Je préfère parler d'interruption précoce de la gestation plutôt que de fausse-couche mais quoiqu'il en soit, celle-ci survient au cours du premier trimestre de gestation.
Comment la reconnaître ?
De quelle manière réagir ?
Mais dans certains cas, ces pertes sanguines sont la traduction physiologique du décollement de l'œuf de la paroi utérine.
En cas de doute, il est donc vivement conseillé de consulter un gynécologue le plus rapidement possible, seul praticien habilité à confirmer la fausse-couche.
Outre les saignements, d'autres manifestations cliniques peuvent mettre sur la piste de ce phénomène naturel, telles que d'intenses douleurs pelviennes, notamment, sont généralement ressenties. Lorsqu'elles sont associées à des crampes utérines, à des nausées, voire à des vomissements, elles peuvent révéler une fausse-couche en cours.
Les premiers signes de grossesse (comme le gonflement mammaire, les nausées) tendent à disparaitre.
Il arrive aussi que la fausse-couche ne se manifeste d'aucune manière et ne soit révélée que lors d'une échographie de routine.
A quoi est-elle due ?
Comme nous vous le disions en introduction, la fausse-couche se révèle être un phénomène naturel relativement fréquent.Dans de nombreux cas, l'avortement spontané survient avant la 12e semaine d'aménorrhée, soit au cours des trois premiers mois de grossesse.
En cela, elle est à distinguer de la fausse-couche tardive qui elle ne résulte généralement pas du même processus.
Là, la fausse-couche précoce se produit lorsque l'œuf présente une ou plusieurs anomalies chromosomiques qui entravent son développement normal.
Il s'agit donc d'une sélection naturelle qui n'a bien souvent aucun rapport avec le mode de vie de la femme enceinte.
Il est donc primordial de ne pas dramatiser la fausse-couche et, surtout, de ne pas se culpabiliser car il n'existe aucun moyen de prévenir la survenue d'une fausse-couche.
La prise en charge de la fausse-couche
Les saignements et les douleurs abdominales sont les deux principaux motifs de consultation médicale en urgence.Seule une échographie pelvienne permet au praticien de constater l'arrêt de la grossesse et de confirmer le diagnostic de l'avortement spontané.
En fonction de différents paramètres, le professionnel pourra décider de laisser le travail d'expulsion de l'œuf se poursuivre naturellement. Cela peut prendre plusieurs jours.
Dans ce cas, une échographie de contrôle devra être pratiquée afin de vérifier que le placenta a, lui aussi, était totalement expulsé, sous peine de provoquer une infection qui nécessitera alors un curetage utérin.
Lorsque la grossesse est plus avancée ou que l'œuf n'est pas expulsé, une intervention chirurgicale légère peut être privilégiée afin de recourir à une aspiration mécanique de l'œuf.
De nombreuses femmes ayant déjà subi une fausse-couche précoce redoutent que cet accident ne se reproduise au cours d'une prochaine grossesse.
Il faut savoir que faire deux fausses-couches successives n'est pas alarmant.
Au-delà, un suivi gynécologique est recommandé pour déceler d'éventuelles malformations chromosomiques ou pathologies spécifiques pouvant expliquer les récidives.
Toujours est-il qu'un avortement spontané ne signifie aucunement qu'un couple ne pourra pas avoir d'enfant.
Une nouvelle tentative pourra être réalisée dès le mois suivant la fausse-couche, c'est-à-dire lors du prochain cycle menstruel.
Comment se relever après une fausse couche ?
Rencontre avec Kathe Wunnenberg sur un sujet aussi tabou que douloureux.
Elle a perdu quatre de ses sept enfants.
Dans son livre, elle
raconte sa lente remontée vers la guérison sous le regard de Dieu.
Avant de me décider à écrire ce livre, « j’ai beaucoup prié […]. Il m’a semblé que mon expérience pouvait aider d’autres femmes en souffrance ».
Kathe Wunnenberg, Américaine de Phœnix, en Arizona, parle doucement, à cœur ouvert. Un cœur blessé, mais serein.
Son parcours maternel n’est pas ordinaire : deux ans après son mariage, elle fait une première fausse couche, à laquelle elle ne prête pas trop attention.
« Je ne savais pas que ma douleur était enfouie au plus profond de mon cœur. »
Kathe Wunnenberg, Américaine de Phœnix, en Arizona, parle doucement, à cœur ouvert. Un cœur blessé, mais serein.
Son parcours maternel n’est pas ordinaire : deux ans après son mariage, elle fait une première fausse couche, à laquelle elle ne prête pas trop attention.
« Je ne savais pas que ma douleur était enfouie au plus profond de mon cœur. »
Au bout de deux années de stérilité, Kathe et son mari, Richard, adoptent un petit garçon, Jake. Cinq ans après, Kathe est enceinte, mais son bébé, atteint d’une malformation, meurt très vite après sa naissance.
Quelques mois plus tard, elle attend à nouveau un bébé : « J’ai pensé que Dieu me bénissait en m’accordant un autre enfant. Mais je ne l’ai jamais tenu dans mes bras : j’ai subi une fausse couche à quelques semaines ». Son cœur est brisé.
Peu de temps après, nouvelle grossesse, et nouvelle espérance qui s’effondre, le jour de Noël. « Dieu a utilisé la mort de ce quatrième enfant pour m’aider à pleurer ouvertement et à partager ma douleur avec d’autres en commençant un livre sur le chagrin. »
Elle renouvelle sa confiance en Dieu. Un an et demi après, vient au monde Joshua Paul, et deux ans plus tard, Jourdain.
Aujourd’hui, à 46 ans, Kathe aide les femmes qui souffrent après la perte d’un bébé, par des conférences et des entretiens personnels.
Elle a créé une association, Hope Lifters (Les Porteurs d’Espérance) : « Mon souci est d’orienter les femmes vers Dieu, vers Celui qui guérit ».
Certaines femmes sont très déprimées après une fausse couche, d’autres ne ressentent pas de souffrance particulière.
Comment expliquez-vous cette différence ?
Kathe Wunnenberg : Les femmes ne souffrent pas toutes de la même façon. Beaucoup enterrent leur chagrin parce que la société ne le reconnaît pas. Certaines ne diront jamais qu’elles ont de la peine. D’autres ne peuvent pas penser que c’est un vrai deuil dans la mesure où cet enfant n’était pas encore développé, et elles enferment leur blessure.
« Je n’ai jamais tenu ce bébé dans mes bras, cependant j’ai l’impression qu’une partie de moi-même est morte et a laissé un vide en moi » ; « Je ne l’ai jamais connu, pourquoi donc ai-je tant de chagrin? »
Nous avons besoin de nous donner la permission de pleurer notre bébé, d’en parler, et pour cela, de reconnaître que c’était une personne. (même lui donner un prénom)
Celles qui n’ont pas ou peu de peine sont peut-être en train de minimiser le manque qu’elles ressentent et feront le deuil de cet enfant des mois ou des années plus tard.
La première fois que j’ai subi une fausse couche, il y a dix-sept ans, je n’y ai pas accordé d’attention. C’est bien après que j’ai vraiment reconnu que j’avais perdu ce bébé, et là, j’ai pu pleurer.
"Pleurer l'enfant que je n'ai jamais connu" se propose, Bible en mains , d'aider toutes celles et ceux qui ont été affectés par une fausse couche, une grossesse extra-utérine, une interruption de grossesse ou le décès de leur bébé in utéro ou peu après la naissance. l'auteur, Kate Wunnenberg invite ses lectrices à présenter à Dieu leurs blessures et à recevoir en temps utile la guérison.
Chacun des 31 chapitres du livres apporte un éclairage sur des domaines précis de notre psychologie et pose des questions avec une extrême tendresse.
Au fil des pages, des espaces vierges permettent au lecteur de tenir une sorte de journal intime de son travail de deuil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.