samedi 13 septembre 2014
George Müller
George Müller (27 septembre 1805 - 10 mars 1898)
Fut directeur de l'orphelinat Ashley Down à Bristol en Angleterre.
Il prit en charge dans sa vie 10 024 orphelins.
Il était bien connu pour avoir fourni une éducation aux enfants sous sa garde, au point où il a été accusé
d'élever les pauvres au-dessus de leur situation naturelle dans la vie.
Il a également créé 117 écoles qui ont offert une éducation chrétienne à plus de 120 000 enfants dont un grand nombre d'entre eux étaient orphelins.
Mais avant tout cela George Muller, c'est d'abord un adolescent plein de problèmes qui cause beaucoup de soucis à ses parents, puis un jeune homme peu recommandable: alcool, jeux, prison...
Avec beaucoup de franchise, il nous raconte lui-même sa vie d'étudiant débridé, sa recherche du bonheur en même temps
que ses tentatives sincères pour se dégager de l'emprise du vice.
Soudain c'est le demi-tour complet: une soirée va bouleverser son existence entière.
Et nous assistons, émerveillés, à la reconstruction de sa vie sur de nouvelles bases.
Étapes après étapes, les échecs comme les réussites sont notés avec une sincérité émouvante.
Étudiant à Halle, je touchais enfin au but que je m'étais proposé!
J'étais désormais membre de l'université et j'y avais été admis avec une mention très honorable.
Par là j'obtenais le droit de prêcher dans l'Église luthérienne; et cependant j'étais toujours aussi malheureux, toujours aussi éloigné de Dieu!
J'avais pris, en arrivant à Halle, les plus énergiques résolutions: désormais j'aillais aiguiller ma vie dans une toute autre direction et changer de conduite.
Il le fallait absolument... Hélas! j'étais à peine arrivé à l'université que toutes mes résolutions s'effondrèrent.
Plus que jamais auparavant, j'étais maintenant mon seul maître; aucun contrôle ne s'exerçait plus sur moi.
J'étais maintenant étudiant en théologie, et pourtant je retombais dans les habitudes vicieuses.
Lorsque je n'eus plus d'argent, j'empruntai sur gages et je me séparai de ma montre, de mon linge, enfin de mes habits, ce
qui ne m'empêcha pas de contracter encore d'autres emprunts.
Cette vie de dissipation, cette vie misérable, était loin de me satisfaire, et je n'y trouvais pas de joie.
Mais j'ignorais la tristesse selon Dieu, celle qui découle du sentiment de l'avoir offensé...
Une fois de plus, je dus faire l'expérience que les efforts de l'homme qui s'appuie sur ses propres forces sont inutiles.
Nous étions alors 1200 étudiants à l'université.
Sur ce nombre 900 étudiaient la théologie et avaient l'autorisation de prêcher.
Mais je crois bien qu'entre nous tous on n'aurait pas trouvé 9 jeunes gens craignant Dieu...
Je ne possédais pas de Bible et je n'avais pas ouvert ce livre depuis des années.
Je n'allais que rarement à l'église; mais comme c'était la coutume, je communiais 2 fois par an.
Jusqu'au commencement de 1825 je n'avais encore jamais entendu prêcher l'Évangile.
Jamais personne ne m'avait dit vouloir vivre selon les enseignements de l'Écriture avec l'aide de Dieu.
Bref, je croyais que tout le monde me ressemblait plus ou moins, à des degrés différents.
Samedi soir de novembre 1825 lors d'une réunion chez un commerçant chrétien du nom de Wagner, après le chant d'un cantique, le frère Kayser s'agenouilla pour demander à Dieu de bénir la réunion.
Cette manière de se présenter devant Dieu fit sur moi une impression profonde.
Jamais encore je n'avais vu une personne s'agenouiller!
Jamais je ne me suis mis à genoux pour prier!
Ensuite on fit la lecture Bible d'un sermon et après le chant d'un nouveau cantique, M. Wagner termina la réunion
par la prière.
Je sentis nettement que malgré tout mon savoir, je serais incapable de prier comme cet homme illettré: j'étais profondément impressionné, heureux, mais je ne savais expliquer pourquoi.
En retournant à la maison, je dis à mon ami: «Tous ce que nous avons vu en Suisse, tous nos plaisirs passés ne sont rien
en comparaison de cette soirée».
Lorsque je me couchai, la joie et la paix habitaient dans mon coeur.
Dès lors ma vie changea.
J'abandonnai la compagnie de mes anciens amis; je ne remis plus les pieds dans les tavernes; je renonçai à dire des mensonges, bien qu'exceptionnellement il m'arriva encore de m'écarter de la vérité.
Désormais je ne vivais plus de façon habituelle dans le péché, bien que celui-ci réussisse parfois à me dominer
encore: mais alors j'en ressentais la plus profonde tristesse.
Je lisais la Bible, je priais souvent, j'aimais les frères, j'allais à l'église avec les sentiments que Dieu demande, et je restais fidèle à Christ malgré toutes les moqueries des étudiants.
Ce que n'avaient pu faire les exhortations, ni les préceptes de mon père ou ceux de ses amis, ce que n'avaient pu faire mes bonnes résolutions, l'amour de Jésus l'accomplit en moi et m'amena à renoncer à ma vie de péché.
Quiconque veut trouver la force de vaincre le mal, doit la chercher en Christ.
Il la trouvera là, parce que, sur le Calvaire, Christ a répandu son sang pour nous.
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