30.
Allons de l'avant
1
Corinthiens 1.27-29 "Dieu
a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a
choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a
choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont
point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se
glorifie devant Dieu."
Dans la nuit du 21 octobre 2020, Dieu m'a de nouveau
parlé à travers l'image d'un immense nid d'aigle dans lequel il m'a dit de
monter. Mais plutôt que de ressembler à un aigle, je me sentais comme une caille
trop fatiguée pour voler, et j'en ressentais un grand découragement.
En
mars 2020, juste avant le premier confinement, Dieu m’avait
expliqué que je ne devais pas reprendre le service d’intercession là où je
l’avais laissé en 2016. Il désirait me faire rentrer dans l’aire, telle une
maman aigle veillant sur la couvée, pour être une pédagogue et éduquer les
aiglons dans la prière, à l’écoute du grand Aigle… Et il m'avait aussi dit de
ne pas regarder ce qui se passait sous les nuages, là où il y avait confusion
et chaos, mais de regarder à lui et d’écouter sa voix. Il s'était présenté
comme le grand Aigle qui veillait sur sa couvée, en prenait soin, la couvrait
de ses ailes… Il nous demandait de proclamer la victoire qu’il avait acquise
pour nous, de lui rendre grâce pour tous ses bienfaits et de poursuivre avec
l’aide du Saint Esprit le tri dans nos cœurs.
Esaïe
3.5"Comme des
oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l’Eternel des armées étendra
sa protection ; il protégera et délivrera, il épargnera et sauvera."
La première fois que Dieu
m'avait comparée à un aigle c'était en 1992, j'avais alors vu une grande
falaise sur laquelle était construit un grand nid dans lequel se trouvaient
deux aiglons. Un grand aigle vint les nourrir et les protéger, puis il les
conduisit sur ses ailes sur une banquise remplie d'autres oiseaux d'une autre
race. L'aigle laissa ses petits terrorisés et menacés par les autres oiseaux,
puis il ramena les aiglons en haut de la falaise. Leur nid avait été détruit.
L'aigle demanda à ses petits de sauter pour prendre leur envol. En bas, il y
avait un champ de blé dans lequel se trouvaient des ouvriers. Les aiglons
n'osaient sauter, ils avaient peur. L'aigle leur dit : "Sautez, je suis
là, en bas il y a des âmes qui meurent. Si vous ne quittez pas votre montagne
transformée en désert et vous y mourez comme les israélites insatisfaits sont
morts au désert. Vous ne pouvez agir du haut de votre montagne, vous devez
sauter jusque dans la vallée remplie de champs de blé. Le vol n'est qu'un court
moment, un acte de foi, je suis là, voyez-moi par la foi ! La moisson est
grande et j'ai besoin d'ouvriers. Je vous ai appelés, je vous ai dit de ne pas
craindre. Je suis derrière et devant vous. Ne craignez pas, n'hésitez pas,
allez par la foi !"
Et depuis cette époque,
je n'ai cessé de me sentir comme un aigle spirituel, parfois mal en point, mais
un aigle quand même.
En aout 2008, l'histoire
suivante m'avait particulièrement parlé :
Un jour, un garçon qui
s’était aventuré dans une montagne découvrit un nid d’aigle contenant un œuf.
Il le ramena chez lui et le plaça sous une poule qui couvait, au milieu des
autres œufs. Quand l’aiglon sortit de l’œuf, il se prit pour un poussin. Peu à
peu il apprit à se comporter comme un poulet, grattant la poussière de la cour
en compagnie de “ses frères”. Il ne pouvait s’imaginer différent. Parfois un
étrange sentiment le traversait, mais il ne savait pas comment l’interpréter,
aussi s’empressait-il de l’oublier. Puisqu’il était né poulet, il devait se
comporter comme tous les autres poulets ! Mais un jour un aigle survola la cour
de la ferme. L’aiglon ne put s’empêcher de lever les yeux pour l’observer. En
un instant il se rendit compte qu’il voulait vivre comme l’aigle, qu’il désirait
s’envoler très haut dans l’azur et rejoindre les sommets des montagnes qu’il
devinait à l’horizon. Il étendit ses ailes et comprit qu’il ressemblait à cet
aigle qui planait au-dessus de lui. Bien que n’ayant jamais volé avant, il
possédait l’instinct et le talent nécessaires pour imiter l’aigle, aussi
s’élança-t-il vers le ciel. Ses premiers mouvements semblaient gauches et mal
coordonnés, mais il eut vite fait de les contrôler et de s’élever dans les
airs. A cet instant il se rendit compte qu’il venait de découvrir qui il était
vraiment, la créature spéciale que Dieu avait créée.
Ce n’est qu’en Christ et
en fusionnant avec lui que vous découvrirez votre vraie destinée. Vous avez été
créé par Dieu et pour Dieu. Tant que vous n’aurez pas compris cela, votre vie
n’aura aucun sens. Ce n’est qu’en Christ que vous pouvez découvrir votre rôle, votre
valeur et votre destinée dans la vie. En d’autres termes, que vous découvrirez
qui vous êtes réellement !
Mais
revenons-en au 20 octobre 2020…
Sans
tenir compte de mes propos ("A quoi bon enseigner des aiglons à intercéder
dans l'aire, si je ne suis comme une caille qui de surplus n'est plus capable
de voler !") Dieu a pris le nid d'aigle dans sa main et l'a élevé vers le
ciel, comme un ascenseur montant en haut d'un gratte-ciel. Quand l'ascension
s'est terminée, près de moi, j'ai vu un aigle immense dont les ailes déployées
couvraient la moitié du nid. Je savais qu'il représentait Jésus Christ. Il
s'apprêtait à s'élancer dans les airs et m'a incitée à le suivre. J'ai obéi,
même si mon aspect de caille épuisée ne m'inspirait pas confiance. Mon désir de
voler était plus grand ! Au moment où je me suis élancée dans le vide, je suis
devenue un aigle. Quelques secondes plus tard, il me portait sur lui et le bout
de nos ailes étaient attachées ensemble. Il m'a dit : "Non plus jamais
seule !" Sous-entendant : plus jamais tu ne voleras seule, quand et comme
tu le souhaites.
Puis, j'ai vu une salière
géante devant mes yeux, qui me rappela aussitôt le verset de Matthieu 5.13.
"Vous
êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi le
salera-t-on ? Il ne vaut plus rien qu’à être jeté dehors, et à être foulé aux
pieds par les hommes. !"
Après avoir (dans les
béatitudes) caractérisé ceux qui sont enfants de son royaume et leur avoir
prédit d’inévitables persécutions dans un monde ennemi de Dieu, Jésus a voulu
faire sentir à ses disciples tout le sérieux de leur position et la grandeur de
leur vocation, afin que, loin de se laisser abattre par l’opposition, ils n’en
deviennent que plus courageux et fidèles. Les disciples du Christ sont, en
effet, le sel de la terre. Le sel a pour but d'éloigner la corruption et de
rendre les aliments savoureux et sains. Le sens spirituel de l’image était
évident car pour les rabbins, le sel symbolisait la sagesse. Par leur conduite
et leurs paroles avisées, les disciples de Jésus devraient influencer la
société. Ils doivent être le sel de la terre, destiné à pénétrer toute la masse
de l’humanité. Mais si le sel venait à devenir insipide, rien ne pourrait lui
rendre sa saveur, il deviendrait une matière inutile, bonne à être jetée. Le
monde est semblable à un morceau de viande qui est en train de pourrir. Le mal
est présent partout. L’homme désobéit à Dieu. Il devient spirituellement
corrompu comme une viande avariée. Nous voyons dans l'ancien testament que
chaque fois que le peuple juif désobéissait à Dieu, celui-ci lui envoyait des
prophètes pour l’inciter à la repentance. Les prophètes étaient comme du sel.
Ceux qui tenaient compte de leur parole étaient purifiés. De la même façon, les
chrétiens sont appelés à être du sel.
Le sel possède une autre
caractéristique : il est très salé. Une dose minuscule de sel peut avoir de
grands effets. Une petite pincée suffit pour saler une grande quantité d’eau.
Le sel fait la différence, il est efficace. Les chrétiens, doivent être
semblables au sel ; leur présence doit faire la différence dans le monde. Leur
tâche est de modifier la saveur du monde. Si nous perdons notre saveur, nous ne
valons rien. Nous sommes de faux chrétiens. Le sel devenu fade n’est même pas
utile pour le fumier. Il ne sert à rien. En Orient, le sel utilisé était impur,
mélangé à des herbes et à des substances organiques ; il pouvait donc perdre
toute sa salinité. Et il restait encore une grande quantité de matière du sel
sans saveur qui ne servait à rien sinon, comme le dit le texte, à être jeté sur
les chemins et les sentiers, comme du gravier. Il en est ainsi du chrétien sans
saveur.
Le progrès est un sujet
très à la mode. Tous les pays aspirent à la croissance. Mais de quel progrès
ont-ils besoin ? Du progrès chrétien. Plus que de routes, d’usines ou de
confort, les gens ont besoin de Dieu. Ils aspirent à la paix, à l’amour, au
pardon et au salut. En d’autres termes, ils ont besoin du sel spirituel. Chaque
chrétien est semblable à un grain de sel. Seuls les croyants sont aptes à
apporter un véritable progrès, le progrès spirituel.
Mais
pourquoi Dieu m'a-t-il montrée sous la forme d'une caille ?
Les
cailles sont des oiseaux migrateurs qui volent rapidement, mais à la faveur du
vent. S’il change de direction, ou si les cailles sont épuisées par un vol
prolongé, elles tombent. Devant se reposer au sol un jour ou deux avant de reprendre
leur migration, ces volatiles deviennent des proies faciles.
A ce propos voici
les réponses que l'apôtre Paul nous donne : 1 Corinthiens 1.26-31 "Considérez,
frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon
la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi
les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses
faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles
du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à
néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or,
c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait
pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, afin, comme il est
écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur."
Paul
avait raison de dire que peu de sages, de nobles et de puissants ont été
choisis pour accomplir l'œuvre de Dieu, afin que personne ne se glorifie. Dieu
choisit des gens avec des manquements et des faiblesses ; il leur confie des
tâches à accomplir et les équipe d'une grâce suffisante pour qu'ils en soient
capables. Nos faiblesses sont en réalité une merveilleuse opportunité de
démontrer la puissance et la capacité de Dieu.
2
Corinthiens 12.9-10 "Ma
grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me
glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance
de Christ repose sur moi."
Connaissez-vous
cette histoire ?
Un
jour, un fermier amena des cailles pour les vendre sur le marché. Il avait
attaché une corde autour d'une des pattes de chaque volatile et solidement noué
cette corde à un pieu pour éviter qu'elles s'échappent. Les cailles avançaient
tristement à la queue leu leu, en tournant autour de ce pieu, en attendant que
quelqu'un vienne les acheter. Personne ne semblait intéressé par ces cailles,
jusqu'à ce qu'une brave mamie compatissante décide de toutes les acheter, afin
de les libérer. Ravi, le fermier empocha son argent et détacha les cailles,
mais à sa grande surprise les volatiles continuèrent simplement à tourner en
rond, encore et encore. Voulant les disperser, le fermier les chassa, mais
ayant atterri à quelques mètres de leur pieu, elles recommencèrent à tourner en
rond à la queue leu leu. Libres, relâchées, elles se comportaient comme si
elles avaient encore une corde à la patte.
Etes-vous
comme ces cailles ? Libéré, délivré, pardonné, fils et fille de Dieu, vous
considérez-vous encore comme une caille qui tourne en rond ?
Questions
Pourquoi Dieu
utilise-t-il l'image de l'aigle ?
Quelles sont les
caractéristiques de cet oiseau ?
Spirituellement que
signifie "prendre son envol" ? Repensez à toutes les fois où Dieu
vous a incité à vous envoler par la foi pour atteindre de nouveaux buts,
quelles ont été vos réactions ?
Pourquoi Dieu a-t-il
utilisé l'image de la caille ?
Quelles sont les
caractéristiques de cet oiseau ?
Qu'est-ce qui vous
empêche de servir Dieu librement, joyeusement et puissamment ? Quelles sont vos
excuses ?
A la lecture des huit
béatitudes de Matthieu 5.3-10, nous pouvons savoir quelle doit être la saveur
d’un chrétien. Quelle est-elle ?
Avez-vous la saveur du
sel ?
Avez-vous une autre
saveur que ceux qui vous entourent ?
Si oui que pouvez-vous
apporter au monde qui vous entoure ?
De quelles qualités et de
quels dons reçus de Dieu pouvez-vous vous servir pour bénir ceux qui vous
entourent ?
Méditez 1 Corinthiens
1.27-29 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de
cette étude.
Pour aller plus loin
Vous
pouvez lire "Dieu dans mon travail"
de
Timothy Keller.