Le mercredi des Cendres marque l’entrée officielle du carême (40 jours de jeûne), avant Pâques, dans la religion catholique.
Les Cendres
Les cendres qui proviennent des rameaux de l’année précédente, brûlés pour l’occasion, sont déposées sur le front des fidèles. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres - et à l’origine de se revêtir aussi d’un sac - est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu.
Aux commencements du christianisme, ce rite des cendres n’était pas directement associé au début du Carême. Vers l’an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d’excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes s’étaient rendues coupables de péchés ou de scandales « majeurs » : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés « capitaux »).
Au
VIIe siècle environ, cette coutume donna lieu, dans certaines églises, à
un
rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient
d’abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l’évêque et
mis publiquement au rang des pénitents. Ils devaient se
préparer pour recevoir l’absolution donnée le Jeudi saint. Après une
imposition des mains et des cendres, ils étaient renvoyés de la
communauté. Les pénitents vivaient en marge de leur famille et
du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du
Carême (d’où l’expression de « quarantaine »).
Le
sac qu’ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts
permettaient
de les reconnaître lors des assemblées ou, le plus souvent, aux
portes de l’église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle
impliquait généralement de s’abstenir de viande, d’alcool
et de bain. Il était également interdit de se faire couper les
cheveux, de se raser, d’avoir des relations sexuelles et de gérer ses
affaires. Selon les diocèses, il arrivait que certaines
pénitences durent plusieurs années, voire toute la vie.
La vraie
repentance
Actes 2/38-39: "Repentez-vous,
et que
chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon
de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse
est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui
sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les
appellera."
Repentance du grec "metanoia" signifie
changement de mentalité, d’intention.
C’est la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et
la douleur d’avoir offensé Dieu.
Si la foi est la condition essentielle du
salut elle doit être accompagnée d’une vraie repentance.
Le 1er message de l’Évangile est: "Repentez-vous,
et croyez!"
Jésus est venu sauver les pécheurs qui, dans
l’humiliation, se reconnaissent comme tels. "Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également". Luc 13.3
Les étapes de la repentance.
a) La conviction de péché, le profond regret d’avoir offensé Dieu.
Seul
le St-Esprit peut produire cette conviction.
Attristé lui-même, il répand sa tristesse dans le cœur qu’il veut
gagner. Et cette tristesse selon Dieu produit une repentance à salut
dont on ne se repent jamais". La conscience sincère est
vivement touchée, même chez les païens privés de certaines lumières
car tout homme sait pertinemment qu’il a enfreint la loi morale.
b) La
confession.
Beaucoup d’hommes savent très bien qu’ils ont mal
agi, mais ils ne veulent pas en demander pardon à Dieu.
c) L’abandon du
mal.
La
vraie repentance produit un dégoût du péché, une
rupture des mauvaises habitudes suivies jusque là. Il s’agit, par un
changement de vie, de "produire des fruits dignes de la repentance".
d) La complète
soumission à Dieu. C’est la conversion et le cri de l’homme
terrassé qui s’écrie: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" La
repentance envers Dieu n’a d’effet que si elle est suivie de la
foi en Jésus-Christ, car, en elle-même, elle ne peut aucunement
effacer le péché. Elle dispose le cœur à l’humiliation et à
l’acceptation du pardon, que seul Jésus-Christ nous a acquis sur la
croix.
Ceux qui ont délibérément et jusqu’au bout repoussé
le Christ et refusé son salut, ne peuvent être amenés à la repentance.
L’appel que Dieu adresse au monde comme à l’Eglise
est toujours: Repens-toi!.
Il
nous donne du temps pour que nous puissions le
faire; il nous assure que la repentance détournera le châtiment.
Car, dans sa miséricorde, il ne peut résister à un pécheur qui s’écrie
humblement: "Sois apaisé envers moi, qui suis un
pécheur!"
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