Éphésiens 5. 22-33 «Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »
Le mari doit prendre le leadership de son couple et de sa famille avec amour sacrificiel, tel que le Christ l’a fait pour l’Eglise. Il doit être un leader-serviteur et le sacrificateur dans son foyer, veillant, exhortant et instruisant son épouse dans la voie de Dieu avec douceur et sagesse. 1 Pierre 3.7 «Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. »
La femme quant à elle doit se soumettre au leadership de son mari et le respecter.
Paul vient de parler de la soumission que doivent avoir les chrétiens les uns vis-à-vis des autres, puis il en vient à parler du cas particulier des couples.
La soumission, qu’elle soit au sein de l’Eglise ou au sein du couple chrétien, est un signe de plénitude de l’Esprit.
Dans le monde actuel le mot « soumission » est détesté. La culture postmoderne pousse les gens à se rebeller contre toute forme de soumission à l’autorité que ce soit celle des parents, des maris, des patrons ou même des officiers d’état… (policiers, maires, ministres, chef d’état… mais aussi professeurs…). Cette rébellion créé le chaos et toutes formes de violences. Je la comprends néanmoins parce qu’elle est souvent une forme de réaction à l’autorité abusive, dure et violente dont beaucoup ont usé. C’est pourquoi Dieu a pris soin d’expliquer par le biais de ses serviteurs Pierre ou Paul, quelle genre d’autorité et de soumission devait être mise en place. Personnellement, je n’ai eu cette forme d’approche « rebelle » qu’au moment de l’adolescence, mais j’ai grandi dans un foyer m’inculquant les valeurs de la soumission aux autorités, aux parents, au mari. En devenant chrétienne, cette notion n’a donc pas été très difficile à respecter et adopter.
Notre société moderne a prôné l’émancipation des femmes depuis les années 60, et l’égalité ontologique entre hommes et femmes. Aujourd’hui, le pouvoir s’est même retourné, car les femmes cherchent à avoir l’ascendant sur les hommes. Voilà pourquoi la notion de soumission de l’épouse au mari parait archaïque et choquante.
La conception paulinienne (on pourrait même dire divine) de la soumission diffère de la conception mentionnée dans les discours publics et médiatiques actuels. Le leadership du mari est défini sur le modèle de Christ qui est plein d’amour, de patience, de fidélité… envers l’église ; ce qui ferme la porte à toutes formes d’abus (mépris, exploitation, maltraitance…). Dieu ne dit jamais que la femme est inférieure à son mari, mais il dit qu’elle est différente et a donc des fonctions différentes. Tout comme Jésus est soumis au Père, la femme se soumet à son mari. Jésus et Dieu ont la même nature divine ; ils sont donc ontologiquement égaux ; toutefois il y a une subordination économique entre eux. Le couple doit suivre ce même principe. Pourtant la vision du monde appelle à ce qu’il y ait une égalité économique pour tous.
Quand une femme se soumet à son mari, elle reconnait et encourage le leadership que Dieu a confié à ce dernier ; elle accepte donc l’ordre établi par Dieu. Elle doit donc mettre tout en œuvre pour que son mari affermisse son assurance et prenne cette place de chef du foyer, avec douceur et amour.
Dans le texte original grec, le verbe « soumettre » n’apparait pas au verset 22. Le verset est donc un prolongement du verset 21 qui parle de se soumettre les uns aux autres. En vivant la plénitude de l’Esprit, les croyants sont capables de s’opposer à l’orgueil de la nature charnelle qui tient à son autonomie. Principe de rébellion ensemencée par le serpent en Éden. En créant l’homme et la femme, Dieu avait déjà prévu un principe de soumission économique à travers l’ordre de la création et cela correspondait à sa nature divine fonctionnant de toute éternité selon ce principe d’égalité ontologique et de soumission économique. Si on retire le verset 22 de son contexte, il peut paraitre choquant et difficilement admissible aujourd’hui, mais si on le replace dans le contexte des versets précédents et dans le contexte biblique dans son ensemble, on comprend mieux où veut en venir Paul. Paul explique d’ailleurs que c’est seulement ceux qui sont remplis de l’Esprit qui peuvent accomplir ces choses. L’être humain (homme ou femme) ne peut obéir à ces principes divins à cause de sa nature déchue.
Paul précise que les épouses doivent être soumises à leur mari comme elles le sont au Seigneur. « Comme » est traduit par « par égard » dans la version semeur. Le mot grec est à mon avis mieux retranscrit ainsi : « Que les femmes soient soumises, chacune à son mari, comme au Seigneur. » Cela signifie que les femmes doivent prendre modèle sur leur soumission au Christ pour se soumettre à leur mari. En honorant leur mari, elles honorent Dieu lui-même et en déshonorant leur mari, elles déshonorent Dieu aussi.
Paul fait un parallèle entre la relation épouse-mari et la relation Eglise-Christ. Tout comme Jésus s’est donné pour l’Eglise, le mari doit se donner pour sa femme. Tout comme Christ a un amour inconditionnel et sacrificiel pour l’Eglise, le mari doit aimer son épouse. Et à son tour, l’épouse doit obéir et chercher à plaire à son mari, tout comme l’Eglise doit obéir et chercher à plaire à Christ.
Le leadership du mari envers son épouse s’exerce donc sur la base de l’amour sacrificiel. Le mari peut donner sa vie pour son épouse en lui accordant du temps, en faisant des sacrifices pour elle (renonçant à sa vie peut être égocentrée de célibataire), il tient désormais compte d’elle et cherche à la satisfaire. Il va travailler pour pourvoir aux besoins de son foyer. Il prend des décisions et des responsabilités en tant que chef du foyer. Il veille sur la vie spirituelle de son épouse et l’instruit, l’exhorte, la reprend si c’est nécessaire avec douceur et amour.
Paul prend l’image du bain nuptial et des vêtements que revêt une mariée pour décrire la sanctification que Christ souhaite accomplir pour son Église. Christ purifie son Église et la met à part pour lui, par sa Parole. (Cf. Ézéchiel 16.1-14)
Il a pour objectif le bien-être et la beauté de l’Église; il veut la préparer pour le mariage éternel avec lui. De la même façon, le mari vise le bien-être et la beauté spirituelle de son épouse. Il a pour objectif que sa femme soit rayonnante. Il la conduit vers une vie sainte, dans une relation riche avec Christ. Il cultive sa beauté morale et spirituelle. Concrètement, il fait tout cela en étant lui-même un modèle inspirant de Christ.
Paul reprend ensuite le deuxième plus grand commandement : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », et il l’applique au mariage. Cela se comprend, car la personne le plus proche du mari, c’est son épouse. Le mari doit donc aimer sa femme comme il s’aime lui-même. Il doit aimer sa femme parce qu’elle fait partie de lui. Selon Genèse 2.23, l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair !
Il doit nourrir son épouse de façon matérielle mais aussi psychique et spirituelle. Il doit prendre soin d’elle, la ménager et la protéger comme un sexe plus faible (physiquement, psychologiquement et spirituellement) comme Christ qui pourvoit aux besoins de l’Eglise, la protège et en prend soin.
Le tableau du mariage que Paul brosse dans ce texte est splendide ; c’est une ligne de conduite pour les couples chrétiens s’ils veulent honorer Dieu et lui obéir. Quand les deux époux sont sur la même longueur d’onde, que les deux embrassent cette vision des choses, cela donne des mariages qui témoignent puissamment de la relation entre Christ et l’Église.
Prière :
· Merci Seigneur pour ces instructions bibliques sur le mariage tel que tu le souhaites
· Aide-nous à être remplis du Saint Esprit pour pouvoir obéir à tes principes de soumission féminine et d’autorité masculine telles que tu les a voulues.
· Aide chaque mari à aimer son épouse et à en prendre soin sur le modèle de Christ et aide chaque épouse à se soumettre à son mari comme elle se soumet au Christ.
· Aide chaque couple chrétien à refléter l’union entre Christ et l’Eglise et à témoigner par leur union de la splendeur de l’Evangile.
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