4. Entendons ses encouragements et ses avertissements
Job 33.15-18 "Dieu parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche. Alors il leur donne des avertissements Et met le sceau à ses instructions, afin de détourner l’homme du mal et de le préserver de l’orgueil, afin de garantir son âme de la fosse et sa vie des coups du glaive."
Le 14 novembre 2016, lors de notre duo de prière, le Seigneur nous a parlé à travers le Psaumes 91, en nous disant qu'il était notre refuge et notre forteresse, celui qui nous délivrait de nos maladies. Il a aussi dit qu'il voulait nous déstabiliser afin de nous transformer, comme il avait déstabilisé Jacob en le frappant à la hanche. Mais malgré ces avertissements solennels, je ne m’attendais pas au long et éprouvant combat qui allait prendre place !
"Les gens confus écoutent mieux que les gens qui ont des idées arrêtées." Larry Crabb
La semaine suivante, Dieu parla à travers le Psaumes 121, précisant qu'il ne permettra pas que notre pied trébuche, car il nous gardera toujours. Il a dit aussi qu'il voulait se glorifier à travers nos faiblesses et nous émonder.
Effectivement, même si mes jambes ont chancelé, je n’ai pas sombré, par sa grâce et l’aide de mon mari et des frères et sœurs à mes côtés. Je reconnais qu’il m’a émondée comme jamais auparavant et qu’il s’est glorifié à travers mes faiblesses, puisque je n’étais que faiblesse.
Tout comme les disciples de Jésus dans Matthieu 14.22-31, j’avais déjà fait face à des tempêtes, mais je devais comprendre que celle-ci était différente des autres. Comme eux, je devais expérimenter que certains aspects de la délivrance divine occasionnent parfois le trouble et la perplexité chez les enfants de Dieu ; surtout quand ils se trompent au sujet de Christ, et croient qu’il agira toujours comme par le passé. Dieu appelle ses enfants à marcher sur l’eau, non pour qu'ils se divertissent ou s’en glorifient, mais pour qu'ils se rapprochent de Jésus et connaissent son puissant soutien. Nous devons apprendre à nous appuyer sur ses promesses, en particulier dans l’épreuve, quand tout autre secours nous fait défaut. Tout comme Christ proposa à Pierre de venir vers lui, non seulement pour qu’il puisse marcher sur l’eau, mais aussi pour qu’il puisse reconnaître sa propre faiblesse et s’humilie, nous devons apprendre à marcher sur l’eau sans détourner notre regard de Christ, sans nous laissés impressionner par la taille des difficultés à franchir, sinon nous commençons à chanceler et à nous enfoncer. Certes Christ est fidèle quand nous faisons appel à lui, et il nous secourt, mais si notre foi était plus fervente, nous souffririons moins, et entrerions plus rapidement dans la volonté et la bénédiction de Dieu, sans lui faire entrave.
Le 12 décembre, Dieu nous a dit que les épreuves ne devaient pas nous abattre, mais nous amener à la victoire. Il a ajouté que la moisson était prête, mais que peu d'ouvriers étaient prêts, car ils étaient englués dans leur routine, leur confort et dans la complaisance. Dieu appelle ses enfants à se repentir et à se réveiller en sortant de leur barque, et en marchant sur les eaux, les regards fixés sur lui.
Le 6 février, Dieu nous a parlé de l'arbre en hiver qui devait se reposer, résister au froid et aux vents, puis passer par l’émondage, avant d'entrer dans une phase de restauration. La semaine suivante, mon mari a prêché le message ci-dessous, qui s’avéra prophétique dans les moindres détails pour moi et pour beaucoup d'autres membres de notre église. Car comme Dieu nous l'avait révélé à travers ce sermon, et aussi par une prophétie donnée par un frère, lors d’un culte, l'hiver s'est effectivement abattu sur l'église, et nous avons dû tenir bon avant que le printemps ne revienne.
Un arbre en hiver
Introduction
C'est étrange, un arbre, en hiver, il semble mort immobile, sombre et décharné. Subissant sans broncher les assauts hostiles du vent, du froid, de la pluie et de la neige aussi.
Au printemps, il exulte. Ses bourgeons éclatent, il se pare de mille feuilles, de bourgeons et de fleurs. Mais l’hiver, que fait-il ?
Un arbre en hiver peut ressembler à un arbre mort ; mais qu’on ne s’y trompe pas, il n’est pas mort et il ne dort même pas. En fait, il se passe maintes choses à l’intérieur d’un arbre en hiver ! D'une certaine façon, il compte les jours... Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’arbre a besoin d’être exposé un certain nombre de jours au froid, pour finalement pouvoir revivre.
Alors que fait un arbre en hiver ? Essentiellement, il lutte contre le froid ambiant et les vents contraires. Et pour remplir cette mission, il ralentit sa croissance et se protège, allant même jusqu’à former des écailles là où naîtront les futures pousses feuillées, leur faisant comme un nid douillet d’où elles pourront éclore sans crainte, lorsque les beaux jours seront revenus.
Parallèlement, l’arbre ne fait pas seulement le dos rond contre le froid, il oppose aussi à celui-ci une résistance dont il a le secret. Car du plus profond de ses gènes, il enclenche certains processus destinés à faire échec au gel.
Pour résumer, pendant l'hiver, trois grands mécanismes se mettent en place dans les arbres :
La phase de repos où la croissance est limitée afin d'éviter le gel.
La phase de protection et de résistance au froid.
La phase de réparation des vaisseaux transporteurs de sève brute, endommagés par le froid.
Offrir le moins de prise au froid, le repousser de toutes ses forces et, si besoin, panser ses plaies : voilà ce que fait un arbre l’hiver. À le voir terne et dépouillé, figé sous la glace et battu par les vents, on ne le croirait jamais. C’est pourtant à cette condition qu'il résiste, car contrairement aux hommes et aux animaux, il reste continûment exposé au froid sans nul endroit où se mettre à l’abri. Car, si l'un des processus est perturbé, c’est l’éclosion des bourgeons, la floraison et la production de fruits qui s’en trouvent compromis.
Comme le dit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 11.14, la nature a beaucoup à nous enseigner, non seulement parce que c'est Dieu qui l'a créée, mais aussi parce qu'elle est un livre ouvert qui parle en paraboles des œuvres de Dieu. Spirituellement, l'arbre a donc beaucoup à nous apprendre des stratégies hivernales qu’il déploie, si nous voulons comme lui porter du fruit à la gloire de Dieu.
Comme l'a dit l'Ecclésiaste 3.1 "Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux.", il y a des printemps pour semer, des étés pour arroser, des automnes pour moissonner, et il y a aussi des hivers.
Et nos prières aussi ferventes soient-elles ne pourront changer le cours des saisons. De la même façon, certaines circonstances ont été prévues par Dieu afin que nous les traversions, et non pour que nous les évitions. Que nous apprécions ou non ces saisons, il nous faut apprendre à les appréhender de la meilleure façon qui soit et à tirer les meilleures leçons spirituelles. Beaucoup voudraient changer le monde sans même penser ou accepter de devoir commencer par changer eux-mêmes. Mais celui qui veut apprendre la sagesse doit traverser avec courage les difficultés qui se présentent, lorsqu'il s'avère impossible de les écarter de son chemin. Si on ne peut accélérer le temps pour passer à une saison plus favorable, si on ne peut pas faire disparaitre les épreuves malgré nos prières, nous pouvons cesser de nous agiter, nous asseoir et écouter Dieu qui veut nous enseigner, nous apprendre la patience, la constance, la persévérance et la confiance lorsqu'on accepte de se reposer avec confiance sur lui. Si nous prenons le temps d'observer la nature et de réfléchir, nous constaterons que tout comme les arbres profitent de l'hiver pour refaire leurs forces et se préparer à la production des fruits à la saison suivante, nos réussites ont lieu à certaines périodes, suivant un cycle précis de développement et d'épanouissement avant d'affronter un temps d'épreuve et ainsi de suite.
Romains 8.28 "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein."
Ainsi chaque saison de notre vie a un rôle à jouer dans notre croissance. Si Dieu ne nous permet pas de porter du fruit sans cesse, c'est qu'il a de bonnes raisons.
Alors, comme le dit l'apôtre Paul dans 2 Corinthiens 4.16-17 (PDV) "Ne soyons pas découragés, même si notre corps s’use petit à petit, car ce qui est au fond de nous devient chaque jour nouveau. Oui, nos souffrances actuelles sont légères et durent peu de temps, mais elles nous préparent une gloire extraordinaire. Cette gloire dure toujours et elle est beaucoup plus grande que nos souffrances."
Si Dieu permet à un vent glacial de balayer les arbres en hiver, c'est pour mieux les préparer à produire de nouveaux bourgeons dès le printemps revenu. De la même façon : "Vous le savez, si votre foi reste solide dans les difficultés, celles-ci vous rendent plus résistants. Il faut que vous résistiez jusqu’au bout, alors vous serez vraiment parfaits et vous ne manquerez de rien." Jacques 1.3-4 (PDV)
1. L'hiver, un temps de repos.
Charles Spurgeon a dit : "Même l'océan se repose entre les marées, la terre se repose pendant les mois d'hiver, et l'homme doit se reposer ou s'écrouler, éteindre sa lampe ou se laisser consumer. Nous accomplissons parfois davantage en nous reposant."
Ainsi, tout comme l'arbre se repose pendant l'hiver, nous devons apprendre à nous reposer.
Ne vous y trompez pas : se reposer n'est pas mourir ni dormir, c'est-à-dire sombrer dans l'apostasie. Se reposer, c'est apprendre à faire entièrement confiance à Dieu, donc grandir dans la foi, c'est aussi entrer dans une phase d'introspection profonde et de remise en question, dans une phase de contemplation et d'écoute, où l'on se recentre et se concentre sur Dieu, plutôt que d'agir et de s'agiter comme si on brassait de l'air ou courrait à l'aventure...
Se reposer en Dieu, c'est aussi apprendre la patience et la persévérance au sein des épreuves, se fortifier et s'aguerrir en affrontant le froid ambiant et les vents contraires sans broncher ni perdre espoir. Attention ! Au sein de l'hiver glacial et cruel, certains pourraient être tentés de précipiter les évènements en prenant des décisions lourdes de conséquences basées sur d'éphémères situations. Ils pourraient baisser les bras et se laisser emporter à tous vents, se laisser déraciner ou mourir de froid ! Le danger est bien présent, c'est pourquoi nous devons veiller, prier et nous accrocher fermement au rocher de notre salut : le Christ. Demeurant debout dans l'adversité, espérant contre toute espérance, nous devons croire qu'après l'hiver revient toujours le printemps. [Au beau temps les brebis courent dans les verts pâturages, mais en hiver elles s'agglutinent dans la bergerie et dépendent encore plus de leur berger qui prend soin d'elles, les tient à l'abri et leur donne du foin et de l'eau chaque jour.]
Prenons le temps d'attendre avec foi, comme l'arbre qui compte ses jours. Souvenons-nous que la patience et la confiance vont de pair et que nous ne pouvons pas faire confiance à Dieu si nous le connaissons mal. Voilà pourquoi nous devons apprendre à mieux le connaitre, en plongeant profondément nos racines dans sa parole, et en nous abreuvant de son Esprit par la prière. Contrairement à la partie aérienne, les racines des arbres ne passent par une période de "dormance" hivernale.
Anecdote de Ravi Zacharias au sujet des racines :
Il y a quelques années, alors que nous vivions encore en Angleterre, une violente tempête s'abattit sur le pays. Des milliers d'arbres furent déracinés en une nuit. Quelques jours plus tard, nous nous promenions aux alentours du palais de Buckingham, quand ma femme remarqua quelque chose de très intéressant. Les arbres couchés sur le sol étaient imposants par leur hauteur et par le diamètre de leur tronc, mais leurs racines étaient très peu profondes. Frappés par cette disproportion entre la hauteur des arbres et la faible profondeur des racines, nous avons échangé quelques réflexions, mais nous n'étions pas suffisamment compétents en arboriculture pour expliquer ce phénomène. De là, nous avons rendu visite à des amis, et leur avons fait part de notre surprise de voir des arbres gigantesques avec des racines si courtes. Nos amis nous en expliquèrent la raison : la nappe phréatique étant presque à fleur de sol, les arbres n'avaient pas besoin d'aller chercher de l'eau en profondeur. Leurs racines restaient en surface, ainsi bien qu'ils eussent une apparence solide et stable, ils étaient incapables de résister aux coups de vent violents. Ce fut une leçon pour nous-mêmes : Il ne suffit pas d'avoir des racines ; il faut qu'elles s'étendent en profondeur. Mais comment faire pour que nos racines plongent profondément et que nous puissions résister aux tempêtes qui cherchent à nous arracher à Dieu ? Notre adoration est la racine qui nous confère de la stabilité ; mais si notre adoration est superficielle, nous aurons beau avoir une prestance enviable, nous serons facilement déracinés par les multiples activités de la vie quotidienne et par l'égarement de nos pensées. Aussi longtemps que nous n'aurons pas correctement redéfini l'adoration et que nous ne l'aurons pas remise à sa juste place dans notre vie quotidienne, notre cœur continuera de crier sans trouver d'apaisement et les bras tendus de Dieu ne rencontreront jamais les nôtres.
Fondamentalement, adorer Dieu, c'est lui donner ce que nous avons de meilleur. L'adoration répond au problème de la culpabilité, car le coupable implore le pardon dans une attitude empreinte de respect. L'adoration transcende la satisfaction que procure le plaisir car celui-ci à ses limites et finit par lasser. L'adoration canalise nos émotions qui ont besoin d'être maîtrisées et nourries par la vérité. L'adoration nous impose de connaitre Dieu, car nous devons nous approcher de lui selon ses conditions, celles du Père Saint. L'adoration combat le sentiment de solitude, car celui-ci ne peut être supprimé par l'amour seulement. Il n'y a que l'adoration qui puisse satisfaire toutes nos aspirations, voilà pourquoi elle est la plus noble expression de notre vie, la racine qui la nourrit et lui fait porter des branches et des fruits.
Alors au cœur de l'hiver pourrions-nous nous arrêtez un instant et réfléchir à l'état de nos racines et de notre adoration à Dieu ?
Lui donnons-nous le meilleur de notre temps ?
Lui donnons-nous le meilleur de nos forces ?
Lui donnons-nous le meilleur de nos pensées ?
Lui donnons-nous le meilleur de nos biens matériels ?
Lui donnons-nous nos ambitions et nos projets ou bien est-ce au monde que nous réservons ce que nous avons de meilleur et à Dieu les restes ?"
2. Résister au sein de l'hiver
Si les arbres ont besoin d'être profondément enracinés pour résister aux vents glacés de l'hiver, ils ont aussi besoin de résister au froid, qui pourrait exploser leurs cellules, casser leurs rameaux, ou fissurer leur tronc, et finirait par les faire mourir pour de bon. En hiver, plus que de se reposer, l'arbre ne reste donc pas passif ; mais il entre dans un temps où il s'aguerrit contre les attaques extérieures, où il résiste aux vents et au froid et se protège de leurs agressions.
Dans Matthieu 7.25, Jésus explique à ses disciples que les êtres humains, chrétiens ou pas, sont tous exposés un jour ou l'autre aux pluies et aux vents contraires.
Mais une différence demeure entre ceux qui obéissent à la parole de Dieu, et ceux qui ne la mettent pas en pratique : les uns demeurent debout dans l'adversité, solides comme le roc sur lequel ils ont fondé leur vie, alors que les autres connaissent la chute et la ruine.
Donner notre vie à Christ et lui obéir ne nous épargnera pas des épreuves, mais au sein même des tempêtes, il est notre bouclier ; et notre foi en lui nous évitera d'être déracinés et de chuter.
Dieu n'est pas seulement celui qui nous console par des promesses qui peuvent tarder, il est aussi celui qui nous aide, et qui vient concrètement à notre secours dans l'attente. Dieu ne parle pas seulement, il agit aussi. Avec Dieu, aucune situation n’est jamais sans espoir. Par la prière nous pouvons nous approcher du trône céleste, et jeter tous nos fardeaux aux pieds du Dieu tout puissant. De plus, nous pouvons nous accrocher à lui dans toutes nos épreuves. Son amour infini fournira la force à notre corps fatigué, la paix à notre esprit tourmenté et le réconfort à notre cœur attristé. Christ est la lumière qui éclaire nos sombres hivers et nous guide avec tendresse vers des printemps prometteurs. Les vents et le froid peuvent s'abattre sur nous, ils ne feront qu'émonder nos branches mortes, mais ils ne nous abattront pas !
Ravi Zacharias a écrit : "Dieu veut nous entrainer plus loin que simplement nous faire admettre nos limitations et sa grandeur ; il veut nous faire comprendre que lui qui a conçu un projet si ambitieux pour le monde qu'il a fait surgir du néant et revêtu de beauté, est aussi capable de faire sortir un chef d’œuvre des épreuves qui nous frappent. Celui qui gère le vaste projet de la création nous aide à faire face à la souffrance. Il n'est pas seulement le créateur et l'architecte de nos vies, il est aussi le Dieu de la révélation et de la consolation."
Non seulement Dieu est notre protecteur face aux attaques ennemies, mais il est aussi celui qui nous rend plus forts. Face aux vents contraires et aux froids de l'hiver, il ne veut pas que nous soyons passifs. Il n'agit pas toujours comme un père protégeant son nourrisson, il est aussi un pédagogue qui souhaite nous apprendre à faire face aux dangers et à saisir les armes de la foi pour nous défendre. Dieu fait sa part, mais nous devons aussi faire la nôtre ! Notre résistance ne consiste pas à nous cacher ni à nous calfeutrer contre les épreuves et l'adversité, mais à les défier avec l'aide de Dieu, qui nous fortifie et nous rend vainqueurs.
Jacques 4.7 "Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous."
1 Pierre 5.9 "Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde."
En son temps, l'apôtre Paul a exhorté les éphésiens à ne pas se laisser emporter à tous vents de doctrines, mais à croître dans l'amour et la connaissance de Christ, auquel nous sommes solidement attachés. (Ephésiens 4.14-16) Dieu ne nous met pas à l'abri en dehors du monde, mais il nous envoie comme des brebis au milieu des loups, il ne nous cache pas dans un havre de paix, à l'abri des vents et du froid, mais il nous expose aux rudes hivers, pour que nous nous enracinions toujours plus en lui, pour que nous nous fortifions et croissions solides et forts grâce à lui !
Anecdote : Un jour que je cherchais à m'isoler du monde pour rechercher la face de Dieu dans la nature, j'étais allé me promener dans la forêt, et commençai à prier dans le silence de ces lieux. Très vite, je fus dérangé par le bruit d'un moteur d'ULM qui tournait au-dessus de ma tête en troublant ma communion avec Dieu. Agacé, je marchai pendant quelques minutes à la recherche d'un endroit plus calme, lorsque soudain Dieu me poussa à regarder de plus près un immense chêne qui se dressait devant moi. Je m'approchai et vis que sur son tronc étaient gravés des initiales et des cœurs. Dieu me parla alors en ces termes :
" Regarde cet arbre immense, des gens ont misé leur éternité sur lui, mais lève les yeux et regarde !" Je levai les yeux vers le ciel et m’aperçus que cet arbre avait été frappé par la foudre et qu'il était brisé nettement en plein milieu. Baissant les yeux, je vis des petites pousses d'arbres qui étaient écrasées à son pied par une immense branche brisée, qui pendait lamentablement jusqu'au sol. Dieu me dit alors : "Ne sois jamais comme ces petits arbres qui se croyaient à l’abri du gros pour pousser. La tempête est venue, l'arbre a été foudroyé et brisé et ceux qui se tenaient dans son ombre sont morts à son pied. Ne sois jamais non plus ce gros arbre sur lequel les hommes misent leur éternité."
Puis Dieu me demanda d'avancer, jusqu'à ce que je me retrouve face à une colline d'herbes vertes. Là, il me dit : "Regarde cet arbre sur le sommet de la colline !"
Il y avait, en effet, un arbre seul au sommet de la colline. On aurait dit que tout avait été déboisé et qu'on l'avait oublié...
Dieu me dit alors : "Sois cet arbre, sur lequel se déchaînent vents et pluies. Il est seul, certes, mais il s'enracine profondément et solidement pour affronter les tempêtes. La forêt a été dévastée, mais il a été épargné et il est toujours aussi vert... "
3. La phase de réparation
Qui aurait pensé trouver le repos, la force et la solidité au sein de l'hiver ? Qui aurait pensé que l'œuvre de la charrue qui retourne la terre gelée, et le sécateur qui taille les branches mortes pouvaient apporter une riche récolte ? Dieu peut-il tirer du bien d'un mal passager ? La douleur de nos épreuves, ce qui nous blesse et nous chamboule pourrait-il, avec le temps, nous apporter de riches et profondes bénédictions ? N'en doutez pas !
L'hiver est un temps de ressourcement et de préparation. Comme au moment de la chute des fleurs, la vigne perd son éclat pour porter du fruit ; comme elle semble morte, lorsque ses fruits sont coupés, nos grandes victoires sont souvent suivies de passages à vide, voire d'échecs. Cela nous rend humbles et nous rappelle à notre nature humaine, faible et entièrement dépendante de Dieu. Si nous avons tendance à croire que la vie chrétienne est uniquement faite de bénédictions, de joies et de succès, nous pourrions nous laisser surprendre par l'hiver. Mais le Seigneur nous rappelle à la réalité de la vie sur cette terre, et nous demande aussi de nous arrêter et de nous reposer dans sa présence pour nous ressourcer. Nous avons réellement besoin de ces temps de repos au cœur même de l'adversité, pour que notre vie soit harmonieuse, pleine et productive. Alors, comme les arbres en hiver, Dieu nous met apparemment à nu et "hors service", pour un temps, pour que nous apprenions que les feuilles, les fleurs et les fruits que nous portons ne nous appartiennent pas, et que ce ne sont pas aux bénédictions, ni à nos talents que nous devons nous accrocher, mais à Dieu seul. Ne soyons pas découragés comme si ces périodes de mise à l'écart hivernales étaient inutiles.
Dieu se sert aussi du froid et des vents, car ils sont essentiels à notre enracinement, à notre affermissement et à notre humilité. Comme les arbres, nous sommes vivifiés par l'hiver, car Dieu l'a institué pour que nous puissions nous restaurer en lui.
Psaumes 23.3 "Il restaure mon âme..."
Si notre vie active pendant les trois saisons précédentes a provoqué des fatigues, des blessures, des déceptions qui nous empoisonnent, Dieu veut nous guérir avant le prochain printemps, afin que nous puissions repartir plus légers, et que nous soyons plus efficaces.
1 Pierre 5.7 "Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous."
Pour la vigne, comme pour les arbres, on choisit le moment de l'arrêt de la sève pour les tailler. De la même façon, Dieu choisit aussi pour nous des moments propices pour couper des parties de notre vie : c'est l'hiver spirituel. Cela peut paraitre paradoxal de devoir tailler des branches alors que nous parlons de réparation de l'arbre ; mais c'est une réalité. Avant de soigner, il faut se débarrasser des branches malsaines, mortes ou inutiles.
Jean 15.2 "Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit."
Émonder en grec se dit "kathairos" et signifie : purifier, nettoyer, enlever les impuretés, enlever les pousses inutiles, purifier par le feu, libérer des désirs corrompus du péché, de la culpabilité. Par l'émondage, Dieu nous met à nu, non pas une seule fois dans notre vie, mais de manière cyclique ; pour notre bien, mais aussi pour que nous portions toujours plus de fruit, et du fruit de qualité ! Un arbre qui ne porte pas de fruit, on l'arrache et on je jette au feu ; mais un arbre qui porte du fruit, on en prend soin et on le taille pour qu'il porte encore plus de fruits succulents, pour la joie de son propriétaire. Une fois débarrassé de ces branchages inutiles, grâce à un appel d'eau et de sucre, l'arbre passe à la phase de réparation des vaisseaux transporteurs de sève qui ont été endommagés. De la même façon, Dieu est celui qui nous console et panse nos blessures par l'eau de sa parole et l'action de son Esprit dans nos vies.
Psaumes 147.3 "L'Eternel guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il panse leurs blessures."
Conclusion
A tous ceux qui croient, à tort, que l’hiver est une saison morte, vous pourrez désormais dire que si le calme règne dans les forêts, si certains animaux hibernent, que les arbres, dépouillés de leurs feuilles, semblent dormir, que les fleurs et les fruits ont disparu et que les champs sont délaissés, il n’en demeure pas moins que tout n’est pas mort ni endormi ; car Dieu agit en toutes saison, que ce soit de façon visible, ou invisible à nos yeux. Il agit au cœur des racines et des troncs, dans les branches des arbres, autant que dans les cœurs et les âmes de ses enfants.
Si la nature s’accorde une pause en hiver, pour se régénérer, nous devons aussi, parfois, ralentir notre course pour apprendre à nous reposer sur Dieu, pour nous fortifier, nous enraciner plus profondément en lui, et nous restaurer.
Apprenons à marcher au rythme de Dieu, sans courir lorsqu'il faut se reposer, et sans dormir lorsqu'il faut veiller !
La nature est un livre ouvert, une parabole nous enseignant qu'il y a un temps pour toutes choses sous les cieux.
Si l'hiver est un moment crucial du cycle biologique, nous ne devons pas chercher à le fuir.
S'il oblige la nature à créer des possibilités pour vaincre les adversités du gel, de la neige et des prédateurs, il doit aussi nous donner des leçons de survie spirituelle importantes.
Même si l’œil humain ne décèle pas d’activité en surface, n'oublions pas que les forêts et les champs n’en abritent pas moins, dans leurs profondeurs, une transformation qui prépare les organismes à la venue du printemps. Alors gardons espoir, Dieu agit dans l'invisible et transforme imperceptiblement nos vies, jours après jours, par tous les évènements heureux ou difficiles que nous devons traverser. Si nous demeurons en lui, les saisons se succèderont jusqu'à la fin de notre vie, nous apportant une croissance et une maturité dans la grâce de Dieu, et dans une sainteté toujours plus grande.
Questions :
Quels encouragements et avertissements, Dieu a-t-il donné les 14 et 21 novembre, ainsi que le 12 décembre ?
Quelles raisons Dieu donna-t-il à ces épreuves ? Venaient-elles de lui ? Pourquoi ?
Expliquez la citation de Larry Crabb en parallèle avec l'histoire de Jacob qui eut la hanche démise.
Comparez votre vie à celle d'un arbre ; en quelle saison êtes-vous actuellement ? Expliquez votre choix.
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