Je suis née à la fin des années 60, dans une génération de filles
libérées qui rêvaient de faire carrière et de profiter de la vie, plutôt que de
se marier et avoir des enfants.
Alors qu'elles couraient après les garçons, les concerts et les
boites de nuit, l'esprit enfumé par toutes sortes de substances addictives, je
rêvais déjà d'un foyer paisible, d'un mari à aimer et d'un bébé à dorloter… il
faut dire que j'étais ce genre de petite fille qui aimait materner son poupon
avec toutes sortes d'accessoires de nurserie, et cette adolescente toujours
prête à faire du babysitting.
Mais, à cette époque, désirer être une mère au foyer était déjà
considéré comme une tare, ou au mieux comme un signe de fainéantise, voire un manque
d'ambition…
Élever des enfants devait irrémédiablement passer après les études,
les loisirs, les voyages, le confort matériel, l'ambition professionnelle… bref,
c'était envisagé comme une corvée inintéressante, épuisante et abrutissante.
Il y avait tellement mieux à faire ailleurs ! Il y avait tellement
de gens à rencontrer et d'univers à découvrir, que rester au foyer pour éduquer
des enfants paraissait la dernière chose à faire.
Ces petites créatures pleurnichardes et sales ne faisaient pas le
poids, même si elles affichaient une jolie frimousse et que l'horloge
biologique de ces dames sonnait
l'heure fatidique…
Résultat : J'ai marché à contre courant de ma génération "anti-famille" et je me suis mariée à 20 ans pour devenir maman au foyer à 21 ans, alors que la plupart de mes amies ont eu une vie sentimentale et familiale chaotique et décevante, peu d'enfants et sur le tard... des enfants sans foi ni loi, errant de foyers en foyers, de nourrices en nourrices... des enfants désillusionnés par la vie, méfiants, apeurés, et paralysés dans un monde courant à sa perte...
Certes, la maternité n'est pas un passe-temps et nous ne devons pas
désirer un bébé comme on désire un jeune chiot, parce que c'est mignon !
Si
nous faisons un enfant, ce n'est pas pour nous en occuper négligemment à nos
heures perdues et nous en débarrasser la plupart du temps à grands renforts de
nounous, de crèches, de centres de loisirs et autres colonies de vacances…
La maternité est un appel divin et les mamans chrétiennes doivent porter
leur progéniture dans une société qui leur est hostile, au cœur d'une
civilisation matérialiste où les enfants sont encore sacrifiés à des idoles (comme Mammon, Dieu de l'argent).
Mes propos sont-ils trop forts ?
Pourtant l'enfant ne passe-t-il pas trop souvent après les vacances et les loisirs : l'écran
plat, l'i-phone, internet et tout le confort moderne vanté par les magasines et
les émissions de télé, après les repas entre amis, les séances de sport et de
détente au spa ?
Estimons-nous la valeur des enfants comme le monde le fait ou comme
Dieu le veut ?
Sommes-nous en train de marcher à contre-courant de la culture
ambiante ou nous baignons-nous allègrement dedans, sans aucune mauvaise
conscience ?
Sommes-nous prêtes à donner notre vie pour nos enfants ou
voulons-nous la garder ?
Sommes-nous prêtes à renoncer à nos rêves et à notre soi-disant
liberté ou sacrifierons-nous l'essentiel aux dépends de nos ambitions égoïstes
?
Pouvons-nous mourir à ce monde et à nous-mêmes, pouvons-nous
laisser derrière nous nos idéaux (qui ne sont que des idoles) et adopter le
point de vue de Dieu qui aime les enfants et qui veut que nous les aimions sans
compter ? (et il n'est pas ici question d'en faire des enfants rois)
Vos enfants sont-ils plus importants que vous-mêmes ?
Arrêtez de vous accrocher à votre confort et cramponnez-vous à la
croix !
Vous verrez qu'il y a d'abondantes joies de l'autre côté de la mort à soi...
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