Chapitre 2
"Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant, lutter et te défendre."
Rudyard Kipling
- Je m'appelle Louise, ajouta-t-elle avant qu'ils ne regagnent la charrette.
- Augustin, pour vous servir, Mademoiselle ! lui dit-il avec un large sourire.
Le voyage de retour au château parut ne durer que quelques secondes, tant le cœur du jeune charretier était inondé de joie. Ses pensées étaient tellement obnubilées par le joli minois et la douce voix de la jeune cuisinière, qu'il en aurait presque oublié son rendez-vous avec Monsieur de Fontaine. Elle descendit la dernière de la charrette, et attendit que les filles se soient éloignées, pour lui murmurer :
- N'oubliez jamais que c'est dans le calme et la confiance que sera votre force[1].
Fermant les yeux d'un air entendu, elle esquissa un charmant sourire et fila d'un pas leste pour rejoindre les autres domestiques. Elle avait l'art du mystère et le jeune charretier y avait immédiatement succombé. Pour la première fois, son cœur ne s'emballait pas seulement pour ses chevaux, et cette sensation inconnue le dépassait. Jusqu’à ce jour, son monde était plutôt composé de rudes figures paternelles, d'amitiés fraternelles ou de concurrences impitoyables et brutales ; c’est pourquoi il n'avait jamais vu autant de douceur, de tendresse, ou de délicatesse chez une femme. Celle-ci lui parut à la fois attrayante et énigmatique, car la vie aux champs l'avait vite tiré des jupons maternels, et aucune paysanne beauceronne ne semblait pouvoir rivaliser avec Louise. Persuadé que sous ces apparences de soubrette se cachait une demoiselle de lignée princière, Augustin se demandait qui elle était et ce qu'elle faisait au château. Mais il calma rapidement les ardeurs de son cœur et chassa la jeune fille de ses pensées, pour se concentrer sur l'entretien qui l'attendait avec son maître.
Il se présenta à l'entrée du château, et le majordome l'accompagna jusqu'au bureau de Monsieur de Fontaine. Le septuagénaire avait l'air malade et fatigué. Gêné, au milieu des tentures luxueuses et du mobilier cossu, Augustin tordait nerveusement sa casquette, en ne sachant où poser ses yeux.
- Prenez place, l'invita Monsieur de Fontaine, en désignant un fauteuil massif en bois d'acajou, dont l'assise était recouverte d'un tissu doré.
- Ici ? s'étonna le jeune charretier qui avait peur de salir la précieuse étoffe.
Le vieux propriétaire acquiesça d'un geste de la tête, et ne tergiversa pas avant d'aborder la raison de leur entretien :
- Ce matin, Prosper-Just Pont est venu me solliciter, commença-t-il.
Augustin savait que Monsieur Pont était à la fois un riche laboureur et le maire de Fontaine-la-Guyon, alors il se demanda en quoi la requête de cet homme de bon sens et de bonne volonté pouvait le concerner.
- Vous avez sans doute entendu parler de François Guizot[2] ? poursuivit Monsieur de Fontaine, sans prendre le temps d'entendre la réponse du jeune homme. Ce ministre de l’Instruction publique n'est certes pas populaire, mais nous pouvons saluer son travail consistant à faire adopter la loi[3], selon laquelle les communes de plus de cinq cents habitants devraient posséder une école de garçons... Que vous appréciez ou non le gouvernement du maréchal Soultz et d'Adolphe Thiers[4], vous ne pouvez nier qu'en créant et en organisant l’éducation primaire en France, ces hommes ont marqué notre histoire.
- Vouiche[5], murmura Augustin qui en perdait son français.
Plus Monsieur de Fontaine parlait et moins, il comprenait ses intentions. Désorienté, il repensait aux paroles de Louise, et décida de se calmer, en fixant un crucifix suspendu au mur, juste devant lui.
- C'est dans le calme et la confiance que sera ma force, se répétait-il intérieurement, alors que son patron semblait le toiser des pieds à la tête.
Son regard bleu s'accrocha désespérément à la croix, comme à une bouée de sauvetage, et ses mains rugueuses se crispèrent sur les accoudoirs de son fauteuil.
- Savez-vous que ces dernières années le nombre des écoles primaires a doublé, et que des écoles normales d'instituteurs ont été créées ? Toutes ces réformes ont largement diminué la proportion d'analphabètes dans notre pays… Vous avez sans doute bénéficié vous-même des services d'un maître d'école qui vous a appris à lire ? lui demanda Monsieur de Fontaine, comme pour se persuader de l'opinion qu'il s'était faite au sujet de son ouvrier.
- Vouiiiiiche, hésita Augustin qui ne comprenait toujours pas les intentions de son maître. Mais pourquoi me parlez-vous de ça ?
- Notre maire a été sollicité par le ministère de Monsieur Guizot, afin de recruter des jeunes hommes intelligents, sobres et disciplinés, pour les envoyer à l'école normale d'instituteurs de Chartres, où ils seront formés pendant deux ans, pour devenir les maîtres d'école de nos campagnes…
- Et vous pensiez à moi ? s'étrangla Augustin, abasourdi.
- J'ai cru percevoir en vous un désir qu’aucune expérience parmi les chevaux, les charrettes ou toute autre tâche à mon service ne puisse satisfaire… Ne seriez-vous donc pas fait pour autre chose ?
Augustin avait la sensation que son fauteuil venait de basculer dans un océan tumultueux, et que la croix suspendue au mur vacillait comme un bateau ivre. Il eut la nausée et se raccrocha, encore une fois, au souvenir de la douce voix de Louise : c'est dans le calme et la confiance que sera votre force…
- Moi ? Instituteur ? parvint-il néanmoins à articuler.
- Réfléchissez, jeune homme, réfléchissez bien ! Ce n'est pas que je ne veuille plus de vous ici, mais je vois bien que vous êtes capable de plus, insista Monsieur de Fontaine.
- De plus ? répéta Augustin hébété.
- Je pressens que votre vocation n'est pas de passer toute votre vie au milieu des charretiers et de fouetter des chevaux tirant leurs charrettes…
- Mais ne serait-ce pas une folie que de renoncer à mon salaire, pour aller étudier pendant deux ans ? protesta Augustin.
- Pure folie ! Je vous l'accorde. Mais mettez cette folie à mon compte, jeune homme. Car, si je n'appuyais pas votre candidature, vous n'auriez aucune chance d'être admis…
- Mais… protesta Augustin.
- Si vous acceptez cette offre, Monsieur Pont et moi-même sommes prêts à payer vos deux années d'études et à signer le certificat de bonne conduite délivré par le juge de paix[6].
- Vous payerez pour moi ? Mais pourquoi cet honneur ? demanda le jeune homme d'un air hébété.
- C'est une affaire sérieuse dont je vous parle ici. Si vous acceptez cette offre, vous devrez obtenir un certificat médical et réussir le concours d'entrée…
- Un… concours… d'entrée ? murmura Augustin, abasourdi.
- Vous savez bien lire, écrire et compter correctement ? s'enquit le vieux propriétaire. Et vous avez reconnu que le Christ seul est votre Seigneur ?
Même s'il ne comprenait pas le rapport entre sa foi et cette école, Augustin, atterré, hocha mécaniquement la tête en signe d'acquiescement.
- Alors, cessez de vous chercher des excuses ! Car d'autres choses plus intéressantes et plus utiles vous attendent ailleurs… et je suis certain que vous répondez à tous les critères requis ! Quel âge avez-vous ?
- Je viens d'avoir vingt-neuf ans…
- Vous avez bien été vacciné contre la petite vérole[7] ? le railla le vieil homme.
Assommé par ce déferlement de questions inattendues, Augustin hocha à nouveau la tête en signe d'affirmation.
- Vous avez le caractère, l'intelligence et les aptitudes requises pour cette formation ! grogna le vieil homme, en lui tapant amicalement sur l'épaule. Promettez-moi de réfléchir à tout cela, sans dire un mot aux autres…
Augustin ne savait quoi dire ou penser. Il se leva donc, comme un automate, et prit congé de son maître, en lui promettant de lui communiquer sa réponse rapidement. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas la présence de Louise sur le perron du château. La jeune cuisinière avait eu vent de cet entretien, et elle était venue aux nouvelles, prête à soutenir, encourager ou consoler celui qu'elle affectionnait secrètement depuis son arrivée à Fontaine-la-Guyon.
Que comprendre de l'amour lorsqu'il vous percute en plein cœur ? Pourtant, au premier regard, elle sut qu'elle l'aimerait pour l’éternité et qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. A tel point, qu'elle avait l'impression d'avoir été créée pour lui, pour l'aimer et l'assister tout le reste de sa vie. Près de lui, elle se sentait sécurisée, comblée de certitudes et d'espérance. Tout comme Monsieur de Fontaine, elle pensait qu'Augustin était prédestiné à un autre avenir, et elle désirait ardemment qu'il en prenne conscience, mais Augustin passa devant elle sans la voir. Songeant à la réponse qu'il devrait bientôt donner à son maître, il repassait en boucle leur entretien, tentant de peser le pour et le contre. Puis ses pensées s'envolèrent jusqu'à la maison paternelle, et il se demanda si sa famille pourrait lui être de bon conseil. Trahirait-il les desseins de son père en acceptant la proposition de Prosper-Just Pont ? Stanislas n'avait jamais tenu en grande estime les maîtres d'école !
Aux yeux des paysans, l'agriculture avait en effet bien plus de poids que toute autre chose, et répondre à un appel du ministre de l'Instruction publique n'avait pour eux aucun sens. En plus d'être décriés par les curés, les instituteurs étaient considérés comme des fainéants en rapport de leurs congés et de leurs horaires privilégiés ; on se méfiait de leur savoir et on disait qu'ils étaient rusés. De nombreux instituteurs étant fréquemment soumis à des inspections et dénoncés à la moindre incartade, beaucoup préférèrent abandonner leur poste et aller vers le fonctionnariat des chemins de fer ou de l'industrie.
Le jeune homme se demandait donc par quel miracle la loi Guizot pourrait interpeller ses parents et les convaincre de la nécessité d'enseigner des enfants. Pourraient-ils d'ailleurs croire, un instant, que leur fils aîné soit capable d'une telle entreprise ? Même si Chartres n'était qu'à dix kilomètres de leur village, ils regardaient cette grande ville comme le bout du monde. Ils n'y avaient jamais mis les pieds et craignaient son agitation et ses vices. S'il répondait favorablement aux sollicitations du maire, serait-il haï de son père ou de son frère ? Comment pourrait-il lutter et se défendre contre ceux qu'il aimait et respectait tant ?
Tourmenté par toutes ces considérations, Augustin s'allongea sur sa paillasse, près de l'écurie, et ne réagit même pas lorsque la cloche sonna pour annoncer l'heure du souper. Malgré tous les embarras que lui procurait la proposition de Monsieur de Fontaine, quelque chose d'indéfinissable le poussait néanmoins à ne pas renoncer à ce projet. Était-ce le désir d'échapper à ses rustres collègues, ou le soulagement de ne plus assister à la maltraitance faite aux chevaux qu'il aimait tant ? Était-ce une ambition cachée, une curiosité malsaine d'aller voir ce qui se passait en ville, ou l'attrait de la nouveauté ? Il ne savait quoi répondre à toutes ces questions qui lui trottaient incessamment dans la tête. Fatigué, il finit par s'endormir.
Le lendemain, le premier charretier, qui était malade, confia à Augustin la tâche de conduire une domestique au marché. Peu accoutumé au fait qu'Alfred lui accorde une faveur, ou fasse preuve d'amabilité à son égard, le jeune homme demeura perplexe, tout en préparant son attelage.
- Bonjour ! lui lança, soudain, une voix familière qui le fit sursauter.
- Lou-i-se ? bafouilla-t-il, ne s'attendant pas à revoir de sitôt la jeune cuisinière.
- C'est vous qui m'accompagnez, pour acheter des cailles au marché ? l'interrogea-t-elle en se réjouissant à l'avance de cette opportunité.
- Pour vous servir, Mademoiselle, répondit le jeune homme, en lui tendant la main, pour l'aider à s'assoir sur le banc de la carriole.
- Merci, lui dit-elle en saisissant sa main robuste.
Ils se mirent en route, et la jeune cuisinière se cramponna à la planche posée au-dessus de l'essieu, ballottée par les cahots des chemins poussiéreux. Mais peu lui importait les ornières sur le sentier, ou le soleil brûlant la capote de toile goudronnée, puisqu'elle était aux côtés de celui que son cœur aimait. Finalement, la commission, dont la chef cuisinière l'avait chargée, faisait toute sa joie et lui permit de mieux se présenter à Augustin[8].
Louise lui expliqua qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant à Pussay, où sa famille vendait des chapeaux et des bas, depuis deux générations.
- Voilà pourquoi Louise est si piaffeuse[9] et délicate ! se dit Augustin. Elle a été élevée près de Paris, dans une échoppe de couvre-chefs et de bas[10].
La jeune fille lui expliqua que lorsqu'elle avait sept ans, sa mère était morte en couche, que son père s'était ensuite remarié et avait encore eu quatre enfants. Comme elle était l'aînée de cette fratrie, très tôt et sans ménagement, sa belle-mère lui avait appris à tenir une maison, pendant que son père s'activait à la boutique.
- Je comprends mieux pourquoi vous êtes si bienveillante et travailleuse ! admit le jeune charretier avec franchise.
- Vraiment ? s'étonna-t-elle de ces propos flatteurs.
- Mais, qu'êtes-vous venue faire dans les cuisines de ce château ? s'étonna Augustin.
- Cette année, mon père a été très malade, et il a dû vendre son échoppe pour payer ses dettes et être hospitalisé.
Préférant détourner la conversation de sa petite personne, elle informa Augustin des rumeurs qui courraient à son sujet, parmi les domestiques.
- On dit que Monsieur de Fontaine souhaite vous renvoyer, se risqua-t-elle. À cause du vieux bourrin…
- Les gens ne savent pas de quoi ils parlent, grogna le jeune homme, agacé.
- Me faites-vous assez confiance pour me partager ce qui vous préoccupe, alors ? se hasarda-t-elle.
D'un geste brusque, le jeune charretier arrêta la carriole le long du chemin et planta son regard bleu acier dans les yeux intimidés de la jeune fille. Immédiatement, il sut qu'il pouvait lui faire des confidences en toute quiétude. Sous un chêne, agité par une légère brise, il lui ouvrit son cœur et lui raconta tout le discours qui s'était tenu dans le luxueux bureau de Monsieur de Fontaine. Contre toute attente, elle ne lui dit rien. Elle écouta seulement, sans lui poser de questions et sans l'interrompre, puis poussa un profond soupir rempli de compassion. Soulagé d'avoir raconté sa tourmente, le jeune homme semblait bien plus détendu. Alors, elle saisit doucement ses mains entre les siennes et murmura :
- Je sais que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu [11]…
- J'admire votre foi, remarqua-t-il, admiratif. Et vous avez toujours une parole pertinente qui vient à propos pour me donner du courage ou m'apaiser.
- C'est une joie pour moi de vous être utile, lui sourit-elle avec modestie.
De plus en plus intrigué et subjugué par la grâce de la jolie cuisinière, Augustin lui demanda :
- Et, quel est le secret d'une telle sagesse ?
Sans un mot, elle lui montra le ciel et sourit encore, avant de l'encourager à reprendre le chemin du marché. Réalisant le retard qu'ils avaient pris, le jeune charretier fouetta aussitôt son cheval et partit au trot vers le centre du village.
Sur le marché aux bestiaux, ils se dirigèrent promptement vers une fermière qui vendait des cailles. Elle avait attaché une corde autour d'une de leurs pattes et solidement noué ce lien à un pieu, pour éviter qu'elles s'échappent. Les cailles avançaient tristement à la queue leu leu, en tournant autour de leur piquet, attendant que quelqu'un vienne les acheter. Sans tarder, Louise s'enquit du prix de tous les volatiles et les paya. Ravie, la fermière empocha les quelques sous et détacha les cailles. Mais à leur grande surprise, les oiseaux continuèrent à tourner en rond, encore et encore. Voulant les attraper, la fermière les dispersa, mais ayant atterri à quelques mètres, elles recommencèrent à tourner en rond, les unes derrière les autres. Libres, relâchées, elles se comportaient comme si elles avaient encore une corde à la patte. Hilare, Augustin s'empressa de les enfourner dans un grand sac de toile de jute, et ils regagnèrent la carriole d'un pas déterminé.
Lorsqu'elle fut assise près du jeune charretier, Louise attendit qu'il ait remis le cheval au trot, pour lui parler :
- Augustin, qu'est-ce qui vous empêche de servir Dieu librement, joyeusement et puissamment dans la voie qu'il vous ouvre ? Quelles excuses trouverez-vous encore pour continuer à tourner en rond et ne pas accomplir les desseins qu'il a tracés pour vous ?
Augustin comprit qu'elle le comparait aux cailles et lui dit :
- Mais je ne connais pas Dieu aussi intimement que vous semblez le connaître ! Qui suis-je pour qu'il trace ma destinée et m'aide à l'accomplir ?
- Dieu a choisi les choses folles et faibles du monde pour confondre les sages et les fortes, et il a choisi les choses qu’on méprise, pour réduire à néant celles qui sont, afin que personne ne se glorifie devant lui. Nous avons tous des manquements et des faiblesses, pourtant Dieu nous confie des tâches à accomplir, et il nous équipe d'une grâce suffisante pour que nous en soyons capables. Augustin, nos faiblesses sont en réalité une merveilleuse opportunité de démontrer la puissance et la capacité de Dieu. Ainsi, sa grâce doit vous suffire[12], lui répondit-elle, dans un souffle doux et léger.
Bouleversé par ses propos et hanté par l'épisode des cailles, Augustin se tut tout le long du chemin du retour. Un sourire aux lèvres, Louise fermait les yeux et humait le fond de l'air, consciente que la providence divine se mêlait efficacement et remarquablement de leur destinée. Le cœur gonflé d'amour, elle s'exclama :
- Vous vous voyez peut-être comme une caille, mais, moi, je vous vois comme un jeune aigle…
- Un jeune aigle ? s'étonna Augustin.
- Une autre fois, je vous conterai une jolie histoire à ce propos, lui dit-elle, avant de descendre de la carriole, avec son sac de cailles qui margotaient[13] et s'agitaient à tout-va.
[1] Référence au livre d'Ésaïe 30.15 dans la Bible.
[2] Ministre protestant convaincu attaché à la morale de l'Évangile, qui estimait la religion encore plus nécessaire au salut de l'homme, que l'État.
[3] La loi du 28 juin 1833 marqua une étape importante dans l'histoire des progrès de l'instruction primaire. Elle fut un compromis entre l'esprit libéral et voltairien de 1830 et l'esprit chrétien et conservateur de Guizot.
[4] Ministre de l'Intérieur sous le gouvernement du maréchal Soultz.
[5] En patois beauceron : Oui.
[6] Les critères cités dans tout ce dialogue sont ceux qui étaient demandés aux futurs étudiants à l'école normale des instituteurs de 1833 à 1840. Selon les ressources de la monographie de l'école normale primaire d'instituteurs de Troyes (Aube) écrite par Marc Emmanuel Laigneau en 1897.
[7] La variole ou petite vérole était une maladie infectieuse d'origine virale, très contagieuse, mortelle et épidémique. Les vaccins contre cette maladie commencèrent en 1801 en France et éradiquèrent le virus.
[8] Son nom complet était Louise Anastasie Thomin. Elle était née le 18 août 1814 en Seine et Oise, à soixante-douze kilomètres de Fontaine-la-Guyon.
[9] En patois beauceron : coquette.
[10] La profession était très souvent héréditaire et c'est le cas ici, le métier à fabriquer les bas, portant le nom du premier utilisateur gravé sur la barre transversale, se transmettait de génération en génération comme un meuble de famille.
[11] D'après l'épitre de Paul aux Romains 8.28.
[12] D'après la première épitre de Paul aux Corinthiens 1.26 à 29 et la deuxième épitre de Paul aux Corinthiens 12.9.
[13] Cris des cailles.
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