Chapitre 5
Rubans, dentelles et camélias
"Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur."
Rudyard Kipling
Pendant que le jeune normalien grandissait dans les voies de Dieu et étudiait assidument à l'école de Chartres, Louise ne ménagea pas son temps et ses efforts. En plus de son travail habituel, elle passa son temps libre aux préparatifs du mariage, achevant les broderies de son trousseau[1] et agrémentant sa plus belle tenue de rubans et de dentelles. La veille des noces, les filles de cuisine l'aidèrent à confectionner un repas digne des plus belles fêtes beauceronnes. Amélie, la chef cuisinière, avait imposé le menu du jour, sous la houlette de Madame Anne-Marie de Fontaine : pâté de Chartres[2], feuilletés aux escargots, faisan aux calots[3] et purée de panais[4], fromages de la Beauce et cochelins[5].
La cérémonie eut lieu le 18 novembre 1839, à l'église Saint-Gorgon récemment restaurée, avec des lambris de chêne, après avoir été dévastée pendant la révolution. Resplendissante, Louise fut menée à l'autel par Monsieur de Fontaine. Elle était vêtue d’un corsage à manches longues et d’une jupe ample, froncée à la taille. Un fichu de dentelle était posé en drapé sur ses épaules, dévoilant pudiquement son décolleté. Elle portait aussi des bas blancs et des souliers plats, et sur sa tête était posée une câline[6] de mousseline brodée, bordée de dentelle. Dans le chœur[7], Augustin l'attendait, coiffé d’un large chapeau de feutre noir. Il était vêtu d'une chemise de toile à petit col, d'un gilet à revers à double boutonnage de drap blanc, et d'un habit à basque[8] auquel était épinglé un camélia blanc. Avant que le prêtre ne commence son office, plutôt que chanter la chanson coutumière de la gratitude, du présent ou du ban de la mariée, Louise avait tenu à chanter un cantique, accompagné par un violoneux[9]. Seule, dans le chœur éclairé de cierges, elle semblait briller de mille feux, lorsque de sa voix cristalline, elle entonna avec reconnaissance cette louange :
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Bénis son saint nom chaque jour ;
Élève tes chants et proclame
les merveilles de son amour.
Tu lui dois tout, paix,
espérance, pardon, justice, délivrance.
Oh ! que lui donner en retour ?
Au péché, pauvre âme asservie,
je secouais ma chaîne en vain.
Seule dans le désert de la vie,
bravant l'éternelle justice,
je courais vers le précipice.
Quand mon Dieu m'arrêta soudain.
Jésus, mon rédempteur fidèle,
sur le gouffre où j'étais penchée,
me tendit sa main fraternelle :
À la mort, je fus arrachée ;
et sa grâce, effaçant mon crime,
a pour jamais fermé l'abîme
où me conduisait le péché[10].
D'une main tremblante et les yeux humides, la jeune femme s'unit à Augustin, et le jeune couple fit une sortie triomphante de l'église, au son de la cloche.
Quant au repas, présidé par Monsieur et Madame de Fontaine, il fut pris dans l'une des granges de la ferme en compagnie de tous les domestiques du château, de Stanislas, Marie et Louis Laigneau, ainsi que des frères Thomin venus de Pussay : Pierre, Alexandre, et Louis accompagné de son épouse Marie-Julie et de leurs enfants Augustine et Julien, âgés d'un et cinq ans. À la fin de ce copieux déjeuner arrosé de cidre, et se terminant par un café au calvados, on fit place aux chansons traditionnelles, puis à la livrée : les camélias blancs qui composaient le bouquet de la mariée furent cédés aux invités en échange d’une quête faite au profit du jeune couple. Puis une fois le bal ouvert, les mariés s’éclipsèrent discrètement pour consommer leur union. Le lendemain matin, les jeunes époux furent réveillés avec fracas par les domestiques du château, venus leur apporter une soupe à l'oignon, servie dans un pot de chambre[11] !
Louise et Augustin qui avaient obtenu une semaine de congé à l'occasion de leur mariage, en profitèrent pour rendre visite à leurs familles respectives. Stanislas avait attelé le vieux bourrin à une carriole et le fidèle animal avait honoré l'espoir des mariés, en les conduisant doucement jusqu'à l'hôtel-Dieu de Corbeil[12], où était hospitalisé le père de Louise. On les informa, que Monsieur Pierre Augustin Thomin avait été placé dans l'hospice contigu à l’hôpital. Parcourant les trois corps du bâtiment flambant neuf, contenant, au rez-de-chaussée, deux salles communes et au premier étage, deux dortoirs de douze lits chacun, ils le trouvèrent enfin. Des sœurs de la charité leur dirent qu'ils pourraient s'entretenir plus tranquillement avec lui, s'ils allaient aux promenoirs qui se prolongeaient jusqu’à la rivière d’Etampes, bordant le jardin. L'emmitouflant dans un manteau, devenu bien trop grand pour ses frêles épaules, ils le soutinrent jusqu'à un banc de cette aire de verdure. Le pauvre homme se réjouit de l'union de sa fille avec un futur instituteur. Il était soulagé qu'elle n'ait pas épousé un ouvrier des manufactures bonnetières[13], car déjà, il craignait que ses propres fils y attrapent quelques vilaines maladies. Il leur expliqua qu’une partie des laines, qu’il achetait autrefois pour fabriquer ses chapeaux et ses bas, provenait de moutons atteints de pestes ovines[14]. Il pensait que ces laines corrompues avaient contribué à altérer sa santé. De plus, son petit atelier, où il foulait, apprêtait et teignait les bas, était constamment saturé de suint[15] et d'huile rance ; les eaux croupissantes, viciant l’air, troublèrent ainsi sa digestion. Exposé à la fumée de vapeurs tièdes, aux eaux de savon, et aux teintures, il était aussi atteint de bouffissures[16] et d'œdèmes.
- Rêvez, mes enfants, leur dit-il. Mais ne laissez jamais vos rêves vous emporter dans des entreprises avides et illusoires. Les idéaux sont des idoles cachées, ne les laissez donc pas vous asservir et ne courez jamais derrière des chimères ! Lorsque l’esprit est épris d’un objet et que le cœur et les affections sont engagés, il s’agit alors d’une adoration de l’âme. Or, c’est ici la place d’honneur qui doit être donnée uniquement à Dieu. N'oubliez jamais qu'il doit avoir la première place, la plus haute place dans vos pensées, dans vos cœurs, et dans vos actions[17].
- Merci de vos conseils, monsieur. Je comprends d'où votre fille tire de si précieuses instructions ! s'exclama Augustin, admiratif.
- Je l'ai mise sur la voie, mais ce n'est pas de moi qu'elle tire ses trésors, lui répondit-il en lui montrant le ciel avec humilité.
- Je sais maintenant que la route vers le royaume éternel n'est pas si agréable, confortable et facile, comme beaucoup le rêvent. Elle n’est pas pavée de triomphe, bien qu’elle se termine par la victoire. La terminaison est la gloire, l'honneur et l'immortalité ; mais en chemin, il y a l'épine dans la chair, le sac et la croix[18]! admit Augustin.
- Ici-bas, il nous faut avoir beaucoup d'endurance et de vigilance ; nous devons supporter de nombreuses batailles et porter de lourds fardeaux ! Le repos sera pour plus tard, lorsque nous serons dans la joie et la sécurité céleste, conclut Monsieur Thomin, avant de leur demander de le ramener au dortoir.
- Je conserverai à jamais ces paroles sur mon cœur, murmura Louise en serrant son père dans ses bras, le regard embué.
- Ne vous attristez pas, ma chère enfant, lui chuchota-t-il à l'oreille. Si vous ne pouvez me revoir ici-bas, nous partagerons l'éternité avec notre divin Roi.
Elle serra sa main desséchée et tuméfiée dans la sienne, et sortit du dortoir sans se retourner pour ne pas lui montrer son visage baigné de larmes. Augustin la rattrapa dans l'escalier et la tenant par la taille, il la ramena en silence jusqu'à la carriole où le vieux bourrin les attendait.
Après s'être reposés une nuit à Pussay, chez le frère aîné de Louise, ils terminèrent leur congé entre Sain-Aubin-des-Bois et le domaine de Fontaine-la-Guyon. C'est le cœur lourd que les deux tourtereaux se quittèrent finalement à la fin de cette semaine de congé ; réalisant que ce n'était pas si facile d'être amants sans être fous d'amour, et d'être forts sans cesser d'être tendres[19]. Encore une fois, ils promirent de s'écrire aussi souvent que possible, avant de pouvoir se retrouver durant la semaine de Noël.
Lorsque Augustin rentra à l'école, ce fut, encore une fois, Jean-Baptiste Person qui l'accueillit sur le perron de la maison du Vidame. Par une joyeuse accolade, il le félicita pour ses noces, et l'invita aussitôt à le suivre dans la bibliothèque. Embarrassé par ses bagages, Augustin se demandait quelle urgence il y avait, pour que Jean-Baptiste l'empêche de regagner rapidement son dortoir.
- Je ne pouvais plus attendre pour vous dire que nos prières ont été exaucées. Malgré mes faiblesses en affaires, Dieu a pourvu à nos nombreux besoins ! chuchota le jeune directeur en le poussant discrètement dans la bibliothèque.
- Que voulez-vous dire ? l'interrogea Augustin, vivement intéressé par les propos enthousiastes de son ami.
- Moyennant une soulte[20], le département est prêt à échanger la maison du Vidame contre une autre propriété de deux hectares, située au numéro 1 du faubourg d'Illiers, au-delà d'une petite mare, appelée la mare de Nicochet, et près de la ruelle Hautes-Bornes, lui répondit-il, comme s'il lui dévoilait un merveilleux trésor.
- Je connais cet endroit ! s'enflamma Augustin. On l'appelle le Grand Jardin parce qu'il donne en plein sur la campagne. On y trouve à côté, une brasserie avec des jeux pour enfants et des promenades publiques.
- Exact ! renchérit Jean-Baptiste. La bonne nouvelle, c'est qu'une partie des fondations peut déjà être utilisée et que les nouveaux bâtiments pourront nous recevoir en octobre 1840.
Pauline leur servit un thé noir et les hommes passèrent la soirée à discuter longuement de la nouvelle école, de leurs espoirs sur la société chartraine et de l'actualité politique. Ils parlèrent d'Abd El-Kader[21] qui venait de déclarer la guerre aux Français, des frasques d'Honoré de Balzac et d'Alphonse de la Martine qui voulaient défendre leur ami Peytel. Cet ancien journaliste, auteur d'un violent pamphlet[22] contre Louis-Philippe, venait d'être condamné à mort pour le meurtre de son épouse et de son domestique. Sans que ces discussions aient le moindre effet réel, sérieusement ou absurdement, ils débattirent tard dans la nuit, comme ils aimaient le faire.
Dès le lendemain, Augustin se joignit aux autres élèves-maîtres, et la routine de l'école s'égraina jusqu'aux vacances de Noël. En hiver, comme en été, les élèves se levaient à cinq heures. Au premier coup de cloche, ils devaient faire leur lit, puis se rendre aux lavabos et à la salle de douches. Ils revêtaient ensuite leur uniforme, composé d'un pantalon et d'un gilet de drap bleu[23], d'une redingote[24] et d'une casquette. Puis, ils descendaient en rang, conduits par un maître d'études dans la salle de prière. Après la méditation de quelques versets bibliques et un temps d'oraison commune, l'étude commençait à 6 heures 30 ; c'était un temps de révision et de devoirs surveillés qui se terminaient à l'heure du petit déjeuner. À 7 heures 30, les élèves se rendaient en silence au réfectoire, où ils prenaient leur place attitrée pour boire un thé ou un café, accompagné de deux belles tranches de pain de ménage beurrées. Les vingt élèves étaient ensuite séparés en deux groupes, qui se rendaient en colonnes, rue Courte-Soupe, dans leurs salles de classe respectives. Là, les cours de pédagogie et de méthodologie, de grammaire, de littérature, d'histoire de France, de géographie, d'arithmétique, de sciences physiques et naturelles, de dessin linéaire[25], de morale, de chants religieux et d'instruction biblique se succédaient jusqu'à 11 heures, puis de 14 à 17 heures. A tour de rôle, et sous la surveillance du directeur et d'un instituteur, les normaliens passaient de la théorie à la pratique, en faisant la classe à une soixantaine d'enfants, dans une école élémentaire annexée à leur école d'instituteurs.
De 11 heures à midi et de 17 à 19 heures, les élèves bénéficiaient de temps d'études surveillées, pendant lesquels ils pouvaient lire, apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs. De midi à 14 heures et de 19 heures à 21 heures, ils prenaient leurs repas au réfectoire, et avaient des temps de récréation, pendant lesquels ils pouvaient s'instruire en s'amusant, ou aller se promener sous la conduite du directeur. Durant les repas, une lecture de l'actualité était faite et un silence rigoureux était exigé. Après avoir rendu grâce, à tour de rôle, des élèves se rendaient en rangs dans la cour, alors que d'autres assuraient l'hygiène de tous les locaux. À 21 heures, la prière était suivie d'un temps de méditation biblique, puis les élèves remontaient en ordre dans leur dortoir, et se déshabillaient avec décence sous la surveillance des maîtres d'études qui se couchaient à la même heure que leurs élèves.
Les jours de congés, comprenant les jeudis et les dimanches, les élèves restaient à l'internat. Sous la conduite d'un maître adjoint, ils consacraient leur temps libre à se promener en rangs, à pêcher, à faire des travaux d'arpentage[26] ou d'horticulture, à s'occuper de leurs correspondances écrites ou à lire. Avec la permission du directeur, ils pouvaient aussi recevoir des visites des personnes extérieures à l'école, à condition que ce fut dans le hall qui servait de parloir. Qu'ils fussent à l'intérieur ou en dehors de l'école, ils étaient sous les ordres d'un maître et on attendait d'eux qu'ils aient une conduite exemplaire, disciplinée et respectueuse. Les élèves devaient toujours vêtir leur uniforme, être propres, bien rasés et coiffés. Ils n'avaient pas le droit d'emporter de livres, de nourriture ou d'objets personnels à l'école. Les insultes, les paroles grossières, les mauvais traitements, tout comme le tabac, les jeux de cartes et de hasard étaient proscrits. Dans les couloirs, tout comme dans les dortoirs ou les réfectoires, devaient régner l’ordre et le silence. Ainsi, même si les maîtres d'études et les maîtres adjoints faisaient preuve de sagesse et de douce fermeté pour que tous vivent dans une agréable confraternité, toute infraction au règlement entrainait une punition, variant de la simple remontrance au renvoi définitif. À la fin de chaque semaine, un rapport hebdomadaire sur la tenue générale et la discipline, ainsi que les notes détaillées sur le travail et les progrès des élèves, étaient remis au directeur. Celui-ci s'assurait lui-même de la bonne instruction de chaque matière, soit en interrogeant les élèves, soit en assistant une fois par semaine à l'un des cours donnés par chacun des maîtres. Ces méthodes exigeantes et rigoureuses donnèrent à Augustin un esprit cultivé et une intelligence accrue. À l'image de son ami Jean-Baptiste, elles lui permirent de devenir un instituteur émérite, un époux remarquable et un père mémorable. Et pourtant son humilité était telle, que si je n'avais pas pris la peine de l'honorer, sa vie aurait à jamais été oubliée.
- Marchons d'un même pas ! avait l'habitude de dire Monsieur Person à ses élèves-maîtres. Ce qu'il entendait par cette locution, c'était qu'ils suivent tous les mêmes principes, qu'ils avancent dans les mêmes limites qui leur étaient imparties, et qu'ils dirigent leur vie sur la même règle.
Pour leur expliquer ses attentes, il avait un jour illustré ses propos, alors qu'il leur apprenait à cultiver la vigne dans le jardin de l'école. Ainsi, il utilisa l'image horticole d'une treille, permettant à la vigne de pousser en hauteur, et non sur le sol, pour devenir plus productive. De la même façon, il pensait que la bible aiderait chacun de ses élèves à se conformer à Christ et à devenir plus ingénieux. Il les incitait à suivre ses directives de manière intentionnelle et consciente, pour maintenir Dieu au centre de leur vie. Les Écritures englobaient ainsi tout ce dont ils avaient besoin pour grandir dans la bonne direction et dans les limites que Dieu leur avait imparties. Selon lui, le point de départ et le fondement de cette règle étaient l'amour de Dieu.
- Si nous ne sommes pas attentifs et passionnés par Dieu, nous n'obéirons pas scrupuleusement à sa parole. Nous ne suivrons pas cette treille pour grandir à la stature parfaite de Christ, et nous finirons par sortir de la voie par excellence que Dieu a prévue pour ses enfants, leur disait-il.
Il pensait que la vie ne pouvait que commencer en Christ, enracinée en lui et qu'elle ne pouvait s'épanouir et porter du fruit en dehors de lui.
- Christ est le cep, nous sommes les sarments et ses règles de vie sont la treille sur laquelle nous devons nous appuyer et que nous devons suivre. En effet, beaucoup ont des difficultés à grandir et à porter des fruits parce qu'ils négligent ses commandements essentiels. C'est pourquoi ils sortent alors de la voie par excellence, comme des plantes qui échapperaient à la treille censée les porter et les diriger dans la bonne voie, disait-il encore.
Il parlait ainsi des gens qui ne suivaient pas la voie droite ; et qui vivaient plutôt sur un mode fonctionnel, irréfléchi et prenant toutes sortes de détours. Pour lui, la vie de ces gens ressemblait à un fouillis, qui finissait par s'étaler à terre plutôt que de s'élever vers le ciel. Des gens qui survivent grâce à quelques gouttes de prière et de courtes méditations prémâchées, qui pensent à l'oraison, mais intercèdent peu, qui croient que la bible est la parole de Dieu, mais qui ne la lisent pas, ne cherchent pas à la comprendre et encore moins à la mettre en pratique.
- De telles personnes survivent grâce à la spiritualité des autres, mais elles ne prennent pas le temps de développer la leur. Si personne ne les arrose, elles s'étiolent et ne peuvent résister aux sécheresses, aux vents ou à toute autre épreuve, en concluait-il.
Pour lui, nourrir une vie croissante et florissante requérait un plan réfléchi, conscient et intentionnel, une discipline motivée par l'amour et fondé sur Christ.
[1] Linge de maison que la jeune fille apportait en dot pour son mariage et qu'elle avait passé des années à confectionner. Il était brodé, chiffré et impeccablement entretenu pour durer toute une vie. Les lessives n’ayant lieu que deux ou trois fois par an à la belle saison, il fallait tenir avec du linge propre entre quatre et six mois. La jeune fille brodait ses initiales car au lavoir, tout le linge pouvait se mélanger et les lessiveuses devaient reconnaitre leur bien qui séchait sur l’herbe.
[2] Pâté de perdreaux, veau, porc et foie gras.
[3] Gibier farci à la chair à saucisse et aux noix.
[4] Légume racine blanc.
[5] Viennoiseries en forme de bonhommes en pâte feuilletée fourrée de compote de pommes.
[6] Ancien bonnet de femme, bordé de dentelle qui se nouait sous le menton.
[7] Partie du plan d'une église où se trouve l'autel principal.
[8] Partie découpée et tombante de certains vêtements.
[9] Violoniste qui était souvent l'animateur des noces.
[10] E. Mégnin (XIXe), Louange et prière, n°243.
[11] Vieille coutume qui consistait à aller réveiller les mariés en leur servant une soupe à l'oignon, dans un pot de chambre neuf, censée les requinquer.
[12] Fondation charitable qui ne subsistait que grâce aux dons royaux ou ecclésiastiques, à Corbeil en Essonne, dans l’ancien couvent des sœurs Saint Augustines.
[13] Lieu de fabrique et de vente des articles d'habillement en laine, et tout particulièrement des bonnets, des chaussettes, des bas et de la lingerie.
[14] Épidémie, touchant les moutons.
[15] Graisse, que sécrète la peau du mouton, et qui se mêle à la laine.
[16] Enflure des chairs.
[17] Extrait du sermon "Soul Idolatry Excludes Men out of Heaven", basé sur Ephésiens 5.5 de David Clarkson (1622-1686), théologien, particulièrement célèbre dans l'Angleterre du XVIIe siècle.
[18] D'après une citation de Horatius Bonar (1808-1889) homme d'Église écossais, poète et prodigieux compositeur d'hymnes.
[19] D'après la seconde strophe du poème de Rudyard Kipling "Tu seras un homme mon fils", cité au chapitre 2.
[20] Somme d'argent qui, dans un partage ou un échange, compense une inégalité.
[21] Chef religieux et militaire algérien, qui mena une lutte contre la conquête de l'Algérie par la France au milieu du XIXe siècle.
[22] Œuvre littéraire attaquant le dernier roi des Français (1830 à 1848) sur le mode de la dénonciation et de la caricature.
[23] La couleur est importante. Elle diffère des uniformes noirs portés plus tard par les normaliens de la 3e république, appelés les "hussards noirs".
[24] Sorte de longue veste croisée à basques.
[25] Géométrie, dessins de meubles, de charpentes, de constructions en maçonnerie, notions de perspectives et bases de l'architecture…
[26] Technique de la mesure de la superficie des terres, en particulier des terrains agricoles.
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