Trésors du désert (14)

14. En chantier

 

Esaïe 58.12 "Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques ; on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable."

Le désespoir aveugle les croyants, mais, comme nous l’avons déjà dit, il n’y a qu’un remède pour reprendre espoir et sortir des difficultés : se concentrer sur Jésus-Christ par la louange, la prière et la lecture de la Bible.

Toutefois, seule, je ne parvenais pas à reprendre le dessus et à me concentrer sur Christ assez longtemps pour entendre sa voix et demeurer en lui ; j’étais dans un tel état d’épuisement physique, moral et spirituel qu’il me semblait glisser au fond d’un gouffre, sans avoir assez de force pour m’accrocher au rocher de mon salut. Heureusement, mon mari s’est tenu chaque jour à mes côtés pour me servir de coach et m’encourager. Il était la voix qui criait dans mon désert pour me rappeler les pensées et les promesses de Dieu. Il parvenait, non sans lutte, à calmer mes tempêtes intérieures et à faire taire mes doutes et mes peurs. Une grande étape de notre ascension a eu lieu le 19 juin 2017, quand ensemble nous avons prié et épanché nos cœurs devant Dieu, dans les larmes et la présence du Saint Esprit.

Puis, le 3 juillet 2017 au soir, je suis allée chercher dans la présence de Dieu la victoire sur mes nuits d’insomnies. Humiliée devant sa face, j’ai confessé mes impossibilités à Dieu, mes angoisses et mes doutes, j’ai cherché sa paix et il me l’a accordée. S’en sont suivies huit heures de sommeil réparateur  !

"Je découvre une vérité étonnante : Dieu est attiré par la faiblesse. Il ne peut pas résister à ceux qui admettent humblement et honnêtement combien désespérément ils ont besoin de lui." Jim Cymbala

Le 5 juillet 2017, lors de notre duo de prière avec Fémi, nous avons médité Jean 7.3-8. Et nous avons découvert que nous ne devons pas dire à Jésus ce qu’il doit faire ; il fait les choses en son temps et pour la gloire de Dieu ; non pour nous satisfaire en notre temps. D’autre part, Jésus peut aussi agir en secret dans nos vies, alors que nous voudrions qu’il agisse de façon spectaculaire. Demander à Jésus d’agir en notre temps, de la façon dont nous voulons et de façon spectaculaire, démontre que nous ne connaissons pas bien Jésus et son plan. Jésus n’agit pas toujours comme nous l’avons vu faire auparavant et il veut se révéler à nous d’autres manières… Il est Seigneur et nous sommes ses serviteurs !

Le 10 juillet 2017, alors que nous étions en vacances en Ariège, Dieu nous a dit que celui qui vous aime le plus est celui qui vous dit la vérité, même si elle met à jour ce qui était dans l'ombre. La vérité doit cependant être accompagnée et motivée par l'amour qui la rend digeste et savoureuse autrement elle n'est qu'une arme de destruction. La vérité doit être celle de Dieu, celle de sa Parole et celle poussée par son Esprit Saint. Cette vérité c’est que Dieu attend que nous fassions aussi notre part pour agir dans nos vies. Nous devons aussi faire notre part par amour pour les autres et par amour pour Dieu. Et Dieu ne guérit pas toujours rapidement, afin qu’à travers l’épreuve nous mourrions à nous-mêmes et acceptions d’être transformés en profondeur. Il attend une collaboration au quotidien avec nous, pour nous aider à remporter la victoire sur nos craintes, nos manques de foi, nos impossibilités… Il attend que nous sortions de notre zone de confort en nous appuyant sur lui, en regardant à lui. Il ne veut pas toujours nous porter, mais nous apprendre à marcher sur les eaux, c’est-à-dire à faire face à nos faiblesses et nous fortifier en lui…

"Notre inquiétude ne vide pas demain de nos peines mais seulement aujourd'hui de nos forces." Charles H. Spurgeon 

Le 24 juillet 2017, lors de notre temps de prière en Andorre, j'entendis comme le son d'une pelle raclant une pierre et mon mari eut en tête l'image d'une pelleteuse qui faisait sa dernière pelletée et d'une niveleuse aplanissant le chemin. Il fallait que ce qui avait été ôté par la pelleteuse serve d'autel de témoignage. A Canillo, il fallait payer chaque jour le prix (parking) et il fallait aller chercher l'eau à la source. Et de Prats à Meritxell commençait le chemin royal à côté de l'église ; il s'agissait d'un ancien chemin de pèlerinage bordé de croix, signalant la route à suivre jusqu'au sanctuaire. Autour de nous, il y avait des routes en construction avec des engins qui creusaient et aplanissaient ; nous avons aussi vu que les pierres ôtées servaient à construire des maisons et des voies royales. Cela nous a rappelé que l'épreuve devait nous dépouiller pour ensuite nous revêtir ; elle devait ôter les pierres de notre cœur, construire des autels de témoignage, et aplanir le chemin sur lequel nous marchions… 

Quand Dieu entre dans la vie d'une personne par son Saint Esprit, il la régénère et bouleverse sa vie pour glorifier son nom. Mais jusqu'à quel point les croyants se laissent-ils bouleverser et régénérer pour la gloire de Dieu ? Dans Hébreux 12, on passe du marathon (lien avec le message "le marathon divin) au pugilat (antagonizomai = combat à coups de poings jusqu'à la mort). L'adversaire, dans le pugilat, est la puissance du péché personnifiée, contre laquelle Christ a combattu. Si comme les hébreux, nous sommes sonnés par les combats, que nous avons la vision brouillée et une certaine confusion par rapport aux écritures, interprétant nos douleurs comme si Dieu nous avait abandonnés. Les gens du monde interprètent les souffrances comme quelque chose d'aléatoire, mais du point de vue biblique c'est l'école de Dieu, l'éducation divine.

"Les gens qui sont attachés à Dieu souffrent de maintes façons. Avez-vous récemment fait l’inventaire de vos épreuves ? La liste des possibilités est vaste. Dieu opère en nous une transformation au moyen de l’épreuve, même à notre insu. Sans insinuer que la souffrance est fondamentalement bonne (après tout, ne disparaîtra-t-elle pas un jour ?), l’Écriture enseigne qu’elle est un outil de choix dont le Dieu souverain se sert pour assurer notre progrès spirituel. Mes frères et sœurs, quand vous passez par toutes sortes d’épreuves, considérez-vous comme heureux. Car vous le savez : la mise à l’épreuve de votre foi produit l’endurance. Mais il faut que votre endurance aille jusqu’au bout de ce qu’elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien. (Jacques 1.2-4) En général, nous avons du mal à voir les changements positifs que Dieu opère en nous au moyen de l’épreuve. Ce sont parfois nos proches qui nous font prendre conscience que nous ne sommes plus les mêmes, grâce à Dieu… Si je n’étais pas au bénéfice de mes épreuves j’aurais sans doute moins de compassion pour les gens qui souffrent. Je serais peut-être encore plus égoïste et centré sur moi que je ne le suis actuellement. Je serais certes plus libre de faire ce que je veux, mais ce que je voudrais alors s’éloignerait peut-être du projet de Dieu pour moi. Je compterais sans doute davantage sur mes propres forces que sur l’aide de Dieu, limitant ainsi la quantité de fruit véritable porté à la gloire de Dieu.  Je risquerais, à long terme, de devenir orgueilleux, autosuffisant voire arrogant. Je passerais moins de temps dans la prière, et je prierais avec moins de ferveur. Je méditerais moins sur les vérités bibliques qui m’aident à survivre quand l’épreuve est particulièrement intense. Je penserais moins à l’espérance d’un corps ressuscité dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, et risquerais de trop m’attacher aux choses passagères de l’existence terrestre. Je serais peut-être tombé dans des mauvaises habitudes voire des fautes graves desquelles l’épreuve, sagement et parfaitement calibrée par un Dieu aimant et bon, m’a jusqu’à maintenant protégé. J’aurais peut-être fait de mon travail ou de mon ministère une idole, c’est-à-dire quelque chose qui devient plus important que Dieu à mes yeux. Une vie trop facile peut également corrompre, nous éloigner de Dieu et des gens que nous aimons. Notre existence future dans la présence de Dieu sera dépourvue d’épreuves. D’ici là, les épreuves ont pour fonction de produire en nous des traits de caractère qui seront alors parfaits. Vivement les fruits de l’épreuve, puis sa fin !" Dominique Angers

 

Questions

D'après la réflexion de Dominique Angers, quelles épreuves peuvent nous atteindre ?

Quelle serait votre vie si vous ne subissiez jamais d'épreuve ?

Votre temps est-il celui de Dieu ? Que devez-vous faire pour que votre temps soit le sien ?

Quelle attitude faut-il avoir pour recevoir de Dieu selon Jim Cymbala ?

Méditez Esaïe 58.12 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.

 

Pour aller plus loin

Vous pouvez lire : "L'humilité, la vraie grandeur"

de Charles Joseph Mahaney.