5. Nous aspirons tellement au paradis
Romains 8.22 "Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent un profond gémissement monte de la création : tous les êtres soupirent et souffrent dans une sorte de travail d’enfantement universel jusqu’à ce qu’un monde nouveau soit né."
"À quoi ressemblerait votre vie sans vos épreuves ? Contrairement à ce qu'on pourrait penser, tout ne serait pas rose... Aucun chrétien n’est exempt de souffrance. De nombreuses personnes qui aiment sincèrement le Seigneur sont confrontées à des épreuves intenses, parfois de longue durée. Notre tendance est de nous dire : "Si j’étais une fois pour toutes libéré de telle ou telle difficulté, ma vie serait alors beaucoup plus simple, agréable et productive…" En d'autres termes, notre réflexe est de percevoir l’épreuve comme un obstacle à notre épanouissement et à notre réussite. Pourtant, sans les difficultés avec lesquelles nous devons composer, notre existence serait sans doute bien différente, mais pas forcément à notre avantage, ni à celui des gens qui nous entourent. Notre situation serait peut-être même pire que la réalité présente." Dominique Angers
Job 5.7 "L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler."
Pourtant, les êtres humains sont tellement réfractaires à cette idée, qu’ils essaient d’y remédier à grands renforts de médicaments, de thérapies en tous genres, et de toutes sortes de palliatifs pour tenter de les oublier. L’être humain ne supporte ni la douleur ni la faiblesse en lui-même ou chez les autres ; à part quelques professionnels ayant réellement la vocation de soigner, ou de prendre soin des malades et des faibles (personnes âgées, handicapés physiques et mentaux…) les autres n’aiment pas s’attarder sur la souffrance et cherchent même à l’éviter au maximum. Qui prend le temps d’aimer véritablement, d’écouter et de compatir avec ceux qui souffrent ? Notre société pleine d’écrans en tous genres (télévisions, i-phones, tablettes, ordinateurs…) nous a coupés les uns des autres ; elle a créé une communauté de surface, individualiste, égoïste et superficielle. La plupart des gens se cachent derrière des forteresses de convictions toutes faites, de protocoles médicaux qui ne tiennent pas compte de la personne dans son ensemble, de pseudo spiritualité voir de formules " magiques " pour s’en sortir à bon compte. Mais qui prend le temps de s’assoir en face de la personne souffrante, de la regarder dans les yeux avec des entrailles de compassion, de pleurer avec elle, de laisser le Saint Esprit s’emparer de ses pensées pour donner une parole de vie, d’espoir… pour rassurer, consoler et encourager ? Jésus le fait, et il intercède pour nous à chaque instant ! Les êtres humains fuient la faiblesse et la douleur, comme si elles étaient contagieuses. Ils se cachent dans le " faire ", car ils ont peur d’être. Pourtant le véritable amour est, avant de faire. Le véritable amour lié à la communion spirituelle ne s’assoit pas à côté de la personne pour regarder dans la même direction ; elle s’assoit face à face, elle vient la rejoindre dans sa réalité, elle prend le temps, elle fait preuve de persévérance et de patience (1 Corinthiens 13). Néanmoins l’empathie ne doit pas muter en transfert, ni en couvade. Aider n’est pas sombrer avec la personne souffrante ; il faut trouver ses limites, les accepter et les communiquer. Il faut supporter les faibles c’est-à-dire les porter au-dessus de leurs problèmes, les amener à voir au-delà, en Christ…
Olga Klimecki, Neuroscientifique et psychologue, a mené des recherches sur l’entraînement aux émotions sociales, telles l’empathie et la compassion, et leur impact sur le comportement affectif des individus. Elle a compris que l’empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d’autrui, alors que la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d’aider la personne qui souffre. L’empathie initiale est donc nécessaire pour être touché, mais ensuite il faut de la compassion pour se protéger des émotions négatives générées par l’empathie.
1 Pierre 3.8 "Soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité."
"Tout ce qui se passe dans une communauté spirituelle est à l’inverse de l’ordre qui règne dans le monde. Ce qui touche les autres, c’est notre faiblesse et non notre compétence. Ce sont nos malheurs et non nos bonheurs qui renversent les barrières de la peur, et de la honte qui nous séparent. Ce sont nos échecs avoués, et non nos succès montés en épingle, qui nous unissent dans l’espérance. " Larry Crabb
Presque tous les chrétiens aiment parler de leurs succès et des bénédictions qu'ils ont reçus de Dieu, mais ils cachent ou parlent peu de leurs faiblesses et de leurs combats, comme si cela était honteux. Mais ce faisant, ils renient leur part d'humanité, pourtant si présente. Quel mensonge, en effet, de croire qu'un chrétien devrait toujours aller bien, et que si ce n'est pas son cas, c'est qu'il n'est pas spirituel, ou qu'il a péché !
Psaumes 34.19 "Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours."
Alors, qui se glorifie de ses faiblesses et de ses échecs ?
Qui comme l'apôtre Paul dans 2 Corinthiens 12.9-10 peut dire "Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort." ?
Questions :
Expliquez Romains 8.22 à la lumière des propos de Dominique Angers. Pourquoi soupirons-nous et aspirons-nous après le paradis terrestre et la restauration de toutes choses, incluant la fin des souffrances ?
Comment expliquez-vous le verset de Job 5.7 ?
Comment gérez-vous la souffrance ? Que faites-vous pour y échapper ?
D'après le Psaumes 34.19, les élus ont un espoir dans la souffrance que n'ont pas les autres hommes. Lequel ? Comment le croyant peut-il aborder la souffrance différemment des personnes non régénérées par L'Esprit de Dieu ?
Que pensez-vous de la citation de Larry Crabb ? Comment pourriez-vous appliquer ces principes dans votre communauté ?
Faites-vous la différence entre empathie et compassion ? Que ressentez-vous vis-à-vis des personnes qui souffrent au loin et auprès de vous ?
Méditez 1 Pierre 3.8 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.
Pour aller plus loin…
Vous pouvez lire : "L'endroit le plus sûr du monde"de Larry Crabb.
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