8. Dieu nous châtie parce qu'il nous aime
1 Corinthiens 10.13 "Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter."
Certains pensent, qu’en donnant leur vie à Christ, ils seront exemptés de souffrances, pourtant la bible ne dit jamais cela. Au contraire, quand il nous appelle à le suivre, Christ nous prévient qu’il ne nous évitera pas les épreuves. Elles ne devraient donc jamais être une surprise, surtout que si nous sommes bien à l’écoute du Saint Esprit, il nous préviendra et nous donnera peut-être même le moyen d’en sortir, à l’avance.
"Si Dieu nous envoie sur des chemins caillouteux, il nous fournira des chaussures solides." Alexander Mac Laren
Malheureusement, nous sommes particulièrement insouciants, oublieux et aussi durs d’entendement. Dieu parle et nous devons, non seulement l’entendre, mais aussi le comprendre et collaborer avec lui dans l’œuvre qu’il veut accomplir en nous et à travers nous. Si nous ne l’entendons pas, c’est que nous ne prenons pas le temps de l’écouter, ou parce que nous ne sommes pas prêts à entendre ce qu’il veut nous dire, ou parce que nous sommes trop focalisés sur nos projets, nos rêves ou sur nous-mêmes, et non sur Dieu et sur ses plans.
Dieu, lui, n’est pas surpris par ce qui nous arrive, non seulement parce qu’il est omniscient, mais aussi parce que c’est lui qui règne sur la vie de ses enfants et qui les éprouve (≠ tentation) afin de les enseigner en pratique (pas seulement en théorie), pour les reprendre lorsqu’ils s’égarent, pour les sanctifier et les faire grandir, et pour les protéger.
Si nous y prenons garde, nous prendrons conscience que Dieu nous parle avant, pendant et après l’épreuve.
D'autre part, avoir une théologie biblique solide au sujet de la souffrance me parait plus que jamais essentiel pour mieux vivre l’épreuve. La théologie n’est pas que pour les pasteurs ou les étudiants d’une école biblique, mais pour tous ceux qui veulent suivre Christ. Elle est indispensable à tous les disciples. Si nous ne savons que croire, ni comment réagir au cœur de l’épreuve nous risquons de sombrer dans la confusion, le doute et le désespoir. Et notre théologie ne doit pas rester seulement de la théorie ; elle doit être mise en pratique. Ce que nous entendons doit être compris, et ce que nous comprenons doit être mis en pratique !
A travers l’épitre aux Hébreux 12.5-11, le Seigneur m'a renouvelé son amour plus profondément, et m’a expliqué que cette longue épreuve était une instruction qui devait me faire grandir dans ses voies. En méditant l’épitre aux Hébreux et ses commentaires, j’ai découvert que la notion de châtiment divin est bien plus large que ce que nous pensons ; elle désigne tout ce que des parents ou des enseignants font pour former et instruire les enfants, pour les aider à bien se développer et à atteindre la maturité. En devenant chrétiens, nous sommes devenus les enfants de Dieu et il est devenu notre père. En tant que père, Dieu utilise les épreuves et les afflictions pour nous chtier, nous corriger, nous instruire et nous aider à cheminer vers la maturité. Les châtiments qu’il nous inflige peuvent viser trois buts : la punition, la prévention et l’instruction. Mais en tant que chrétiens, même si nous subissons souvent les conséquences douloureuses de nos péchés, nous ne subirons jamais le jugement de Dieu. Ce jugement c’est Jésus qui l’a subi sur la croix. Bien que nous méritions tous de subir la colère de Dieu à cause de nos péchés, nous ne la subirons jamais, parce que Jésus l’a subie pour nous.
Romains 8.1 "Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ."
Lorsque nous punissons ou châtions nos enfants, nous le faisons pour les instruire et pour corriger leur conduite, non pour les rejeter. Dieu ne nous rejette pas non plus lorsqu’il nous inflige un châtiment. Il ne nous abandonne pas et ne nous boude pas, au contraire il veut nous amener à une communion plus profonde avec lui. Mais souvent, nous avons autant de difficultés à voir le bon côté des châtiments de Dieu que nos enfants en ont à voir le bon côté de nos châtiments. Mais nous savons que, parce qu’il est notre père céleste et qu’il nous aime, il ne fera rien qui puisse nous nuire. Parfois, Dieu châtie pour prévenir le péché. De même que nous plaçons des règles, des restrictions et des limites autour de nos enfants pour les protéger du mal, Dieu en fait autant avec nous. C’est ce qui est arrivé à l’apôtre Paul qui a reçu une écharde dans sa chair dans le but de l’empêcher de s’enorgueillir.
2 Corinthiens 12.7-9 "Pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse."
Même si Paul n’aimait pas cette écharde et aurait aimé que Dieu l’en délivre, cette écharde resta dans la chair de Paul pour le protéger de l’orgueil. Paul a dû accepter cette écharde joyeusement et il s’en est même glorifié, car dans sa faiblesse, il a connu la force de Dieu. A travers maintes épreuves, Paul a appris que l’affliction rend meilleur, qu'elle affermit et qu'elle épure la foi.
2 Corinthiens 12.10 "C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort."
Nos maladies, nos échecs et nos autres problèmes peuvent être des façons pour Dieu de nous protéger de quelque chose de bien pire. Si les enfants de Dieu acceptaient sa correction préventive avec plus de joie et de reconnaissance, il lui serait bien moins nécessaire d’administrer une correction punitive. En plus de nous punir et de nous prévenir, les châtiments de Dieu nous instruisent en vue d’un service meilleur et d’une vie meilleure. Ils nous enseignent, si nous voulons bien écouter ce que Dieu dit par eux. Les châtiments de Dieu peuvent nous permettre de mieux connaître la puissance et l’excellence de Dieu, car il arrive que Dieu obtienne plus facilement notre attention par l’affliction que par la bénédiction. Cela est dû au fait que la prospérité a tendance à nous faire sentir autonomes et indépendants, tandis que les problèmes nous rendent souvent plus conscients de notre besoin du Seigneur. Or, nous avons tout aussi besoin de lui quand les choses vont bien que quand elles vont mal, mais souvent nous n’éprouvons notre besoin de lui que lorsque nous sommes confrontés à notre impuissance. Dieu envoie des épreuves pour nous instruire sur ses voies, et pour que nous le connaissions mieux, pas en théorie mais par expérience. Ces difficultés nous apprennent à lui faire davantage confiance, et donc à grandir dans la foi. Elles nous apprennent aussi à mieux nous connaître. L’école de la souffrance est riche d’enseignements, elle nous focalise sur la parole de Dieu que nous avions peut-être négligée ou comprise trop superficiellement. Parfois, la réponse ou l’aide dont nous avons besoin se trouve dans une vérité que nous avons apprise il y a longtemps, mais que nous avons oubliée.
Une autre chose que j’ai comprise à travers cette épreuve c’est que Christ nous interpelle au sein de nos épreuves et de nos douleurs, afin que nous détachions nos yeux de nous-mêmes et que nous regardions à lui. La souffrance est aussi un moyen de nous montrer combien nous sommes égocentriques, et que nous avons besoin de remettre Christ au centre de notre vie
Questions :
Expliquez 1 Corinthiens 10.13 à la lumière de la citation d'Alexander Mac Laren.
Pourquoi n'entendons-nous pas Dieu lorsqu'il nous avertit et nous apporte la solution à nos problèmes ?
Et en quoi consistent les châtiments divins et en quoi diffèrent-ils du jugement de Dieu ?
Selon 2 Corinthiens 12.7-9, pourquoi l'apôtre Paul a-t-il dû supporter une écharde dans sa chair ? Et pourquoi devriez-vous supporter votre propre écharde ?
Pourquoi l'apôtre Paul se plaisait-il dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions et dans les détresses ? Est-ce aussi votre cas ?
Pour aller plus loin…
Vous pouvez lire : "Le voile déchiré de Andrew Murray.
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