mardi 16 septembre 2014

Mercredi des cendres

 


Le mercredi des Cendres marque l’entrée officielle du carême (40 jours de jeûne), avant Pâques, dans la religion catholique.

Les Cendres

Les cendres qui proviennent des rameaux de l’année précédente, brûlés pour l’occasion, sont déposées sur le front des fidèles. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres - et à l’origine de se revêtir aussi d’un sac - est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu.

Aux commencements du christianisme, ce rite des cendres n’était pas directement associé au début du Carême. Vers l’an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d’excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes s’étaient rendues coupables de péchés ou de scandales « majeurs » : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés « capitaux »).

Au VIIe siècle environ, cette coutume donna lieu, dans certaines églises, à un rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient d’abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l’évêque et mis publiquement au rang des pénitents. Ils devaient se préparer pour recevoir l’absolution donnée le Jeudi saint. Après une imposition des mains et des cendres, ils étaient renvoyés de la communauté. Les pénitents vivaient en marge de leur famille et du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême (d’où l’expression de « quarantaine »).
Le sac qu’ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts permettaient de les reconnaître lors des assemblées ou, le plus souvent, aux portes de l’église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle impliquait généralement de s’abstenir de viande, d’alcool et de bain. Il était également interdit de se faire couper les cheveux, de se raser, d’avoir des relations sexuelles et de gérer ses affaires. Selon les diocèses, il arrivait que certaines pénitences durent plusieurs années, voire toute la vie. 

 
La vraie repentance
Actes 2/38-39: "Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera."
Repentance  du grec "metanoia" signifie changement de mentalité, d’intention.
C’est la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu.
 Si la foi est la condition essentielle du salut elle doit être accompagnée d’une vraie repentance.
Le 1er message de l’Évangile est: "Repentez-vous, et croyez!"
Jésus est venu sauver les pécheurs qui, dans l’humiliation, se reconnaissent comme tels.  "Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également". Luc 13.3

Les étapes de la repentance.
a) La conviction de péché, le profond regret d’avoir offensé Dieu.

Seul le St-Esprit peut produire cette conviction. Attristé lui-même, il répand sa tristesse dans le cœur qu’il veut gagner. Et cette tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais". La conscience sincère est vivement touchée, même chez les païens privés de certaines lumières car tout homme sait pertinemment qu’il a enfreint la loi morale.

b) La confession.
Beaucoup d’hommes savent très bien qu’ils ont mal agi, mais ils ne veulent pas en demander pardon à Dieu.

c) L’abandon du mal.
La vraie repentance produit un dégoût du péché, une rupture des mauvaises habitudes suivies jusque là. Il s’agit, par un changement de vie, de "produire des fruits dignes de la repentance".

d) La complète soumission à Dieu. C’est la conversion et le cri de l’homme terrassé qui s’écrie: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" La repentance envers Dieu n’a d’effet que si elle est suivie de la foi en Jésus-Christ, car, en elle-même, elle ne peut aucunement effacer le péché. Elle dispose le cœur à l’humiliation et à l’acceptation du pardon, que seul Jésus-Christ nous a acquis sur la croix.
Ceux qui ont délibérément et jusqu’au bout repoussé le Christ et refusé son salut, ne peuvent être amenés à la repentance.
L’appel que Dieu adresse au monde comme à l’Eglise est toujours: Repens-toi!.
Il nous donne du temps pour que nous puissions le faire; il nous assure que la repentance détournera le châtiment. Car, dans sa miséricorde, il ne peut résister à un pécheur qui s’écrie humblement: "Sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur!"

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