lundi 25 juin 2018

Une maman à contre courant




Je suis née à la fin des années 60, dans une génération de filles libérées qui rêvaient de faire carrière et de profiter de la vie, plutôt que de se marier et avoir des enfants.
Alors qu'elles couraient après les garçons, les concerts et les boites de nuit, l'esprit enfumé par toutes sortes de substances addictives, je rêvais déjà d'un foyer paisible, d'un mari à aimer et d'un bébé à dorloter… il faut dire que j'étais ce genre de petite fille qui aimait materner son poupon avec toutes sortes d'accessoires de nurserie, et cette adolescente toujours prête à faire du babysitting.
Mais, à cette époque, désirer être une mère au foyer était déjà considéré comme une tare, ou au mieux comme un signe de fainéantise, voire un manque d'ambition…
Élever des enfants devait irrémédiablement passer après les études, les loisirs, les voyages, le confort matériel, l'ambition professionnelle… bref, c'était envisagé comme une corvée inintéressante, épuisante et abrutissante.
Il y avait tellement mieux à faire ailleurs ! Il y avait tellement de gens à rencontrer et d'univers à découvrir, que rester au foyer pour éduquer des enfants paraissait la dernière chose à faire.
Ces petites créatures pleurnichardes et sales ne faisaient pas le poids, même si elles affichaient une jolie frimousse et que l'horloge biologique de ces dames sonnait l'heure fatidique…

Résultat :  J'ai marché à contre courant de ma génération "anti-famille" et je me suis mariée à 20 ans pour devenir  maman au foyer à 21 ans,  alors que la plupart de mes amies ont eu une vie sentimentale et familiale chaotique et décevante, peu d'enfants et sur le tard... des enfants sans foi ni loi, errant de foyers en foyers, de nourrices en nourrices... des enfants désillusionnés par la vie, méfiants, apeurés, et paralysés dans un monde courant à sa perte...

Certes, la maternité n'est pas un passe-temps et nous ne devons pas désirer un bébé comme on désire un jeune chiot, parce que c'est mignon ! 
Si nous faisons un enfant, ce n'est pas pour nous en occuper négligemment à nos heures perdues et nous en débarrasser la plupart du temps à grands renforts de nounous, de crèches, de centres de loisirs et autres colonies de vacances…
La maternité est un appel divin et les mamans chrétiennes doivent porter leur progéniture dans une société qui leur est hostile, au cœur d'une civilisation matérialiste où les enfants sont encore sacrifiés à des idoles (comme Mammon, Dieu de l'argent).

Mes propos sont-ils trop forts ?
Pourtant l'enfant ne passe-t-il pas trop souvent après les vacances et les loisirs : l'écran plat, l'i-phone, internet et tout le confort moderne vanté par les magasines et les émissions de télé, après les repas entre amis, les séances de sport et de détente au spa ?
Estimons-nous la valeur des enfants comme le monde le fait ou comme Dieu le veut ?
Sommes-nous en train de marcher à contre-courant de la culture ambiante ou nous baignons-nous allègrement dedans, sans aucune mauvaise conscience ?
Sommes-nous prêtes à donner notre vie pour nos enfants ou voulons-nous la garder ?
Sommes-nous prêtes à renoncer à nos rêves et à notre soi-disant liberté ou sacrifierons-nous l'essentiel aux dépends de nos ambitions égoïstes ?
Pouvons-nous mourir à ce monde et à nous-mêmes, pouvons-nous laisser derrière nous nos idéaux (qui ne sont que des idoles) et adopter le point de vue de Dieu qui aime les enfants et qui veut que nous les aimions sans compter ? (et il n'est pas ici question d'en faire des enfants rois)

Vos enfants sont-ils plus importants que vous-mêmes ?
Arrêtez de vous accrocher à votre confort et cramponnez-vous à la croix !
Vous verrez qu'il y a d'abondantes joies de l'autre côté de la mort à soi...

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