mardi 16 septembre 2014

La frénésie de Noël


Auteur : Gail Rodgers
 
C’était un temps excitant pour le petit village de Bethléem, où la vie était d’habitude si tranquille et prévisible
Depuis que César Auguste avait exigé que tous retournent à leur ville natale pour se faire compter dans le recensement, les choses bougeaient!
Les femmes nettoyaient la maison et cuisinaient en l’attente de la parenté qui venait si rarement leur rendre visite. Les jeunes filles se fabriquaient de nouvelles robes dans l’attente joyeuse de tous ces jeunes hommes célibataires qui arriveraient bientôt.
Les marchands travaillaient fort à préparer leur marchandise. C’était une occasion rare d’amasser le salaire d’un an en quelques semaines, tant la population du village augmenterait. Les aubergistes s’assuraient que toutes les chambres étaient prêtes à accueillir les voyageurs. Tout le monde avait hâte au bon temps de visite et de fête qui les attendaient.
Comme prévu, les foules se rendirent à Bethléem. 
Les rues en étaient combles. Les festoiements commençaient maintenant que les visiteurs s’inscrivaient pour le recensement et retrouvaient leurs amis et leur parenté. Les auberges étaient complètes et au marché, les affaires allaient bon train. Les jeunes filles, dans leurs nouveaux habits, se réunissaient en petits groupes pour profiter de l’ambiance et rire ensemble.


Sur un âne, à neuf mois de grossesse
C’est dans tout ce brouhaha qu’une autre jeune fille enceinte de neuf mois arriva, épuisée, assise sur un âne. Elle et son fiancé, Joseph, avaient fait un long voyage et étaient contents de se trouver finalement à destination. Joseph, inquiet pour Marie, se hâtait de lui trouver une chambre d’auberge. Sa fatigue s’accroissait à chaque pas alors qu’il constatait que tout était complet. Il se rendit à la dernière auberge du village, et là, l’aubergiste offrit de les loger dans une étable. Reconnaissants, ils s’allongèrent sur la paille pour dormir, tandis que tout autour d’eux, c’était la fête.
Pendant la nuit, le travail de Marie commença. Elle était contente de se trouver à l’abri, et non le long de la route. Elle aurait aimé plus pour son bébé, mais elle ne se plaignit pas.
Elle savait que l’enfant dans son sein était extraordinaire – un ange lui était apparu pour lui dire qu’elle porterait le Fils de Dieu.


Elle avait partagé la nouvelle avec très peu de personnes. Le fait de se trouver enceinte avant les noces était assez mal vu dans son contexte social. Si elle avait annoncé à tout le monde qu’elle était enceinte en vertu du Saint-Esprit, elle se serait trouvée sûrement lapidée. Mais elle avait tout expliqué à Joseph. Il était un homme bon. Et un ange lui était apparu pour confirmer que le bébé était en fait le Fils de Dieu.
Cette nuit-là, dans l’étable, épuisés et émerveillés à la fois, ils virent naître l’enfant!
 
Ils ne comprenaient pas pourquoi ils se trouvaient dans une étable plutôt qu’un lieu plus confortable, mais ils savaient que ce bébé était le Fils de Dieu. Joseph lui donna nom de Jésus, tout comme l’ange le lui avait commandé. Et ils s’endormirent.


Un enfant qui sort de l’ordinaire
À l’extérieur de Bethléem se trouvaient des bergers qui gardaient leurs troupeaux. Ils écoutaient les bruits distants de la ville en contemplant les étoiles sur une colline tranquille.


Mais cette nuit-là, quelque chose de merveilleux se passa. Ils virent un ange, qui leur annonça qu’en cette nuit, dans la ville de David, Bethléem, le Fils de Dieu naquit. Ils entendirent alors un chœur d’anges louant Dieu, les laissant abasourdis!
La première vague de crainte et d’émerveillement passée, ils commencèrent à en discuter ensemble et décidèrent d’aller trouver ce bébé. Ils se promenèrent d’une rue à l’autre, à la recherche de l’enfant. Ils le trouvèrent et l’adorèrent, reconnaissant en lui le Sauveur du monde – la voie vers Dieu.


La vie qu’il offre
Aujourd’hui comme alors, la vie continue. Nous fêtons, nous nous rendons visite, nous cuisinons, nous nettoyons, nous achetons, nous vendons, nous comptons nos profits et nos dépenses, nous nous marions et nous offrons nos enfants en mariage. Il serait tout aussi facile de manquer la présence du Sauveur parmi nous que ce l’était en cette nuit si lointaine.


Dieu est à la recherche de ceux qui sont tranquilles et au repos, comme l’étaient ces bergers
 Il cherche ceux qui prennent le temps d’écouter. Il se révèle à ceux qui ne sont pas trop occupés pour négliger sa voix dans toute la frénésie de la vie. Il dit : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » (Psaume 46.11). Pour connaître Dieu, il faut s’arrêter. La frénésie de notre quotidien peut laisser notre âme à vide, assoiffée, et seulement du temps tranquille en sa présence peut nous restaurer et nous rassasier.

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