jeudi 23 septembre 2021

Trésors du désert (9)

9. Regardons-le !

 

Jérémie 17.5-7-8 "Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l‘homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Eternel ! (…) Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. "

Marc 5.36 "Ne crains pas, crois seulement."

Hébreux 11.6 "Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent."

Hébreux 12.1 "Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée."

Dès le mois de mars 2017, peu de jours avant que je ne passe par une intervention chirurgicale, et alors que j’étais prise dans l’engrenage des protocoles médicaux, Jésus m’a encouragée à détacher mon regard des médecins, des médicaments et de mes souffrances pour regarder à lui. J’avoue que cela m’a été très difficile. Se détacher de tout ce qui meurtrit notre corps et notre âme au quotidien n’est pas aisé. Mais j’ai aussi expérimenté que si nous nous focalisons sur nous-mêmes, sur nos douleurs, nos circonstances, nos soucis, nos faiblesses, sur les obstacles ou toute autre chose que Jésus, nous allons de mal en pis.

Le Seigneur se propose d’être notre soutien et notre aide, mais nous nous laissons captiver par beaucoup d’autres choses qui, tôt ou tard, nous affligent et nous affaiblissent. Jésus nous appelle à tourner nos regards sur lui, car c’est lui qui suscite notre foi pour la mener à la perfection.

Iest le chef et le rémunérateur de la foi, c’est à dire celui qui récompense notre foi par ses bénédictions. Il nous appelle aussi à regarder à sa souffrance, ainsi qu’à la patience avec laquelle il l’a supportée, pour que nous comprenions que si lui-même n’a pas pu être élevé à la perfection autrement que par la souffrance, combien moins nous le pourrions ! Et si la souffrance a été pour lui une telle bénédiction, elle le sera pour nous aussi.

Contempler l’homme de douleur nous permet de ressentir sa consolation, sa sympathie, et le courage que nous inspire sa victoire. C’est pourquoi, nous devons toujours et en toutes circonstances, garder le regard fixé sur Jésus pour voir qui il est, écouter ce qu’il dit, faire ce qu’il ordonne, le suivre où qu’il nous conduise, et nous attendre à recevoir tout ce qu’il est prêt à nous donner.

Nous devons garder nos regards sur lui et sur son amour jusqu’à ce que cet amour embrase nos cœurs, jusqu’à ce que nos yeux rencontrent les siens et que nous ayons pleinement conscience qu’il veille sur nous. Ayant revêtu notre humanité et ayant été élevé à la perfection par les souffrances, il comprend et compatit à nos faiblesses.

Ce terme "faiblesse" n’a pas de rapport avec le péché, mais avec notre fragilité et nos infirmités, nos limites naturelles, notre humanité. Le Christ n'est pas comme un roi vivant dans l'abondance et le luxe qui ne comprend pas ce qu'est la pauvreté et la maladie, il n'est pas comme un dieu bienheureux au sein de sa gloire qui ne connait pas la tentation de la chair. Jésus sait, car il a été tenté en toutes choses sans commettre de péché. Il comprend nos détresses et les partage avec une sympathie où se combinent l'amour infini de Dieu et le tendre amour du compagnon de souffrance qui nous vient en aide. La tentation nous unit à lui, car il est parfaitement saint et parfaitement sympathique (c’est-à-dire qu'il souffre actuellement avec nous, en tant que notre médiateur auprès du Père). Il sait ce que c'est que d'être tenté, il peut souffrir avec nous (être empathique) et nous secourir pour que nous soyons vainqueurs à notre tour.

Comme jamais auparavant, j’ai compris que je devais me concentrer sur lui et suivre ses traces, les traces du Prince de mon salut (traduit du grec : archégos) c’est-à-dire le pionnier, celui qui m’a ouvert le chemin à travers son obéissance au Père, à travers ses souffrances et sa mort sur la croix ! Il ne s’est pas tenu en arrière pour donner ses ordres, mais il a marché devant nous pour que nous suivions ses traces et son exemple. De la même façon, nous devons le suivre pas à pas avec une parfaite obéissance et une confiance absolue, en marchant dans la vallée de la souffrance et de la mort à nous-mêmes, plutôt qu’espérer rester à l’abri des soucis sur le sommet d’une montagne, ou dans une chambre haute. Nous devons rejoindre ceux qui sont faibles et qui souffrent pour les soutenir, c’est-à-dire les encourager et les aider à suivre Christ. La vie spirituelle se prouve autant dans les vallées que sur les hauteurs, dans la vie quotidienne autant que dans l’église !  Nous avons besoin de regarder à Christ, pour voir comme Dieu voit nos cœurs, nos vies, nos problèmes... et découvrir des trésors cachés, des solutions divines qui nous sanctifieront de plus en plus, nous transformant de gloire en gloire en l'image de Jésus Christ, et qui nous apporteront de grandes victoires à la gloire de notre Dieu. A travers l’épitre aux Hébreux j’ai eu la certitude que Dieu ne m’avait pas abandonnée et qu’il m’aimait (quand on souffre beaucoup on peut en douter) ; Il ne voulait pas me détruire ou m’anéantir (même si ponctuellement cela semblait être le cas), mais il voulait me transformer et émonder ma vie, afin que je porte toujours plus de fruits. Le châtiment de Dieu ne produit pas la mort, mais la vie et la sainteté.

 

Psaumes 118.17 "Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Eternel."

L’enfant qu’on châtie respecte ses parents, et quand il grandit, il sait instinctivement que le parent qui le châtie équitablement est un parent qui l’aime et qui s’intéresse à lui. Notre réaction au châtimentde Dieu ne devrait donc pas être des plaintes ni des revendications, ni même une amère résignation, mais une soumission volontaire et reconnaissante, car en étant soumis à notre Père, nous pouvons jouir d’une vie plus riche et plus abondante. Inutile de rappeler à Dieu ses promesses et sa parole. Il vaut mieux la proclamer pour affermir notre foi et nous encourager. Dieu, lui, les connait mieux que nous et au contraire de nous, il a une très bonne mémoire !

Inutile de lutter contre Dieu, il gagnera toujours la bataille. Autant accepter dans le calme et la confiance son châtiment, sachant qu’il nous aime, qu’il veut notre bien et qu’il nous délivrera en son temps. Et puis on ne peut pas connaitre la victoire sans avoir combattu. Tout comme, on ne connait pas la saveur de la liberté sans avoir été emprisonné, on ne connait pas la joie du soulagement sans avoir souffert, ou de la guérison sans avoir été malade. On ne connait pas vraiment la vie sans avoir eu des problèmes et des épreuves.

"L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert." Alfred de Musset

Les châtiments de Dieu sont toujours appropriés, opportuns et mesurés, et il les dispense toujours pour notre bien afin que nous participions à sa sainteté. Le châtiment en soi n’est pas censé être plaisant. S’il l’était, il aurait peu de pouvoir correcteur. Par sa propre nature, le châtiment n’est pas agréable à administrer ni à recevoir. Mais, nous devrions considérer nos difficultés comme un traitement spirituel qui façonne notre caractère et notre foi, notre amour, notre humilité, notre persévérance et notre endurance.

"La patience est la soumission à la souveraineté de Dieu. Subir l’épreuve simplement parce que nous ne pouvons l’éviter ou y résister n’a rien à voir avec la patience chrétienne. Cependant, se soumettre humblement parce que c’est la volonté de Dieu d’infliger l’épreuve, et demeurer silencieux à cause de la souveraineté de Dieu qui l’ordonne, voilà ce qu’est la vraie patience. L’âme humble cherche davantage à glorifier Dieu dans l’affliction plutôt que de chercher à en sortir." Stephen Charnock

La première chose qui puisse empêcher Dieu d’accomplir ce qu’il veut dans notre vie, c’est le fait de mépriser son châtiment. Si nous ne comprenons pas que nos problèmes constituent un châtiment que le Seigneur nous inflige pour notre bien, nous ne pourrons pas en tirer profit comme il le désire. Notre réaction ne peut pas être bonne si notre perception de ce qui se produit ne l’est pas. En général, c’est parce que nous accordons trop d’importance à nos problèmes que nous n’en accordons pas assez au châtiment du Seigneur. Nous portons notre attention sur l’expérience, plutôt que sur la leçon que Dieu veut nous faire vivre et comprendre. Si nous nous endurcissons vis-à-vis de Dieu et de sa parole, si nous murmurons et nous plaignons au lieu de supporter patiemment et avec persévérance l’épreuve, nous méprisons le châtiment de Dieu. Nous n’accusons pas directement Dieu, toutefois par nos plaintes, nous disons que Dieu ne devrait pas agir comme il le fait. Notre mécontentement découle de notre incrédulité, du fait que nous ne croyons pas vraiment que Dieu fait toutes choses bonnes, surtout pour ses enfants. Si nous jugeons que le châtiment est trop dur pour être supporté, ou qu’il dure trop longtemps, nous remettons en question la sagesse de Dieu et son amour pour nous. Et à certains moments, nous sommes tellement accablées par les problèmes, que nous baissons les bras, nous perdons courage et nous sommes abattus. Nous devenons comme inertes spirituellement et insensibles à ce que Dieu fait et pourquoi il le fait.

Questions

En quoi les versets de Jérémie 17.5-7-8, Marc 5.36 et Hébreux 11.6 étaient-ils appropriés et utiles avant une intervention chirurgicale ?

Pourquoi Christ nous demande-t-il de regarder à lui ? Que pouvons-nous puiser dans son regard ou dans son exemple ?

En quoi le Psaumes 118.17 est-il un encouragement ? Et sur quelle vérité s'appuie-t-il ?

Etes-vous d'accord avec la citation d'Alfred de Musset ? Pourquoi ? Est-elle vraie dans votre vie ? Et si oui, quelles grandes leçons avez-vous appris de vos souffrances ?

D'après la citation de Stephen Charnock, pouvez-vous dire que vous êtes patient dans l'épreuve ? Pourquoi ?

Méditez Hébreux 12.1 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.

 

Pour aller plus loin

Vous pouvez lire : "Jésus, prendre plaisir à le découvrir"

de John Piper.


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