Psaumes
40.6 "Tu as multiplié, Eternel, mon Dieu !
Tes merveilles et tes desseins en notre faveur ; nul n’est comparable à toi ;
je voudrais les publier et les proclamer, mais leur nombre est trop grand pour
que je les raconte."
Introduction
Le roi David, l'homme selon le
cœur de Dieu, avait une faculté formidable qui se perd de plus en plus
aujourd'hui ; la capacité de s'émerveiller devant les œuvres et les plans de
Dieu.
De nombreux Psaumes témoignent de
cette aptitude qu'avait David de contempler et de s'ébahir face aux actes
divins.
Nous le
constatons encore au Psaumes 139.14, lorsqu'il
dit : "Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes
œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien."
Loin
d'être blasé ou continuellement insatisfait, David parlait de cet
émerveillement dans ses chants et ses poèmes et il poussait ses contemporains à
exalter L'Eternel à cause de toutes ses merveilles…
La faculté de s'émerveiller vous
parait-elle puérile ou désuète ?
Peut être pensez-vous qu'elle est
futile et destinée aux enfants et aux poètes, comme David, qui ont du temps
pour rêvasser…
C'est vrai que l'émerveillement
demande parfois du temps et de la volonté, mais c'est surtout une attitude de
cœur que nous avons perdue et que nous devrions rechercher !
1)
Une faculté poétique qui se décide
Le
philosophe et théologien Bertrand Vergely exprime bien le concept de
l'émerveillement dans la pensée grecque de l'époque biblique, lorsqu'il dit : "L’émerveillement est une faculté
poétique qui se décide."
Selon l'étymologie grecque du mot poésie,
l'émerveillement serait en effet une création (poesis = création) rattachée à
l'enthousiasme et à la possession divine.
Le véritable émerveillement n'est
possible qu'en Dieu.
Nous sommes émerveillés parce que
nous sommes en Dieu et que nous lui appartenons – Enthousiasme = en Theos – Le
fait d'être chrétiens, nés de nouveau, nous donne une vision nouvelle de la vie
et du monde qui nous entoure.
Nous savons que c'est lui qui a
créé notre monde et tout ce qui s'y trouve et nous pouvons alors nous
émerveiller de sa grandeur, de sa puissance, de sa sagesse et de son ingéniosité
!
Nous pouvons être subjugués face
à la beauté de la nature qui nous environne, des animaux grands et petits, des
couchers aux levers du soleil, des cieux et des océans, des fleurs et des
végétaux de toutes sortes…
Comme l'exprimait le roi David,
la liste est trop longue pour en parler !
En tant que chrétiens, nos
regards ne s'attardent plus sur les mêmes choses qu'avant et notre perspective
change aussi puisqu'elle prend de la hauteur… un point de vue de moins en moins
terrestre et de plus en plus divin qui nous pousse à l'émerveillement.
Mais
pour cela, il nous faut abandonner nos vieilles habitudes charnelles, il nous
faut lever la tête du guidon, détourner nos regards de nous-mêmes, de nos
écrans, de nos loisirs virtuels et chronophages, de nos frustrations et de nos
ambitions en nous noyant dans l'idéalisme ou le matérialisme.
·
l’idéalisme
: une manière d’intellectualiser le rationnel, en réduisant la réalité à un
concept illusoire et fantasque.
·
ou
le matérialisme : le contre-pied triste et tragique de l’idéalisme autant que
de la spiritualité.
Comme je vous l'ai déjà dit, le
mot "idéal" a la même racine que le mot "idole", ce qui ne
présage rien de bon…
Si la réalité de ce monde pécheur
nous a fait maintes fois déchanter, en tant que chrétiens, nous pouvons
néanmoins nous rattacher à la vérité divine.
Alors que notre monde chavire et
que nos contemporains ont les yeux rivés sur des réalités virtuelles pour
oublier leur existence vaine et futile, pouvons-nous faire la différence et nous
rapprocher de plus en plus de la Vérité qui s'est incarnée pour ne pas vivre
d'illusions, mais dans la réalité du Dieu qui veut se faire connaitre à nous ?
Oui, il nous faut nous attacher
fortement à la vérité selon Dieu pour ne pas nous perdre dans tous les méandres
mensongers de notre monde corrompu par le péché.
Et lorsque que je vous dis qu'il
nous faut abandonner nos idéaux et nos rêves égoïstes et charnels, cela ne signifie pas que nous devons devenir
tristement rationnels et matérialistes.
Si nous tombons dans ce penchant,
comme l'ont fait des générations d'hommes et de femmes désillusionnés par la
religion et attirés par le succès et l'argent, nous perdrons très vite notre
faculté de nous émerveiller, car nous serons loin de Dieu.
Nous le savons, même si certains
se laissent encore berner par les paillettes d'un monde luxueux et superficiel,
l'argent ne fait pas le bonheur !
1
Timothée 6.10 "Car
l’amour de l’argent est la racine de tous les maux; et quelques uns, en étant
possédés, se sont égarés de la foi, et se sont embarrassés en des peines nombreuses."
Einstein
a dit : "L’homme qui a perdu la
faculté de s’émerveiller et d’être frappé de respect est comme s’il était
mort."
Effectivement,
les hommes qui n'ont pas la vie de Dieu ont perdu et perdent même de plus en
plus leur faculté de s'émerveiller et d'être frappés de respect devant Dieu et
sa création (que ce soit la nature ou les êtres humains).
Mais nous qui avons la vie, nous
pouvons, aussi, perdre de vue la perspective divine et ce regard neuf, lié à
notre nouvelle naissance, si nous nous laissons absorber par nos urgences et
écrasés par nos responsabilités.
Si nous n'y prenons pas garde,
nous pouvons devenir imperméables aux miracles quotidiens qui s’offrent à nous
et perdre notre faculté d'émerveillement nous conduisant à la reconnaissance et
à l'adoration.
En tant
que chrétiens, nous devons prendre garde et faire le choix délibéré de refuser
l’aigreur, la dureté et la peur pour aborder le monde avec l'expectative et la
joyeuse gourmandise d'un enfant qui découvre le monde qui l'environne.
2. Un regard neuf d'enfant
Nous devons prendre le temps
d'apprécier la vie que Dieu nous donne ; nous devons nous arrêter et considérer
sa perspective des choses et des circonstances qui nous entourent ; nous devons
ouvrir nos yeux à ses œuvres et nos oreilles à sa voix au dessus de tous les
bruits de ce monde…
Nous devons retrouver notre âme
d'enfant qui découvre le monde avec enthousiasme et émerveillement !
N'est-ce pas réjouissant de voir un
enfant s'émerveiller ?
N'avez-vous pas ce désir de
réjouir votre Père céleste par votre cœur ébahi devant ses merveilles ?
Le seul fait de voir leurs yeux
ébahis et remplis d'étoiles nous ravit et nous donne parfois envie de retrouver
notre âme d'enfant capable de s'émerveiller devant un parterre de fleurs, le
vol d'un papillon ou de simples rais de lumière dans lesquels danse la
poussière…
C'est
tellement dommage qu'en grandissant, nous échangions peu à peu notre capacité
d’émerveillement contre la capacité de comprendre, d’affronter, d’essayer de
maîtriser le monde dans lequel nous avançons et que nous perdons de vue la
beauté de la création, le mystère de la vie et l'émerveillement qu'ils peuvent
produire.
Les
philosophes et les psychologues s'accordent pour dire que les épreuves, les
difficultés et l’angoisse nous privent de notre capacité d’émerveillement.
Alors s’émerveiller, c’est
décider d’arrêter d’être inquiet et jouir de ce qui vient avec gratitude.
Philippiens
4.6 "Ne vous inquiétez de rien; mais en
toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des
supplications, avec des actions de grâces."
S’émerveiller, c’est accepter de
ne pas tout comprendre et laisser les choses s’éclairer par la lumière divine plutôt
que vouloir les expliquer par nous-mêmes.
Psaumes
119.105 "Ta
parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier."
S'émerveiller, c’est faire le
plein de Dieu et de son amour ; encore faut-il avant cela accepter de
considérer le vide que nous laisse le monde sans Dieu…
Ephésiens 3.19
nous explique que connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute
connaissance, nous remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu !
S'émerveiller
c'est voir le doigt de Dieu dans toute sa création et sa souveraineté sur toute
la vie qui nous entoure.
Romains 1.20 "En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance
éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde,
quand on les considère dans ses ouvrages."
Les gens émerveillés sont ceux
qui sont remplis de reconnaissance, de joie et de paix, parce qu'ils ont la
révélation d'un Dieu créateur transcendant et immanent.
Rien à voir avec la naïveté ou
l’ingénuité, voire l’ignorance ou la niaiserie !
Le
philosophe Alain a écrit : "Comme la
fraise a goût de fraise, la vie a goût de vie."
Et de surplus, si
nous avons reçu la vie de Dieu, cette vie éternelle et abondante que Christ
nous a offert, comment pourrions-nous perdre ce goût délicieux et intense, ce
parfum de vie qui donne la vie ?
Être un chrétien émerveillé se
choisit et s’apprend, résolument, avec plus ou moins de facilité en fonction
des histoires et des individus.
Le premier pas vers
l’émerveillement, c’est l’émerveillement de soi-même, comme l’enfant qui
découvre qu’il tient debout tout seul.
Les neurosciences ne pourront
jamais expliquer cette émotion-là, mais s’émerveiller, c’est ouvrir ce qu’on
croyait fermé, c'est entrer dans la vie que Dieu nous offre, et accepter de se
laisser toucher par sa beauté.
S'émerveiller
c'est regarder au-delà de ce qui est sous nos yeux, c'est voir ce qui invisible
et céleste, divin, au-delà même d'un monde ambiant chaotique.
S'émerveiller
requiert un regard neuf d'enfant.
Mais ne sommes-nous
pas des enfants de Dieu ?
Et Jésus n'a-t-il
pas dit dans l'évangile de Marc 10.14-15 "Laissez venir à moi les petits
enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui
leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume
de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point." ?
Il faut
une âme d’enfant pour retrouver ce regard neuf, capable de s'émerveiller.
L’enfant s’étonne encore de
découvrir une fraise des bois sur le bord du chemin ; il peut jouer des
heures avec une feuille et un bâton qu’il peut transformer au gré de son
imagination en bateau…
Il se jette dans les bras de sa
maman sans crainte du qu’en dira-t-on et porte sur les êtres et les choses un
regard encore neuf.
Il laisse libre cours à ses
émotions sans les réfréner, son corps les extériorise, son esprit les boit
littéralement.
Il ne s'est pas encore forgé de
carapace, il vit pleinement alors qu'il est si fragile !
Il est plein d'espérance, de
confiance et de foi, même s'il ne connait pas Dieu et que le péché est attaché
à son âme.
Il s'émerveille parce qu'il est
assoiffé de vie, courageux, intrépide, curieux et enthousiaste.
Et cette capacité
d'émerveillement durera plus ou moins, tout dépend de son entourage, de
l’éducation qu'il recevra, de son propre éveil et de sa capacité à ressentir le
monde que ses parents lui offriront.
Pourrions-nous nous
délester et nous arracher à
l’obsession du faire, pour à nouveau rencontrer le Dieu d'éternité qui nous
redonnera notre âme d'enfant?
Pourrions-nous nous abandonner en
Dieu en toute confiance et le laisser nous guider, voire même nous porter comme
un enfant dans les bras ou sur les épaules de son père afin de nous émerveiller
du jour qu’il a fait, de l’éclat du soleil, de la grandeur des arbres, du bleu
du ciel ?
Humainement
parlant, nous ne pouvons pas redevenir comme des enfants et le faire serait
considéré comme de la folie ! Mais spirituellement, Dieu nous offre la
possibilité de devenir ses enfants en naissant de nouveau.
Dieu nous permet de changer de
nature et de cœur.
Ezéchiel
36.26 "Je
vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau;
j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de
chair."
Le petit
enfant ne raisonne pas, il ne calcule pas, il ne se pose pas de questions, il
n’essaie pas de disséquer les choses pour les analyser. Il croit tout. Or, s'il
faut du discernement pour ne pas tomber dans les pièges de l'adversaire de
notre âme, il nous faut aussi croire Dieu pleinement comme un enfant qui fait
confiance à son père et qui dépend de lui pour vivre !
Alors comme le
psalmiste, pourrions-nous demander à Dieu de nous ouvrir les yeux et
l'intelligence spirituelle afin que nous puissions voir nos circonstances, nos
voies et nos vies avec ses yeux ?
Psaumes
119.18 "Ouvre
mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi!"
Psaumes
119.27 "Fais-moi
comprendre la voie de tes ordonnances, et je méditerai sur tes merveilles!"
Le petit
enfant ne se soucie pas du manger, du boire, du vêtement. Il n’a pas peur de
manquer, d’être malade, de souffrir. Il est insouciant, parce qu'il sait
pertinemment que ses parents l'aiment et prendront soin de lui.
Alors si
nous voulons nous émerveiller de l'amour et des soins de notre père céleste qui
pourvoit à nos besoins, nous devrions méditer sa parole qui nous dit que "L’amour
parfait bannit la crainte." 1 Jean 4 .18.
Le petit enfant peut
s'émerveiller parce que son esprit n'est pas encombré de soucis ; il dépend
entièrement de ses parents dans tous les aspects de sa vie et les laisse tout
gérer, tout prendre en charge. Il a une confiance aveugle en eux.
Et vous, avez-vous une foi
aveugle en votre Père céleste pour voir ses merveilles innombrables ?
Psaumes
89.5 "Les cieux célèbrent tes merveilles, ô
Eternel! Et ta fidélité dans l’assemblée des saints."
Le petit enfant aime ses parents
même si ces derniers ne sont pas parfaits.
Son amour est entier et
émerveillé.
Il les voit beaux à travers les
yeux de l'amour inconditionnel !
Et vous, quel regard portez-vous
sur Dieu, plein de confiance et d'amour ou de crainte ?
Psaumes 18.1-2 "Je t’aime, ô Eternel, ma force! Eternel, mon rocher, ma
forteresse, mon libérateur! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri! Mon
bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite!"
Le petit
enfant accepte les choix de ses parents pour sa vie et se soumet à leur
volonté.
Et vous, obéissez-vous à votre
Père céleste quelle que soit sa volonté ? Voyez-vous sa main souveraine sur
votre vie, comme David qui dit au Psaumes 71.17 "O Dieu ! Tu m’as instruit
dès ma jeunesse, et jusqu’à présent j’annonce tes merveilles." ?
Le petit enfant n’a pas
conscience de lui-même et pense que sa mère est le prolongement de sa personne.
Il est imprégné des pensées de ses parents.
Soyons aussi imprégnés des
pensées, des sentiments et de la volonté de Dieu car Christ est la tête et
l’Église, qui est son corps, et son prolongement (Colossiens 1.18).
Le
petit enfant est humble de cœur ; Il est conscient de sa petitesse et de ses
faiblesses, c'est pourquoi il se confie en ses parents.
Même à
travers les problèmes et la maladie, Job avait ce cœur humble et émerveillé,
lorsqu'il a dit dans Job 5.9-11 : "Dieu fait des choses grandes et
insondables, des merveilles sans nombre ; Il répand la pluie sur la terre, et
envoie l’eau sur les campagnes; Il relève les humbles, et délivre les
affligés…"
Conclusion
Le petit enfant est persévérant
dans tout ce qu’il entreprend.
Lorsqu’on observe un jeune enfant
qui apprend à marcher, on peut remarquer que rien ne l’arrête ; même s’il fait
des chutes, il se relève et poursuit ses efforts sans perdre sa capacité à
s'émerveiller de ses progrès autant que des choses qui l'environnent.
En tant qu’enfants de Dieu, nous
adopterons la même attitude et n'abandonnerons pas à la moindre épreuve.
Nous poursuivrons notre marche
quelque soient les combats, les persécutions, les tribulations, car comme le
dit Jésus dans Matthieu 10.22 "Celui
qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé."
Attendons-nous
au Seigneur qui connaît nos besoins et nous donnera ce qui est bon pour nous au
temps convenable.
Lâchons
prise, ne résistons plus et laissons le Seigneur prendre en charge nos vies,
afin de bénéficier de toutes les bénédictions préparées pour nous dans les
lieux célestes et de nous émerveiller de l'amour, de la fidélité et de la
grandeur de Dieu !
Ouvrons
nos yeux et nos cœurs d'enfants afin de voir avec émerveillement notre Père
céleste et ses œuvres en nous, pour nous et autour de nous !
Sophie Lavie
(PS : ceci n'est pas le message de Xavier prêché le 06 mai 2018 - c'est juste que sur le même thème annoncé, je me suis essayée...)
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