Jacques 4:1 "Les conflits ne viennent-ils pas de vos désirs qui militent dans vos membres?"
L'apôtre fait un lien direct entre les conflits et les désirs de notre cœur.
Il nous encourage à analyser nos désirs, car c'est la seule façon de comprendre nos sentiments, nos paroles et nos gestes teintés d'irritation.
Que sont les désirs dont il parle?
Devons-nous ne plus avoir de désirs?
Il n'est évidemment pas question de ne plus avoir de désirs.
Dieu nous a créés avec une volonté et des désirs puisqu'il nous a créés à son image.
Nous ne sommes pas comme les animaux qui agissent avec instinct.
Jacques ne parle pas ici de mauvais désirs, et pourtant les désirs qu'il évoque militent dans nos membres, dans notre corps…
Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?
Vous êtes-vous déjà penché sur ce verset pour en comprendre profondément le sens?
Le terme passions ou désirs utilisé ici par l'apôtre Jacques se dit "hedone" en grec.
Est-ce que ce terme vous dit quelque chose?
Avez-vous déjà entendu parler de l'hédonisme?
En fait le terme "hedone" ne définit pas des désirs malsains mais des désirs légitimes qui prennent une place démesurée.
"Hedone" signifie littéralement "plaisir" et l’hédonisme est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent l'objectif de l'existence.
Les penseurs hédonistes ont orienté leur vie dans la recherche constante des plaisirs dans l'amitié, la tendresse, la sexualité, les plaisirs de la table, les conversations, le bien être d'un corps en bonne santé, ainsi que sur le savoir et les sciences en général, la lecture, la pratique des arts et des exercices physiques, ainsi que le bien social…
Rien de mauvais en soi! Mais l'apôtre Jacques nous explique que ces désirs dégénèrent en polémiques et en disputes lorsqu'ils prennent une place démesurée.
Ces désirs personnels et charnels entrent alors en conflit avec les autres, mais aussi avec Dieu qui veut régner sur notre cœur.
De plus, quand ces désirs gouvernent notre cœur, nous réduisons la prière à des souhaits humains et nous reléguons Dieu à la fonction de serviteur.
Comment dans ce cas, nos prières peuvent-elles être exaucées?
Accepter que nos désirs dominent sur notre cœur plutôt que Dieu, Jacques appelle cela de l'adultère spirituel.
Extrait d'une prédication de Xavier Lavie -
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