jeudi 23 septembre 2021

Trésors du désert (13)

 


13. Reprenons espoir et avançons

 

2 Corinthiens 1.3-7 "Louons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des compassions, le Dieu de tous les réconforts ! Il nous réconforte dans toutes nos détresses (difficultés, nos afflictions, nos oppressions, nos tribulations et nos persécutions…), afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses en leur apportant le réconfort que nous avons nous-mêmes reçu de lui. De même que nous avons abondamment part aux souffrances du Christ, de même nous recevons aussi une abondance de réconfort par le Christ. Si nous sommes en difficulté, c’est pour que vous obteniez le réconfort et la délivrance ; si nous sommes réconfortés, c’est pour que vous receviez le réconfort qui vous fera supporter avec patience les mêmes souffrances que nous subissons. Ainsi, nous avons un ferme espoir à votre sujet ; car nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez aussi part au réconfort."

Dès le début de la maladie, Dieu m’avait dit que cette épreuve allait faire des ricochets de bénédictions dans la vie de ceux qui m’entouraient. Je ne sais pas combien de ricochets il y aura, mais je sais déjà que cette épreuve a rendu mes enfants plus autonomes, parce qu’ils ne pouvaient plus compter sur mon aide ; elle les a fait se rapprocher davantage de Dieu et les a fait mûrir. Ma fidèle compagne de prière était présente chaque semaine pour notre duo d'intercession, et elle a beaucoup appris à mes côtés, en partageant mes douleurs et mes soucis dans l’intercession. Elle m'a aussi beaucoup apporté par sa spiritualité toujours grandissante, sa constance, son enthousiasme et sa bonne humeur.

Le dimanche 25 juin 2017, lors du culte, elle s’est vue, une épée dans chaque main en train de combattre le bon combat de la foi à mes côtés, alors que j’étais sans force et assaillie par l’ennemi. La veille, mon mari avait reçu pour elle, dans la prière, qu’elle était comme le porteur d’armes de Jonathan, frappant à mort leurs ennemis, alors qu’ils faisaient l’ascension de la montagne, entre Botsets (blanc brillant) et Séné (épineux). (Cf. 1Samuel 14)

Certains veulent la victoire sans passer par la souffrance et la mort à eux même… D'autres veulent la victoire sans rendre la gloire à Dieu… Si nous voulons combattre le bon combat de la foi et gagner avec la force et la capacité attribuées par Dieu, nous devons d'abord vous arrêter entre Botsets et Séné : au creux du rocher qui peut représenter Christ, nous devons participer à ses souffrances et à sa résurrection. Dans ce creux de rocher, aucune possibilité de passer à Botsets sans se piquer aux épines de Séné. C'est-à-dire qu’il n’est pas possible de connaitre l'élévation, sans d'abord être passé par l'humilité. Christ est passé au lieu caché de Gethsémané, où il a prié et pleuré dans le jardin des oliviers, avant de monter à Golgotha pour être couronné d'épines et crucifié, puis de connaitre les lieux les plus hauts dans le ciel, lorsqu'il fut ressuscité. Avec Dieu, pas de victoire sans larmes, ni sans humilité. Avec Dieu, pas de victoire sans gloire divine, ni sans mort à soi-même.

 

Psaumes 126.5 "Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse."

Christ est non seulement la source de l’espoir véritable, mais il redonne aussi espoir. À moins que nous veillions à garder nos pensées, nous perdrons confiance au fil des épreuves, car quand les difficultés s’abattent impitoyablement sur nous, la vie peut nous paraître dépourvue de joie et de sens ; et malgré nos meilleurs efforts, il semble alors que nous ne puissions vivre une vie victorieuse. Quand notre chair semble gagner la partie, nous souhaitons simplement que Dieu règle notre problème, ou qu’il nous soulage, mais il vise d’autres buts : affiner notre caractère et faire de nous des réceptacles plus grands, plus aptes à le servir, et à bénir ceux qui nous entourent. Savoir cela nous redonnera espoir, au lieu de nous démoraliser. Et puis, si le problème est né en nous, la solution s’y trouve également, grâce à la présence du Saint-Esprit. Si nous nous abandonnons à son autorité et que nous dépendons de lui, il commencera à nous transformer de l’intérieur.


Dans 2 Corinthiens 1.3, l'apôtre Paul plein de reconnaissance, incite les chrétiens à louer Dieu, le Père des compassions et le Dieu de tous les réconforts. Dieu n'est pas seulement plein de compassion et de réconfort, ce qui serait déjà bien en soi, mais il est le Père, c’est-à-dire la source de toutes les compassions et de tous les réconforts ! La compassion (autrement traduite par miséricorde) c'est souffrir avec, c'est plus que faire preuve d'empathie "pleurer avec ceux qui pleurent", c'est aussi avoir un sentiment de bienveillance, avec la volonté d’aider la personne qui souffre. S'il y a quelques compassions sur cette terre, c'est parce que Dieu nous a créés à son image, avec des sentiments d'empathie et de compassion. Et même si l'amour du plus grand nombre se refroidit et que les hommes deviennent de plus en plus insensibles et égocentriques, Dieu n'en demeure pas moins la source et le Père de toutes les compassions.

En tant que chrétiens nés de nouveau, régénérés pour une vie nouvelle et restaurés à l'image de Christ, nous avons été reconnectés à la source de l'amour et de la compassion, mais aussi à la source de tous les réconforts.

Dans le nouveau testament, le mot réconfort a été traduit du grec "paraklesis" et de ses dérivés : "parakletos" et "parakaleo".

Le paraclet est un terme souvent attribué au Saint Esprit.

Dans Jean 14-16, Jésus a dit à ses disciples "Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Parakletos qui soit éternellement avec vous…"

Selon les traductions, ce mot a été traduit par : consolateur, aide ou réconfort. Mais de cette simple phrase, dite par Jésus, nous comprenons trois choses :

·         Si en quittant cette terre Jésus prie le Père pour qu'il envoie à ses disciples un autre Parakletos, c'est que lui-même est Parakletos.

·         L'autre Parakletos que le Père a envoyé c'est le Saint Esprit.

·         Le Parakletos est éternellement avec nous, et même en nous !

La version Chouraki est intéressante à ce sujet car elle dit : "Moi, j’intercéderai auprès du père. Il vous donnera un autre réconfort, pour qu’il soit avec vous en pérennité, le souffle de vérité que l’univers ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Vous le connaissez, vous ; il demeure avec vous et il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. Encore un peu de temps, et l’univers ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez. En ce jour, vous saurez, vous, que moi je suis en mon père, et vous en moi, et moi en vous."

En d'autres termes, Dieu est Paraclet, Jésus est Paraclet et le Saint Esprit est Paraclet. Christ est en Dieu, les croyants sont en Christ, et le Saint Esprit est dans les croyants, et Christ aussi est dans les croyants. En bref, la trinité est paraclet (consolation et réconfort) et les croyants sont à la fois dans cette trinité et cette trinité est en eux….

Dans 1 Jean 2.1, l'apôtre dit que si quelqu’un vient à pécher, nous avons un Paraclet auprès du Père, Jésus–Christ, qui est juste. Dans ce verset le mot Parakletos est traduit par réconfort. Mais aussi par défenseur ou avocat.

Cet aspect juridique du paraclet est seulement attribué à Jésus Christ. Parce qu'il est mort à la croix pour nous racheter, et parce que depuis sa résurrection, il intercède pour nous nuit et jour, à la droite du Père.

Romains 8.34 nous informe que personne ne peut accuser ni condamner les élus de Dieu, parce que Jésus Christ est mort pour eux, et que depuis qu'il est ressuscité, il est assis à la droite de Dieu et intercède pour eux.

En cela Jésus est notre Paraclet, c’est-à-dire qu'il est

·         notre avocat auprès du Père

·         notre représentant auprès du Père

·         notre défenseur

·         notre conseiller

·         celui qui nous assiste et fait valoir nos droits !

Le paraclet, c'est celui qui est convoqué, appelé aux côtés de quelqu'un. En cela, Jésus et le Saint Esprit sont nos paraclets, mais la bible nous exhorte aussi à devenir des paraclets pour nos frères et sœurs. Dieu est le Père, la source de tous les réconforts. Cela signifie que quelques soient les difficultés, les afflictions, les oppressions, les tribulations ou les persécutions que nous pouvons vivre, Dieu pourvoira au réconfort approprié à chaque situation, à chaque personne...

Comme nous l'avons lu dans 2 Corinthiens 1.4-7, Dieu nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour, nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de difficultés.

Dieu ne nous épargne pas les souffrances, comme il ne les a pas épargnées à son fils. Nous avons part aux souffrances de Christ parce que nous sommes en lui et lui en nous ; mais nous avons aussi part à son réconfort. Si les chrétiens ne souffraient pas, ils ne recevraient pas non plus le réconfort de Christ. Si les chrétiens souffrent, c'est pour être remplis de tous les réconforts de Christ ; c’est-à-dire son soutien, son intercession, sa protection, ses encouragements, ses forces, son secours, son aide, ses conseils… mais aussi pour recevoir des délivrances, pour grandir en patience, en endurance et en persévérance et pour réconforter à leur tour leurs frères et sœurs.

  

Esaïe 50.4 "Le Seigneur, l’Eternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu ; Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples."

On ne peut donner sans avoir préalablement reçu. Mais Chaque matin, Dieu renouvèle ses bénédictions, chaque matin dès l'aube, Dieu nous interpelle personnellement, car il veut s'associer à nous. Nous ne pouvons pas réconforter, soutenir, aider, épauler, encourager, fortifier ou même intercéder efficacement sans avoir d'abord reçu de Dieu toutes les provisions et les munitions nécessaires pour chaque journée ! Celui qui connait le passé, le présent et le futur, celui qui a toute autorité sur le monde, ce Dieu fort et puissant a donné à ses disciples une langue habituée à ses enseignements, pour qu'ils sachent réconforter et secourir ceux qui sont faibles, abattus et fatigués.  Dieu secoue notre oreille et la réveille à l'aube, il éveille notre réceptivité à ses révélations divines pour que nous les écoutions, pour que nous les comprenions et que nous y obéissions. Il nous convoque pour que nous écoutions, comme des disciples, c’est-à-dire des élèves disciplinés, attentifs et fidèles. Il veut que nous redistribuions ses provisions à ceux qui sont faibles, abattus et fatigués, mais aussi parfois, pour que nous utilisions ses munitions contre l'ennemi de notre âme qui assaille nos frères et sœurs d'armes. Sans la trinité divine nous ne pouvons rien faire !

Prenons conscience de nos lacunes et de nos faiblesses ! Confessons nos négligences à écouter comme écoutent des disciples ! Prions pour réformer nos voies et devenir des disciples attentifs et remplis des paroles divines pour réconforter, encourager, fortifie, aider, soutenir nos frères et sœurs et intercéder en leur faveur.


Questions

Aviez-vous déjà entrevu la trinité divine comme une source de réconfort ? Que vous apporte cette vision trinitaire ?

En théorie nous savons qu'il n’est pas possible de connaitre l'élévation sans être passé d'abord par l'humilité, mais dans la réalité de votre vie comment cela peut-il prendre place ? Examinez votre vie à la lumière du Psaume 126.5.

Quelles sont toutes les formes de réconforts que peut déployer la trinité divine dans votre vie ?

Etes-vous à court d'arguments devant les souffrances de ceux qui vous entourent ? Vous sentez vous démunis, impuissants face à leurs épreuves ? Que pouvez-vous faire à leur faveur ?

Méditez 2 Corinthiens 1.3-7 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.

 

                               Pour aller plus loin

Vous pouvez lire : "Jésus, une royauté différente"

de Timothy Keller.

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