7. Nos voies ne sont pas ses voies
Esaïe 55.8 "Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies…"
Alors comment est-ce possible que Dieu nous laisse souffrir de cette façon, alors qu’il nous aime et qu’il a promis d’être avec nous tous les jours de notre vie ?
La réponse apportée par Esaïe 55.8 "Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies…" ne nous est pas d’un grand secours, parce qu’elle nous laisse dans la confusion et l’incompréhension la plus totale.
Ce que nous aimerions à ce moment-là de notre vie ce sont plutôt des solutions rapides pour soulager nos maux et des réponses claires répondant à nos interrogations pleines d’anxiété. Mais dans un premier temps Dieu ne nous soulage pas et nous laisse chercher et creuser, ronger notre os et nous débattre… Il attend la bonne attitude pour nous faire changer d’altitude. Il attend que nous lui fassions confiance même sans comprendre. Il attend que nous nous voyions tels qu’il nous voit, que nous nous humilions vraiment, que nous pleurions sur notre misère et que nous célébrions sa grâce et son amour. Il attend que nous découvrions nos péchés cachés, nos manques de foi, nos peurs, nos faux semblants et nos dysfonctionnements. Il attend que nous arrêtions de nous abuser nous-mêmes par de faux raisonnements, que nous découvrions la noirceur et la puanteur de nos cœurs, que nous ayons honte de l’arrogance de nos pensées et de nos paroles, que nous apprenions par expérience que sans lui nous ne sommes rien et que nous ne pouvons rien. Dieu attend et il prendra le temps nécessaire afin que toutes les impuretés de nos cœurs remontent à la surface (à notre conscience), afin que nous nous repentions de tout notre cœur, et qu'avec son aide, nous les abandonnions. Heureusement que Dieu est patient et persévérant, car nous sommes lents à comprendre, lents à nous repentir et encore plus lents à obéir ! Surtout que lorsque nous souffrons et que Dieu semble silencieux et loin de nous, il nous est difficile de croire indubitablement qu’il veut le meilleur pour nous, et que ce meilleur doit passer par les épreuves.
"C'est pour que nous puissions le trouver que Dieu fait semblant de nous abandonner." André Gozier
Les paroles d’une chanson écrite par J.J. Goldman me venaient souvent en tête avant que ne commence ce long hiver rigoureux : "Je sais les hivers, je sais le froid, mais la vie sans toi, je ne sais pas !" Maintenant je comprends pourquoi : quand Dieu relâche sa protection de notre vie, non seulement nous commençons immédiatement à souffrir, mais nous nous sentons aussi démunis, confus et terrifiés. La vie loin de sa face est un cauchemar obscur et glacial, une angoisse et des larmes sans fin… en somme, un aperçu de l’enfer terrifiant et implacable.
En vérité Dieu est là, non loin de nous, mais souvent la souffrance, tel un électrochoc, commence par nous aveugler avant de nous rendre la vue, parce qu’elle nous obnubile et nous pousse à regarder à nous plutôt qu’à Dieu qui détient la solution à notre problème. Et le problème n’est pas l’épreuve, mais notre péché ! L’épreuve est seulement la pelle qui creuse au fond de nos cœurs ou le sécateur qui émonde nos vies, elle n’est qu’un outil entre les mains de Dieu. Ce n’est donc ni contre cet instrument (même s’il nous torture) ni contre les mains qui le tiennent que nous devons lutter, mais contre notre chair indocile et corrompue, contre le diable qui nous incite à la révolte et au doute… Même si nous préfèrerions éviter les épreuves à tous prix et que nous ne comprenons pas ce que Dieu est en train d’accomplir dans notre vie, il utilise souvent les difficultés pour nous interpeler et nous instruire. En quelque sorte, l’épreuve est la mise en pratique des leçons théoriques, le test validant nos acquis spirituels, le moyen dont Dieu se sert pour imprimer profondément en nous ses leçons les plus précieuses. Alors, plutôt que de chercher à nous battre contre l’ennemi ou de lutter contre l’épreuve, de gémir et de nous apitoyer sur notre sort, il faut plutôt l’accepter et chercher à comprendre la raison pour laquelle Dieu l’a permise dans notre vie. Facile à dire, mais difficile à mettre en pratique, je vous l’accorde, parce que notre instinct de survie lutte viscéralement contre cette attitude d’acceptation paisible et confiante de la souffrance.
"Nous sommes tous enclins à imaginer notre cheminement spirituel comme une aventure dirigée par Dieu, jusqu’à ce que quelque chose aille mal et que certains problèmes perdurent au-delà du temps que nous avons fixé à Dieu pour le résoudre. Nous pensons alors davantage à résoudre nos problèmes qu’à chercher Dieu au milieu de nos problèmes. Nous nous servons de Dieu pour améliorer notre vie au lieu de l’adorer dans n’importe quelle circonstance. (…) Le chemin vers la connaissance de Dieu emprunte alors un détour, car nous quittons l’étroit sentier de la glorification de Dieu, et partons à la recherche d’un lieu pour nous reposer, nous rafraichir et nous remettre sur pieds. (…) Nous n’avons pas l’habitude d’attendre qu’un Dieu caché élabore un plan remarquable pour se glorifier ; nous préférons suivre des principes, et chercher des conseils pour avoir une vie meilleure ! Pourtant notre cœur soupire après Dieu et tout le reste est secondaire." Larry Crabb
Galates 5.17 "La chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez."
"Nous ne doutons pas forcément que Dieu agira pour notre plus grand bien, nous nous inquiétons plutôt du processus douloureux pour y parvenir." C.S Lewis
Questions :
Relevez dans cette leçon des raisons pour lesquelles Dieu ne répond pas et n'intervient pas toujours aussi vite que nous le voudrions ?
Si le problème n'est pas l'épreuve, quels péchés posent des problèmes dans votre vie ?
Avez-vous déjà éprouvé ce qu'explique André Gozier dans sa citation ? Comment avez-vous réagi ?
Avez-vous déjà pensé que Dieu vous avait abandonné ? Pourquoi est-ce un mensonge ?
Avez-vous idéalisé votre cheminement spirituel comme l'explique Larry Crabb ? Quels ont alors été vos désillusions ?
En quoi la citation de C.S Lewis est-elle paradoxale ?
Méditez Galates 5.17 avec le plan de méditation biblique et de prière proposé au début de cette étude.
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