10. L’espérance est en Dieu
Lamentations de Jérémie 3.31-33 "Le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde ; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes."
"La déception nourrit l’espoir en le rendant nécessaire. (…) La lutte qui broie l’âme fournit l’énergie nécessaire pour nous aiguillonner tout au long du processus qui nous fait passer de l’espoir factice, celui qui engendre des sentiments agréables, à la réalité qui ancre notre âme pendant les tourments de la vie." Larry Crabb
La vraie espérance découle de nos déceptions, non de nos espoirs illusoires ! Il faut parfois que nos rêves volent en éclats, et que nos attentes légitimes ne soient pas comblées, pour que nous nous remettions en question, et que nous recherchions vraiment la volonté de Dieu pour notre vie.
Paul nous dit dans son épitre aux Éphésiens 3.17, d’être enracinés et fondés dans l’amour qu’il nous porte. C’est-à-dire d’avoir une calme assurance que Dieu ne peut rien faire en dehors ou à l’opposé de son amour pour nous. Dieu nous aime continuellement que nous en soyons conscients ou non. Mais lorsque nous en sommes conscients, il peut accomplir infiniment plus de bien en nous et pour nous. Car au lieu de regarder à nos difficultés, nous regardons l’amour de notre Père, et nous le remercions de ce que même les difficultés prouvent son amour. De même que l’amour de Dieu nous a prédestinés et rachetés, il nous châtie aussi. Dieu nous aime plus que n’importe quel parent, et il souffre quand il doit nous châtier.
Dès le 25 janvier 2017, la souffrance et l’état de faiblesse dans laquelle j’étais ont changé une quantité d’habitudes quotidiennes, et ont bouleversé ma façon de vivre. La souffrance réduit nos champs d’activités et la sphère dans laquelle on vit. Elle nous isole, nous ralentit et révise nos priorités à l’essentiel. J’ai ainsi appris par expérience que servir Dieu n’est ni une fin en soi, ni l’ultime priorité, mais le glorifier oui ! Glorifier Dieu à travers la souffrance : tout un programme ! Ce serait prétentieux de dire que je le glorifiais à travers mes souffrances ; dans ma détresse, je me plaignais et gémissais beaucoup, et les larmes étaient ma nourriture presque quotidienne.
Psaumes 6.6-7 "Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs."
Au lieu d’accepter l’épreuve dans le calme et la confiance, au bout de trois mois, je commençai à me sentir frustrée de ne plus pouvoir faire tout ce que je faisais avant, et je suppliais Dieu de me délivrer jours après jours. Plus que de souffrir dans mon corps, j’étais peinée d’être privée de ma santé, de mes forces, de ma famille, de mes activités à l’église, de mes promenades au bord de la mer avec mon mari, et des diverses sorties que l’on pouvait faire ensemble. Même faire les courses et les tâches quotidiennes m’étaient pénibles, car j’étais si épuisée que je tenais à peine debout… Pendant plusieurs mois, si Dieu m’avait demandé : "Suis-je suffisant pour te combler ?" j’aurais profondément été humiliée, car mes gémissements et mes larmes prouvaient le contraire. C’est dans ces moments d’épreuves que nous découvrons nos faiblesses, nos impatiences, nos manques de persévérance et de foi, et nos réelles motivations.
Aimons-nous Dieu pour ce qu'il nous donne ou pour qui il est ?
Sommes-nous dans la joie et satisfaits parce que nous sommes comblés de bénédictions, ou parce que notre relation à Dieu nous élève au-delà de nos maux ?
Comment réagissons-nous lorsque nous perdons tout ce qui faisait notre bonheur sur cette terre ?
En effet, si nous geignons et pleurons sans cesse sur notre sort, en confessant la défaite et en rechignant, nous donnons la victoire à Satan qui nous maintient en esclavage.
Le mot " confesser " signifie : témoigner de la vérité, (homologeo en grec signifie littéralement : être à l’unisson avec la parole).
La confession de nos lèvres, dictée par la foi de notre cœur, remporte la victoire dans chaque combat, c’est pourquoi au lieu de confesser nos faiblesses et nos doutes, nous devrions confesser la force, l’amour et la sagesse qui nous viennent de Dieu, et nous devrions nous appuyer sur lui.
"La foi donne toute la gloire à Dieu pour sa grâce, glorifie Jésus-Christ et dépouille le pécheur de toute confiance qu’il pourrait encore entretenir en lui-même pour son salut." John Owen
Il ne devrait pas y avoir de contradictions entre la parole de Dieu et nos actes, mais il faut nous l’avouer, il y en a trop souvent ! Heureusement, l’amour de Dieu et sa fidélité nous dépassent !
Il ne nous délaisse pas au sein de nos faiblesses et de nos douleurs, qu’elles soient physiques ou psychologiques, parce qu’il est plein de compassion, ayant lui-même souffert notre condition humaine sur cette terre. C’est pourquoi personne ne devrait être connu pour ses dons, son ministère, ou ses réussites… mais pour sa foi, son humilité et son abaissement.
2 Corinthiens 12.9 "Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi."
Peu importent notre infirmité ou notre faiblesse, Dieu nous accordera toujours la grâce suffisante pour accomplir sa volonté. Plus nous sommes faibles, plus sa force sera visible en nous. Notre place est à genoux au pied du trône de la grâce, nous ne devons pas l’oublier ! Le plus important pour Dieu ce n’est pas notre santé physique et notre bien être charnel, même s’il nous semble légitime, mais c’est la sainteté. L’épreuve doit donc nous amener à réviser nos priorités et à changer nos habitudes. Elle doit nous apprendre à ne plus nous confier en nous-mêmes, mais en Dieu. Elle doit nous apprendre, par expérience, à ne plus jamais nous écarter de son plan. Elle doit nous faire découvrir le grand consolateur qui nous encourage, nous réconforte et nous soulage au plus fort du combat, pour nous rendre inébranlables.
Dans la souffrance, notre cœur est pressé, afin que nous puissions voir à quel point ce qui en ressort est affligeant ! Sous la pression, la peine et la douleur, nous pouvons ne plus nous reconnaitre et constater que la colère, le doute, la crainte, le ressentiment ou la rébellion sont tapis au fond de notre cœur. La souffrance rend donc profondément humbles et nous prouve que nous ne sommes que des êtres humains sauvés par grâce. Nous dépendons tellement de l’œuvre du Saint Esprit que nous ne pouvons pas nous glorifier ; sans Dieu nous ne sommes rien et nous ne pouvons rien faire de bon !
"De la même façon que vous devez profiter des bénédictions que Dieu vous donne, vous devez aussi profiter des épreuves, parce qu'elles vous offrent l'opportunité de mieux connaitre Dieu par expérience. Être libre de toute chaîne, c'est ressentir de la joie dans l'abondance et ne pas maugréer dans la disette. C'est concevoir que la disette est là pour vous rapprocher de Dieu et faire des expériences de foi et d'amour avec lui. Votre désir pour Dieu doit être bien plus grand que votre désir d'abondance. Votre amour pour Dieu doit vous permettre de rejeter les attraits du monde, les suggestions du diable et les raisonnements tordus de votre chair. Les épreuves doivent briser votre arrogance à croire que le bonheur terrestre vous est dû." Larry Crabb
Questions
Comment comprenez-vous la citation de Larry Crabb au début de ce chapitre ?
En quoi ne glorifiez-vous pas toujours Dieu au sein de vos épreuves ?
Selon 2 Corinthiens 12.9, comment pourriez-vous vous glorifier de vos faiblesses ?
Quelles sont les mauvaises choses qui doivent sortir de votre cœur au sein de l'épreuve ?
Quelles sont les bonnes choses qui doivent les remplacer, grâce aux dons de Dieu ?
Méditez Philippiens 4.12 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.
Pour aller plus loin
Vous pouvez lire : "Entre les mains d'un Dieu rédempteur"
de Paul David Tripp.
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