mardi 16 septembre 2014

La fête des pères


C'est semble-t-il aux Américains que l'on doit l'idée de rendre hommage aux papas. L'idée de créer une fête pour que les enfants honorent leurs pères est en effet née à Spokane (Etat de Washingthon).

Sonora Smart Dodd fut la première personne à proposer la fête des pères.
En écoutant un sermon le jour de la fête des mères en 1909, Sonora s'interrogea sur cette célébration.
Elle avait été élevée par son père, Henry Jackson Smart, après la mort de sa mère et elle voulait lui faire savoir à quel point elle lui était reconnaissante.
Comme son père était né en juin, elle choisit ce mois pour organiser la première fête des pères à Spokane le 19 juin 1910.
L'idée fit son chemin et en 1924, le président Calvin Coolidge soutint l'idée d'une journée nationale de fête des pères.
Mais il fallut attendre 1966 et le Président Lyndon Johnson pour que fût signée la proclamation officielle d'un "Father's Day" le troisième dimanche de juin.


 
C'est en 1952 que la France institua la première fête des pères
 
  Par Bertrand Audéoud 

Une génération sans père et sans repère
 
 Nous rencontrons régulièrement des parents démoralisés et au bout de leurs ressources. Vous êtes étonnés ? Ils sont parents d'adolescents !

En fait ces adolescents sont aussi démoralisés qu'eux en traversant cette période de leur vie si difficile à vivre!
Tous les spécialistes de l'adolescence sont inquiets de voir augmenter ce qu'ils appellent: "les troubles des conduites".
Cela va des suicides et des tentatives de suicide, aux fugues, de la toxicomanie aux "crises de nerfs" et violences sous toutes leurs formes ; de l'alcoolisme aux troubles alimentaires...

Autant de signaux de détresse qui ne font que progresser d'année en année.
Selon certains, ils ne sont pas propres à la France mais touchent tous les pays industrialisés.
Seules les nations ayant conservé un lien social entre les générations et un mode de vie où la famille traditionnelle n'a pas été trop remise en question sont moins touchés.

Ce mal de vivre des adolescents provient en partie par ce manque de jalon le long de leur route.
Ils se sentent perdus ne sachant pas toujours quand ils vont se sortir de cette période qui traîne souvent en longueur.
Dans toutes les sociétés, ce temps était le moment privilégié pour les jeunes de se dégager de la dépendance matérielle et morale des parents pour reconnaître leurs propres aspirations et regarder leur avenir.
Or c'étaient précisément les parents qui leur donnaient des repères afin de leur permettent de passer petit à petit dans le monde des adultes.
Dans ma famille, à différents âges correspondaient différentes responsabilités et nous, étions nous les jeunes très fiers d'être "jugés aptes" à remplir certaines fonctions reconnues.
Servir le vin, couper le pain, ou découper la viande à la place du père etc... étaient des signes, parmi bien d'autres, que la famille vous identifiait comme "apprenti adulte" et vous permettait de grandir..

Aujourd'hui, où sont ces repères et qui peut les donner ?

C'est le père dans la famille qui positionne la place de chacun ! Sans le savoir forcément, et sans avoir besoin de taper du point sur la table, c'est lui qui établit les repères et définit les limites. Dieu nous a donné à nous les pères, cette autorité morale et aussi spirituelle.
Malheureusement, même si nous sommes physiquement présents, nous prenons parfois le profile du père absent, absorbé par son journal, son film et son repos.

Nous devons reconnaître que nous avons démissionné de nos responsabilités de pères. Nous avons oublié que nous sommes détenteurs de l'autorité et par conséquent, nous ne pouvons plus l'assumer !

Pouvons-nous dire que parfois nous avons peur de notre paternité et nous nous sentons en faillite en tant que pères ?
Daniel Roche professeur à la Sorbonne écrivait que "la débâcle des pères redouble l'incertitude des fils" (histoire des pères et de la paternité).
Mais cela demande de l'énergie, du courage et surtout d'avoir conscience que c'est notre responsabilité.
Notre engagement vis à vis de nos adolescents, comme notre amour, doit être inconditionnel.
Eux semblent si sûrs, si décidés mais ce n'est qu'une façade.
En nous provoquant, ils mesurent notre stabilité.
Ils cherchent en fait, à s'identifier.
Pour la jeune fille, le père l'aidera à façonner peu à peu son identité de femme, à se confronter à ce regard d'homme qui lui donnera confiance en elle.
Pour le garçon, il incarnera celui à qui il veut ressembler, un modèle !

C'est un vrai père que notre adolescent veut rencontrer !
Pas un homme qui écrase pour toujours avoir raison mais néanmoins, un homme qui fasse le poids.
Pas un père qui par peur des conflits, laisse tout passer mais un père conscient de ses limites tout en étant intensément présent, attentif et exigeant.
L'adolescent a besoin d'un modèle auquel se heurter, dans un premier temps, mais auquel il se conformera par la suite, un modèle de force et de douceur, un modèle de virilité et de tendresse et surtout inébranlable.

Levons-nous, pères ! En répondant aux attentes profondes de nos jeunes par notre engagement sans limite envers eux, nous accomplissons la mission que Dieu nous a confiée en tant que pères.
En priant pour nos adolescents, n'oublions pas de demander à Dieu de nous rendre sensibles à leurs besoins et de savoir y répondre avec à propos.

Si nous avons oublié ce que c'est que d'être père, rappelons-nous que le Seigneur Jésus nous a montré "LE PERE".
Tous les caractères du Père ont été vus dans la personne de Jésus-Christ et une lecture de l'évangile sous cet angle est d'un grand bénéfice.
En reflétant nous-mêmes les caractères de Christ, nous prendrons notre place de père pour servir notre famille.

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