"Un
jeune diacre est venu vers moi et m'a dit: " Monsieur Campbell, Dieu
plane au-dessus de nous ". A peu près au même moment, l'intendant
m'a demandé de venir vers la porte arrière de l'église. Il y avait une
foule d'au moins 600 personnes rassemblées dans la cour à
l'extérieur de l'église ".
Nous
sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne gouvernes pas, et qui
n'est
point appelé de ton nom... Oh! si tu déchirais les cieux, et si tu
descendais, les montagnes s'ébranleraient devant toi, comme s'allume un
feu de bois sec, comme s'évapore l'eau qui bouillonne;
Tes ennemis connaîtraient ton nom, et les nations trembleraient
devant toi. Lorsque tu fis des prodiges que nous n'attendions pas, Tu
descendis, et les montagnes s'ébranlèrent devant toi.
- Esaïe 64:1-3
Je
ne lis jamais ce troisième verset sans que mon esprit ne m'emmène aux
événements qui
ont eu lieu dans la paroisse de Barvas dans l'île de Lewis: Dès le
début, permettez-moi de vous dire clairement que je n'ai pas 'amené' le
réveil aux îles Hébrides.
J'ai
eu le privilège d'être là et, dans une certaine
mesure, de diriger le mouvement pendant trois ans, mais Dieu a agi
dans la paroisse de Barvas bien avant que je ne mette le pied dans
l'île. Le réveil est
toujours et encore une merveille que l'on critique de toutes parts,
et il ne faut pas croire toutes les histoires que vous avez entendues à
propos du Réveil de
Lewis. Au fil des années, on a raconté des choses qui ne trouvent aucun fondement dans les faits, et pourtant, les faits sont des
choses bien puissantes.
Définition du Réveil
Tout d'abord, permettez-moi de vous expliquer ce que j'entends par "réveil".
Une campagne d'évangélisation, ou des rencontres
particulières, ne constituent pas un "réveil".
Lors d'une campagne d'évangélisation réussie, il y aura
des centaines voire des milliers de personnes qui se décident à suivre Jésus-Christ, mais la communauté demeure inchangée:Les églises continuent leurs efforts
d'évangélisation habituels, sans modifier grand-chose: Mais lors d'un réveil, Dieu agit dans le quartier: subitement, la communauté devient
consciente de Dieu. L'Esprit de Dieu saisit les hommes et les femmes d'une telle emprise que même le travail est abandonné, alors que les gens se
livrent à la recherche de la face de Dieu.
En plein milieu du Réveil de Lewis, le ministre de la paroisse de Barvas a
écrit: "L'Esprit du Seigneur se posait d'une manière merveilleuse sur les différentes bourgades de la région: Sa Présence investissait les
maisons, les prés et les collines sauvages, et même les voies publiques".
Cette présence de Dieu est la caractéristique suprême d'un réveil envoyé par
Dieu.
Parmi
les centaines qui ont trouvé Jésus-Christ pendant cette période, au
moins 75 pour cent ont été sauvés avant même d'assister à une
réunion ou d'entendre un sermon par moi-même ou par un autre ministre de
la paroisse. La
puissance de Dieu, l'Esprit de Dieu étaient à l'œuvre, et la crainte
de l'Eternel s'emparait des âmes humaines. Voici le réveil envoyé par
Dieu, à distinguer des efforts particuliers
d'évangélisation.
Un fondement d'intercession et de vision
Comment ce mouvement de grâce est-il survenu?
En 1949, le presbytère publia une proclamation à lire un certain dimanche
dans toutes les Eglises Libres de l'île de Lewis. Cette
proclamation appelait les gens à considérer " le piètre état de la
religion... par tout le pays... et
la condition actuelle du mécontentement Divin... à cause d'une
négligence croissante à l'égard du culte public... et l'influence
croissante de l'esprit de plaisir qui s'empare de plus en plus
fortement de notre jeunesse ".
Elle demandait aux églises de " prendre ces questions à cœur et de
s'inquiéter sérieusement de ce qu'il adviendra si la repentance ne se produit pas. Nous lançons un appel à chaque individu pour qu'il examine sa vie devant
Dieu à la lumière de la responsabilité qui nous incombe.
Que la miséricorde divine nous accorde d'être visités gracieusement par un
esprit de repentance, afin que nous nous tournions à nouveau vers ce Seigneur que nous avons si gravement attristé ".
Je
ne suis pas à même de dire quel était l'effet de la
lecture de cette déclaration sur les ministres ou sur le peuple en
général, mais je sais qu'au moins dans la paroisse de Barvas, certains
hommes et femmes la prirent à cœur, et surtout deux
femmes avancées en âge.
J'ai honte à y penser: il s'agit de deux sœurs,
l'une âgée de quatre vingt-deux ans et l'autre de quatre-vingt-quatre, cette dernière étant aveugle.
Ces
deux femmes développèrent une grande préoccupation
dans leur cœur de voir Dieu faire quelque chose dans la paroisse, et
se s'adonnèrent à la prière, s'attendant à leur Dieu, dans leur petite
chaumière.
Une nuit, Dieu donna à une de ces sœurs une vision. Or, il faut comprendre que lors d'un réveil, il se passe des choses remarquables. Cela relève du surnaturel; on
n'est plus au niveau humain, mais cela fonctionne au niveau divin. Dans cette vision, elle voyait les églises bondées de jeunes et disait à sa
sœur:
"Je crois que le réveil va arriver dans la paroisse". A cette époque-là, c'est un fait incontestable qu'il n'y avait pas un seul jeune qui assistait au culte dominical. Elle envoya chercher le
ministre, lui raconta son histoire, et il prit son message comme étant une parole de Dieu adressée directement à son cœur.
Se tournant vers elle il lui demanda: "Que pensez-vous
qu'on devrait faire?
Elle répondit: "Adonnez-vous à la prière, passez votre temps à chercher la
face de Dieu.
Rassemblez les anciens et les diacres, et passez au moins deux nuits par
semaine à chercher Dieu dans la prière. Si vous le faites à votre bout de la paroisse, ma sœur et moi le ferons de notre côté de la paroisse, de dix heures du
soir jusqu'à deux ou trois heures du matin".
Le ministre convoqua donc ses responsables et pendant
plusieurs mois ils cherchèrent la face de Dieu, dans une étable là même où la paille jonchait le sol.
Pendant
ce temps, ils invoquaient une promesse en particulier: " Car je
répandrai des
eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je
répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons"
(Esaïe 44:3). Cela dura au moins trois mois, sans aucun résultat. Mais
une nuit, un jeune diacre se leva et commença à lire dans le Psaume 24 :
" Qui pourra monter à la montagne de l'Éternel? Qui s'élèvera jusqu'à
son lieu saint? Celui qui a
les mains innocentes et le cœur pur; celui qui ne livre pas son âme
au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper. Il obtiendra la
bénédiction de l'Éternel, la miséricorde du Dieu de son salut
".
Refermant sa bible, il s'adressa au ministre et aux autres dirigeants par ces
paroles "
Ça me semble tellement faux jeton: s'attendre à Dieu comme nous le
faisons, le prier comme nous le prions, alors que nous-mêmes, nous ne sommes pas dans une relation correcte avec Dieu ".
Ensuite il s'agenouilla et tomba en transe. Alors,
ne me demandez pas d'expliquer les manifestations physiques de ce
mouvement parce que je ne peux pas, mais je sais une chose: cette
nuit-là, il s'est passé quelque chose
dans cette étable chez ce jeune diacre.
Il y a eu une puissance qui a été libérée et qui a secoué les cieux, et
une conscience de Dieu a envahi ceux qui y étaient rassemblés.
Percée à Barvas
Hors moi-même je n'étais pas dans l'île à ce moment
précis.
J'étais dans une autre région lorsque j'ai reçu un appel me demandant de
venir à Lewis pendant dix jours. Cependant, à cause des circonstances que je ne prendrai pas le temps d'expliquer, mes autres réunions ont été annulées, et il
s'est trouvé que j'ai pu me rendre dans les îles comme on me l'a demandé.
A mon arrivée par bateau, le ministre de l'église et l'un de ses
responsables sont venus m'accueillir. Lorsque je suis descendu du bateau, le responsable est venu vers moi et m'a demandé: "Monsieur Campbell, puis-je vous
poser une question? Est-ce que vous marchez avec Dieu en ce moment? ". J'étais content de pouvoir répondre: " Je peux dire tout au moins que je crains Dieu
".
Ils avaient prévu que je parle à l'église lors d'une courte réunion qui
commençait le soir même à neuf heures. Ce fut une réunion remarquable.
Dieu a agi dans sa souveraineté, il y avait une conscience de sa présence
qui était merveilleuse.
La réunion a duré jusqu'à quatre heures du matin, et depuis le début de
mon ministère je n'avais jamais observé une chose pareille.
Vers minuit, un groupe de jeunes gens a quitté une soirée dansante pour
s'entasser dans l'église.
Il y avait des gens qui n'arrivaient pas à dormir, tellement ils étaient
saisis par Dieu.
Bien
qu'il y ait eu une conscience de Dieu et un sentiment de conviction
de péché lors de cette réunion initiale, la véritable percée est
venue quelques jours plus tard, le dimanche soir dans l'église de la
paroisse.
Personne n'a fait d'appel à la fin.
Au
bout de trois heures, j'ai prononcé la bénédiction et proposé aux gens
de partir, mais j'ai rajouté en passant que ceux qui désiraient
rester pouvaient bien le faire, et tous ceux qui auraient envie de
revenir plus tard étaient les bienvenus.
Un jeune diacre est venu vers moi et m'a dit: " Monsieur Campbell, Dieu
plane au-dessus de nous ". A peu près au même moment, l'intendant m'a demandé de venir vers la porte arrière de l'église. Il y avait une
foule d'au moins 600 personnes rassemblées dans la cour, à l'extérieur de l'église. Quelqu'un a lu le Psaume 102, et la foule est rentrée en masse dans
l'église, qui ne pouvait plus contenir la quantité de gens.
Une jeune institutrice est venue vers le devant en s'écriant "Ô Dieu,
est-ce qu'il ne reste rien pour moi?"
Elle est aujourd'hui missionnaire au Nigeria. Il y avait un bus plein de monde qui se rendait à la réunion, en provenance d'une ville située à 100 kilomètres de là.
La puissance de Dieu est entrée dans le bus à un tel point que certains
n'étaient plus capables de pénétrer dans l'église à leur arrivée.
Partout dans l'église, les gens s'évanouissaient, et à ma connaissance il n'y a pas eu
une seule personne touchée par Dieu cette nuit-là qui n'ait pas vécu une merveilleuse nouvelle naissance. Quand j'ai quitté l'église à quatre heures du matin, un grand nombre de personnes
priait le long de la rue. Et en plus de l'institutrice, plusieurs parmi ceux qui sont nés de nouveau cette nuit-là sont aujourd'hui en mission à
l'étranger.
Dans les églises, les prés et les landes
Depuis Barvas, cette œuvre de Dieu se répand dans les régions avoisinantes. Je reçois un
message comme quoi une église à proximité est toujours bondée à une heure du matin, et ils souhaitent que je vienne. A mon arrivée, l'église est pleine et il y a des foules à l'extérieur.
En sortant de l'église deux heures
plus tard, je trouve un groupe de 300 personnes, qui n'ont pu entrer
dans l'église, en train de prier dans un champ à
côté.
Une vieille dame se plaint du bruit de ces réunions parce qu'elle n'arrive
pas à s'endormir.
Un diacre la saisit par la main, la secoue et lui dit: "Madame, ça fait
assez longtemps déjà que vous êtes endormie!!"
Il y avait une région des îles où l'on souhaitait ma venue mais je ne
ressentais aucun appel à accepter leur invitation. La sœur aveugle m'a encouragé à y aller en me disant: "Si vous viviez aussi près de Dieu que vous le
devriez, Dieu vous révèlerait ses secrets".
J'ai accepté de passer une matinée dans la prière avec elle dans sa
chaumière.
Lors
de notre temps de prière, la sœur a dit: "Seigneur, tu te souviens de
ce que tu m'as dit aujourd'hui: Que tu allais sauver sept hommes
dans cette église. Je viens de donner ton message à Monsieur Campbell,
et s'il te plaît donne-lui de la sagesse parce qu'il en a
vraiment besoin".
Elle m'a informé que si j'allais dans ce village, Dieu me pourvoirait
d'une assemblée. J'ai accepté d'y aller, et quand je suis arrivé à sept heures du matin, il y avait environ 400
personnes présentes dans l'église.
Les gens étaient incapables de dire ce qui les avait amenés là; c'était
l'Esprit de Dieu qui dirigeait. J'ai parlé pendant quelques minutes sur le texte: "Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce
maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir" (Actes 17:30).
L'un des ministres m'a arrêté en disant: " Venez voir par ici ".
Dans un coin de la salle de réunion,
les personnages du pire caractère de la communauté étaient allongés sur
leur visage, et imploraient la grâce de
Dieu.
Lors d'un voyage dans une île avoisinante, je trouvais les gens très froids et
coincés.
J'ai
appelé quelques hommes à venir prier, et demandé en particulier qu'un
certain
Donald les accompagne. Donald, âgé alors de 17 ans, était récemment
né de nouveau, et baptisé dans l'Esprit environ deux semaines après, sur
le flanc d'une colline.
Cette nuit-là, Donald est assis vers le premier rang, les larmes coulent de ses yeux et
tombent par terre.
Je sais que Donald est en contact avec Dieu d'une façon telle que moi je ne le suis
pas.
Alors j'arrête de prêcher et je lui demande de prier.
Il se lève, et prie: "Il me semble que je vois une porte ouverte, et je contemple
l'Agneau au milieu du trône, ayant les clefs de la mort et du Hadès à sa ceinture."
Alors il s'arrête, et il commence à verser de chaudes larmes.
Après s'être calmé, il lève les yeux vers le ciel, il lève les mains et dit: "Dieu, il y
a de la puissance là. Libère-la!"
Et à cet instant même, la puissance de Dieu s'abat sur l'assemblée.
D'un côté de la salle, les gens lèvent soudain les mains, rejettent la tête en arrière
et restent figés dans cette position pendant deux heures.
Il est difficile de faire cela pendant dix minutes, sans parler même de deux
heures.
Et de l'autre côté, les gens sont affalés, la tête en avant, implorant la miséricorde
divine.
Dans un village à huit kilomètres de là, la puissance de Dieu balaie la communauté, et
dans presque toutes les maisons, il y a au moins une personne née de nouveau ce soir-là.
Dans un certain secteur de la région, il y avait une opposition farouche à ce mouvement
parce que je prêchais le baptême dans le Saint Esprit comme une expérience séparée et distincte de la conversion.
Ceux qui s'opposaient à moi connaissaient une telle réussite qu'il n'y avait presque
personne qui assistait aux réunions.
Une
nuit, l'intendant est venu vers moi pour dire: " Il n'y a qu'une seule
chose que
nous puissions faire pour rectifier la situation actuelle: nous
devons nous consacrer à chercher la face de Dieu dans la prière.
On m'a dit qu'il y a un agriculteur qui nous donnera la permission de nous réunir chez
lui.
Il n'est pas chrétien et sa femme n'est pas sauvée non plus, mais ils craignent Dieu
".
Nous étions à peu près une trentaine de ministres et d'anciens de la région à nous
réunir chez cet agriculteur. Nous avons énormément peiné.
Je priais, tous les ministres priaient.
On avait l'impression que toute la puissance infernale était lancée contre nous.
Vers minuit, je me suis tourné vers l'un des anciens et lui ai dit qu'il me semblait que
l'heure était venue de nous saisir vraiment de Dieu.
Cet homme s'est mis debout et il a prié pendant une demi-heure.
L'homme
s'est arrêté un moment, et il a levé les mains vers le ciel en disant:
"Dieu,
est-ce que tu es conscient que c'est ton honneur qui est en jeu? Tu
as fait la promesse que tu déverserais de l'eau sur les assoiffés et
inonderais la terre aride, et tu ne le fais pas ".
Je
me demande, combien d'entre nous pourraient nous approcher de Dieu
ayant de telles
paroles sur les lèvres? Puis il a dit: " Il y a cinq ministres ici
présents, y compris Monsieur Campbell, et je n'ai aucune idée quant à
savoir où ils en sont avec toi. Mais si je connais un tant
soit peu mon propre cœur, je crois pouvoir dire que j'ai soif, soif
de voir une manifestation de ta puissance ".
Il s'est arrêté à nouveau, et ensuite a crié d'une voix très forte: " Dieu, c'est ton
honneur qui est en jeu et je te lance le défi maintenant de déverser tes eaux sur les assoiffés et sur la terre aride ".
Et à cet instant précis, la maison en pierre a tremblé comme une feuille en
automne.
J'ai immédiatement cherché le passage dans le livre des Actes où il est écrit que " le
lieu où ils étaient assemblés trembla ".
Dès que ce cher frère a arrêté de prié, j'ai prononcé la bénédiction.
Il était deux heures du matin.
Nous sommes sortis et nous avons trouvé le village entier embrasé par Dieu.
Je suis entré dans une maison et j'ai trouvé neuf femmes à genou dans la cuisine, en
train d'implorer la miséricorde de Dieu.
L'une des femmes sauvées cette nuit-là a écrit plusieurs des plus beaux cantiques de
notre psautier en langue gaélique.
Le dimanche suivant, la route était noire de monde qui parcourait les trois kilomètres
pour aller à l'église.
La taverne dans ce village a fermé cette nuit-là et ne s'est plus jamais
rouverte.
Voilà Dieu à l'œuvre.
Un réveil envoyé par Dieu est toujours un réveil de sainteté.
Seul le surnaturel peut briser les contraintes du naturel.
On peut rendre une communauté consciente de l'importance de la mission.
On peut rendre une communauté consciente de l'importance des campagnes
d'évangélisation.
Mais
Dieu seul peut rendre une communauté consciente de Dieu. Prenez un
instant pour
penser à ce qui pourrait se passer si Dieu entrait dans une
communauté par sa toute-puissance. Il m'est avis que ce jour arrive.
Que Dieu nous prépare tous! Amen.
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