1 Pierre 1.6-7 "Vous êtes dans la tristesse parce que vous devez endurer, pendant quelque temps encore, diverses épreuves et tentations : elles éprouvent la réalité de votre foi et en augmentent la valeur. Le feu du creuset éprouve et affine bien l’or qui pourtant disparaîtra un jour. Beaucoup plus précieuse est la foi qui a résisté à l’épreuve. Elle vous vaudra louange, gloire et honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra."
Dieu se sert des circonstances douloureuses pour nous émonder et purifier notre foi.
Et pour moi, le creuset avait un nom étrange : Quinolone !
En 2013, j'ai souffert d'une cystite pendant quatre mois et un urologue m'a prescrit deux antibiotiques de la famille des quinolones. Ils m'ont provoqué une candidose digestive, une fatigue extrême et des vertiges. Puis, j'ai commencé à souffrir d'insomnies qui n'ont fait que s'aggraver jusqu'à leur point ultime, quatre ans plus tard. Et j'ai souffert de paresthésies, c’est-à-dire d'engourdissements d'une jambe, d'un bras et d'une moitié du visage, pendant six mois.
Ce n'est que 7 ans plus tard que j'ai compris qu'il y avait un rapport entre les quinolones et tous ces symptômes que les médecins prenaient à la légère, comme si j'étais une malade imaginaire. (Une IRM cérébrale n'avait rien décelé et une consultation avec un neurologue n'avait rien changé à mon état).
Grâce à Dieu, le 1er mai 2014, mon mari a prié pour moi et j'ai été instantanément et complètement été guérie des paresthésies.
Mais deux mois plus tard, j'ai commencé à avoir le syndrome des jambes sans repos, aussi appelé impatiences nocturnes : c'est un trouble neurologique qui cause un besoin irrépressible de bouger les jambes. Encore une fois, les médecins, les examens et les médicaments n'y changèrent rien ! Pendant huit mois, je dus porter des bas de contention, et mes nuits étaient un supplice !
Heureusement, pendant la nuit du 2 mars 2015, alors que je ne pouvais pas dormir à cause de mes souffrances, j'ai supplié Dieu d'intervenir en ma faveur, et il m'a parlé à travers une image que j'appellerais "la parabole du séquoia millénaire".
En pensée, je me voyais effectivement perchée sur une branche de séquoia géant, et cette position était tellement inconfortable que j'ai crié à Jésus pour qu'il me délivre de cette mauvaise posture. Il a accouru sans tarder, me faisant comprendre ce que signifiait le don de sa vie à la croix : Il n'était pas seulement mort pour moi, il m'avait aussi donné sa vie de résurrection, capable de combler tout mon être, de me sauver, de me rendre victorieuse et de me guérir. Attentive à sa voix, je m'aperçus soudain que le séquoia dans lequel j'étais assise, était en train de sortir de sa léthargie, pour se muer en véritable dispensateur d'amour et de vie. Sa sève se mit brusquement à bouillir, prenant d’assaut son tronc, et des bourgeons surgirent subitement de ses branches, se déployant comme des panneaux solaires en forme de feuilles. Sa sève de couleur rubis, tel un torrent vivifiant semblait prendre sa source dans un puits d'amour et de vie infinis. Et comme si j'avais été greffée à ce séquoia géant, j'ai ressenti ce puissant flot de vie envahir tout mon être, me donnant l'impression d'être aussi grande et aussi forte que le conifère géant qui brillait de mille feux. Alors que je contemplais cette splendide image du séquoia, libérant son pollen sous les rafales du vent, et recouvrant toute la forêt alentour d'un somptueux manteau de poudre d'or, je fus instantanément guérie de mes impatiences aux jambes !
Mais à partir du 7 novembre 2016, j'ai de nouveau eu une cystite qui perdura. Le 24 janvier 2017, un médecin m'a encore prescrit des quinolones. Cette fois, j'ai eu une insomnie pendant trois jours et trois nuits, des vertiges, et une tendinite au niveau du sacrum, réclamant dix séances de kinésithérapie. Dès lors, mon état de santé a empiré, et j'étais extrêmement fatiguée, au point de ne plus avoir la force de marcher. Je souffrais aussi de candidose chronique, d'insomnies, d'anxiété et d'apnées centrales du sommeil, réclamant un appareil à pression positive pour respirer la nuit.
Ce n'est que le 21 juillet 2020, que j'ai "fortuitement" appris que les quinolones étaient étroitement surveillés depuis 2007, et qu'ils avaient des effets indésirables graves, durables et invalidants (pendant plusieurs mois, plusieurs années et parfois irréversibles) touchant le système musculosquelettique (tendinites, ruptures de tendon, douleurs musculaires, faiblesses musculaires, douleurs articulaires, gonflements articulaires, troubles de la marche) et le système nerveux périphérique, entraînant des troubles sensitifs et/ou moteur telles les paresthésies, ainsi que des insomnies, de la dépression, de la fatigue, des troubles de la mémoire, de la vue, de l'audition, de l'odorat et du goût !!!
Toutes ces épreuves commencées en 2013 se sont vraiment intensifier à partir du 7 novembre 2016.
C'est aussi ce jour-là qu'a débuté notre duo de prière avec Fémi, durant lequel Dieu nous a révélé ce qui m'attendait et ce qu'il voulait accomplir dans notre église, dans les mois et les années à venir.
Il nous a parlé à travers l'image d’une pelleteuse qui creusait la terre et d’une maison où certaines salles étaient fermées et obscures. Il nous a expliqué qu’il allait amener à notre conscience des choses cachées (enfouies sous terre ou tapies derrière des portes closes) et il a ajouté qu’il ferait de nous des pionnières (celles qui marchent devant et creusent un chemin) et qu’il découlerait de notre expérience des ricochets de bénédictions.
Jean 12.46 "Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres."
Sur le moment, nous n’avons pas cherché à comprendre ce que signifiaient ces révélations, et comment Dieu allait s’y prendre pour les réaliser dans nos vies.
Nous étions heureuses qu’il nous ait parlé, et nous en sommes restées là. Quelle insouciance ! Quelle négligence !
Tant de fois, Dieu parle et nous n'y prenons pas garde ! Pourtant, Dieu ne parle jamais en vain ; c’est pour nous révéler ses desseins et nous faire prendre conscience de ce qu'il veut accomplir dans nos vies qu'il s'adresse à nous !
Quelle patience et quelle persévérance a-t-il pour nous sauver de notre désinvolture et de notre arrogance !
Job 33.14 "Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend pas garde."
"Dieu veut que nous allions nous mettre à part pour nous attendre tranquillement à lui, jusqu'à ce qu'il creuse dans les profondeurs de notre être et nous montre notre folie, nos échecs, notre besoin. Il n'y a rien de plus sage ni de mieux à faire à la veille d'une saison de bénédiction que de faire un inventaire, non pas de notre richesse, mais de notre pauvreté : compter tous les vides et les endroits d'insuffisance, examiner la vallée pleine de fossés, et ensuite apporter à Dieu les profondeurs de notre besoin de lui, pour le laisser nous remplir." A.B. Simpson
C’est seulement le 21 juin 2016, en faisant le bilan de notre duo de prière, que nous avons demandé l’explication de ce que Dieu avait voulu nous dire huit mois plus tôt, et que nous avons réalisé combien nous avions été négligentes !
Toutefois même si cela réclame du temps et de la douleur, la souffrance, quand elle a atteint ses buts divins, finit par nous rendre plus attentifs, vigilants et profonds. Elle transforme des chrétiens insouciants, routiniers et quelque peu superficiels, en véritables pionniers qui creusent avec détermination, et trouvent à la fois des pierres d'achoppement dans leurs cœurs et des trésors divins sur le chemin où ils marchent.
L'image de la pelleteuse, en train de creuser et de ramener en surface ce qui était enterré, et celle de la salle illuminée contenant des portes fermées et obscures, voulaient dire la même chose : elles représentaient notre vie consciente, spirituelle et pleine de lumière, mais aussi les parties inconscientes de notre vie où Jésus n’était pas encore entré. S’il nous avait révélé ces choses, s’il désirait ouvrir ces portes et creuser dans nos vies, c’était pour nous faire prendre conscience des choses cachées, et pour que nous revisitions avec lui et à sa lumière, ce que nous avions négligé. Dieu voulait rentrer avec nous dans ces lieux sombres, les illuminer, les ranger et les nettoyer avec notre aide.
Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons le revisiter, et sonder notre cœur avec l’aide du Saint Esprit pour voir les choses comme Dieu les voit, et non comme nous les avions autrefois perçues. Cela peut être long et pénible d’être à nouveau confrontés à des choses douloureuses, mais si Dieu souhaite ouvrir ces portes, c’est que c’est nécessaire à notre sanctification et à notre maturité spirituelle. Si Dieu veut élargir l’espace de nos cœurs parce qu’il s’y sent à l’étroit, s’il veut prendre plus de place dans nos vies, c’est tout à son honneur et pour sa gloire, mais aussi pour notre bien.
Avez-vous conscience que votre vie spirituelle a pu cacher sous un vernis "spirituel" des dysfonctionnements récurrents, des traumatismes ou des mensonges que vous croyez encore ? Faites-en la liste, présentez-la à Dieu et faites des recherches à propos de chacun d'eux.
Êtes-vous prêt à ce que Dieu ôte ce vernis et vous dévoile la vérité sur votre cœur, votre vie, votre entourage et sur lui-même ?
Pourquoi ?
Prenez-vous conscience de certaines négligences et attitudes superficielles et puériles dans votre vie spirituelle ?
Que pensez-vous du verset de 1 Pierre 1.6-7, par rapport aux soucis de santé que vous pouvez rencontrer ? Quel nom a votre propre creuset ou la pelleteuse qui creuse votre vie ?
Que pensez-vous de la citation d'A.B. Simpson ? Comptez tous les vides et les endroits d'insuffisance, examinez votre vallée pleine de fossés et apportez à Dieu les profondeurs de votre besoin de lui pour le laisser vous remplir.
Méditez Job 33.14 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.
Pour aller plus loin
Vous pouvez lire : "Connaître Dieu" de James L. Packer.
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