jeudi 4 septembre 2014

Les filles du Roi (1)




Introduction: Eve, la source de la vie.

   Une chose est certaine, les femmes ont toutes des caractéristiques communes mais elles se distinguent aussi les unes des autres, tout comme des sœurs peuvent à la fois avoir des liens forts et une histoire commune sans pour cela être identiques dans leur apparences physiques, psychologiques et même spirituelles. En créant la femme, Dieu lui a donné des atouts spécifiques pour accomplir une œuvre magnifique qu'aucun homme ne peut réaliser à sa place.
  A travers cet ouvrage, j'aimerais, dans un premier temps, que les femmes découvrent tout ce que Dieu leur a donné pour réussir leur mission et ensuite qu'elles apprennent à se connaître afin de s'épanouir et d'accomplir ce à quoi Dieu les appelle personnellement. 
  Pour comprendre notre histoire commune, nous devons d'abord remonter à la source de la vie et retrouver notre mère originelle dans le jardin de tous les commencements.


1ère partie: La création

  Fermez les yeux, nous nous envolons à travers le temps et l'espace pour atterrir à quelques kilomètres au sud du lac de Van, dans l'actuelle Turquie orientale, il y a plus de 6000 ans.

  Adam a été placé dans le jardin des délices. Son lit est une prairie verdoyante parsemée de fleurs fraîches aux couleurs éclatantes qui exhalent un doux parfum enveloppant. Les solives de sa demeure sont les cèdres et les cyprès; les arbres fruitiers en forment les parois et le ciel dans sa pureté originelle est son haut plafond. Tous les oiseaux, sortis de la main de Dieu volent dans les cieux et se posent aux alentours perçant le silence de leurs chants mélodieux.
Le loup et l’agneau dorment ensemble à l’ombre des oliviers brillants de lumière, alors que la panthère et le chevreau s’abreuvent aux eaux pures et abondantes du fleuve aux reflets d’or et d’onyx. Adam évolue parmi ces animaux superbes et paisibles, profitant de tout son être de  ce que Dieu lui a donné. Tout est si neuf, si parfait! L’herbe si douce, les fruits si succulents, l’eau si rafraîchissante… La présence de Dieu est là, quotidienne, permanente, glorieuse et  apaisante! Pourtant, il semble qu’Adam attende quelque chose d’autre, ou serait-ce quelqu’un ?

     Et puis un jour, alors qu’il s’éveillait d’un profond sommeil ("tardemah" en hébreu signifiant catalepsie),  il comprit que ce qu’il recherchait du plus profond de son être était là. A ses yeux, elle était la plus belle des créatures formées par Dieu, elle était son complément, son vis-à-vis, celle qui était os de ses os et chair de sa chair. Dès le premier regard, son cœur d’homme l’aima.


  Créés corps, âme et esprit…
Genèse 1 /27 : "Elohiym créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. "                                                                                 
L’être humain fut crée par Elohiym (Elohiym bara'=les Dieux créa) autrement dit la "tri-unité" divine  créa l’être humain à son image. L’être humain fut créé mâle et femelle pour répondre à des complémentarités psychiques et à des instincts propre à la conservation et la multiplication de son espèce.

  Mais au-delà de cet aspect fonctionnel que peut bien signifier "être créer à l'image de Dieu"?
Dieu est Esprit, alors cette image est-elle spirituelle?
Difficile de s'imaginer un être à la fois humain, spirituel et parfait alors que nous sommes si terre à terre et si imparfaits! Pourtant Adam et Eve ont expérimenté cette perfection dans leur corps, leur âme et leur esprit.
Nous ne discuterons pas de la perfection de leur corps, même si nous pouvons dire qu'ils ont été créés éternels, sans défaut corporel, et qu'ils ne connaissaient pas la maladie. Cela donne une certaine idée de force invincible qui nous dépasse. Nous ne pouvons pas parler de leur taille, ni de la couleur de leur peau, chacun les imaginera à sa façon, car la beauté est subjective et Dieu ne nous a pas donné ces détails quelque peu superflus! Il est donc impossible de s'imaginer l'aspect physique de nos ancêtres communs.
  Tout ce que nous pouvons dire c'est qu'Adam fut formé et modelé à partir de 92 éléments simples qui composent la terre. Quoi de plus naturel, puisqu'il était terrien, il fallait qu'il soit compatible et en harmonie avec la planète qui allait le nourrir et sur laquelle il allait vivre.
  La signification de son nom annonce déjà cette caractéristique puisque 'adam (aw-dawm') veut dire tiré de la terre ou tout simplement terrien.
Mais Dieu ne s'arrêta pas là: ce corps quoi que très complexe et parfait ne pouvait se suffire à lui-même. Il fallait, pour qu'il s'anime, lui insuffler la vie. C'est ce que Dieu fit en soufflant dans ses narines un souffle de vie. 
Genèse 2/7: "L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante. "
L'esprit est le souffle de vie que Dieu nous accorde et qu'il reprend à notre mort.
Souvenez-vous des dernières paroles du Christ sur la croix:
Luc 23/46: "Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira."

  Le souffle de vie devint l'esprit ("ruwach" en hébreu ou "pneuma" en grec) que Dieu nous a donné, il n'est pas seulement un principe vital, il a des vertus que nous pouvons découvrir en lisant le manuel que notre concepteur nous a laissé: la Bible.
 
  Même si les hommes l'ont si souvent oubliée et négligée, cette caractéristique n'est pas un détail insignifiant. Certes l'esprit est invisible mais il est tellement important! Si l'être humain perd l'esprit, il ne devient pas fou comme voudrait le faire croire une certaine expression, mais il meurt tout simplement.

  D'autre part, il ne faut pas confondre l'esprit et le saint Esprit (scripturairement la différence se fait par une majuscule), car le saint Esprit est l'Esprit de Dieu qui existe de toute éternité.
Genèse 1/2: "La terre était informe et vide: elle y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. "
Dans la bible, il est souvent appelé l'Esprit de l'Eternel ou l'Esprit du Seigneur: ce nom marque à la fois son origine et sa nature divines, ainsi que sa parfaite union avec le Dieu éternel, unique, créateur et tout puissant. Il possède tous les attributs divins, la nature de Dieu. Dès le commencement il est à l'œuvre  lors de la création. Il est toujours présent et actif dans toutes les œuvres manifestées de Dieu. Il est aussi appelé  l'Esprit de Jésus, l'Esprit de Christ ou l'Esprit du Fils de Dieu. Les Écritures nous le présentent dans ses interventions avec toutes les caractéristiques de la nature du Seigneur Jésus-Christ et comme lui étant si étroitement associé que par moment on peut les confondre.
 2 Corinthiens 3/17-18: "Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté."

  Dans l'esprit d'Adam et Eve, Dieu plaça une conscience faite pour distinguer le bien du mal.
Il y disposa aussi une sorte d'émetteur/récepteur pour qu'ils puissent demeurer en contact avec leur créateur, c'est ce que nous appelons plus communément la communion et l'intuition.
Par l'esprit, Adam et Eve pouvaient librement communiquer avec Dieu, lui parler, l'adorer, mais aussi l'écouter.
Jean 4/23: "Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande."

  "Et l’homme devint une âme vivante": cette phrase décrit le résultat final qui caractérise l’être humain. En effet, l’esprit donna la vie au corps et cette rencontre entre la chair et l’esprit produisit l’âme. L'être humain fut désigné comme une âme vivante et à ce titre, il est unique. L’être humain naturel dépend de ce qu’est son âme. Son âme le définit et exprime son individualité. C’est l’organe par lequel  son esprit et son corps sont amalgamés et le siège de ses sentiments, de sa volonté et de son intelligence.

  Avant d'aller plus loin dans notre description, j'aimerais faire un aparté pour apporter une précision sur la création d'Eve:
Genèse 2/23 : "Et l’homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. "
1 Corinthiens 11/8 : "L’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. "


Priorité créationnelle: L’homme fut créé le premier.
But  créationnel: Eve fut créée pour Adam.
Mode  créationnel: Eve fut créée à partir d’une côte d’Adam.


  Matthew Henry a écrit une très belle phrase à ce propos:
 "La femme a été créée de l’homme, pas de sa tête pour être commandée, ni de ses pieds pour être son esclave. Elle a été tirée de son côté afin d’être pour lui une aide, près de ses bras pour être protégée, près de son cœur pour être aimée."

  Adam  ne nomma pas sa femme dès qu’il la vit mais il employa, pour parler d’elle, le terme Ischa signifiant "femme".  Ce terme est le féminin d'Isch signifiant "homme". Par ce fait, l’homme reconnaissait en la femme, une créature semblable à lui, ayant non seulement le même sang, mais aussi les mêmes caractéristiques humaines, créée corps, âme et esprit, à l’image de Dieu.

  Certains ont vu dans le fait qu’Adam nomme la femme Ischa, une prise d’autorité sur elle.
Il est vrai que le fait de donner un nom est un droit d’autorité sur ceux que l’on nomme, et que l’homme venait de nommer les animaux et de prendre ainsi pouvoir sur eux. Mais on ne peut considérer qu’à ce moment précis l’homme ait nommé la femme, il l’a seulement reconnue en tant que son vis-à-vis, son complément, sa "femelle".

  Le  nom de la femme comme celui de l’homme n’apparaissent  qu'en Genèse 3/20, c'est-à-dire après la chute et ses conséquences. C’est seulement à ce moment qu’Adam prit autorité sur la femme en la nommant. Il l’appela Eve (Chawwah en hébreu) ce qui signifie "source de vie ou mère de tous les vivants". Il est d'ailleurs intéressant de remarquer qu’il lui donna ce nom avant même qu’elle soit enceinte de son premier enfant.  Ce nom est un acte de foi de la part d’Adam, qui crut en la parole de Dieu.                        Genèse 1/28: "Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre…"                  

Eve n'est pas un clone d'Adam car l’homme et la femme sont, à la fois, différents et complémentaires.
Sur le plan anthropologique, des recherches faites sur plus de 600 sociétés diverses démontrent que partout les hommes et les femmes ont des comportements différents.
Des spécialistes de la psychologie comportementale, de l’étude du cerveau, de l’endocrinologie et de la génétique ont à l’unanimité conclu que les deux sexes sont irrémédiablement différents; d’une différence qui a son fondement dans la biologie et qui va bien au-delà des domaines esthétiques et des fonctions reproductives.
En fait, la différence est importante d’abord génétiquement, bien plus importante qu’entre les différentes races humaines qui n’ont pas de différences chromosomiques entre elles.
Par contre, il y a une différence dans la 23e paire de chromosomes entre les hommes et les femmes. Les hommes ont un XY et les femmes un XX. Les hormones produites par les glandes endocrines diffèrent suffisamment entre l’homme et la femme pour engendrer des dissemblances d’ordre affectif, cognitif et dans les actions relatives aux sentiments et aux pensées. Dieu a créé l’homme et la femme pour qu’ils soient un dans tous les sens du terme (corps- âme - esprit) mais il les a aussi créés complémentaires, avec des fonctions et des caractéristiques différentes. Nier les différences entre les sexes est une utopie et une rébellion envers Dieu qui créa l’être humain mâle et femelle avec des spécificités complémentaires liées à leur sexe.













2. La chute.


  Le jardin des délices était un verger d’une beauté, d’une fraîcheur et d’une richesse inégalée. Il était planté d’arbres aux fruits succulents. Il y poussait des plantes aux odeurs délicieuses tels le henné et le nard, le safran, le laurier et la cannelle,  tous les arbres à encens, la myrrhe et l’aloès avec les parfums les plus délicats. L’homme et la femme  n’avaient qu’à tendre la main pour se nourrir des plantes et des fruits les plus savoureux. Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, l’homme et la femme pouvaient en boire l’eau pure et cristalline. L’homme et la femme possédaient le jardin et y régnaient. Ils y étaient en paix, car tout n’était que calme et sérénité. Ils dominaient  sur les animaux et jouissaient d’un amour parfait entre eux et avec Dieu. Tout ce que Dieu avait fixé dans leur nature profonde: leurs possibilités et leurs limites, leur corps, leur âme et leur esprit, tout fonctionnait parfaitement dans le meilleur des mondes. Difficile de s'imaginer une telle perfection!
  Des corps éternels, beaux et pleins de force, des consciences pures et droites, des esprits en contact permanent avec Dieu, des âmes ayant un équilibre parfait tant dans leur volonté, que dans leur intelligence, leur sentiments ou leur mode d'action.

Pourtant, l’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme: "Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras."



  Le procédé satanique qui conduisit à la chute
Genèse 3 /1 à 6:"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-elle réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’elle était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. "

  Etant formés à l’image de Dieu, l’homme et la femme eurent le pouvoir de dialoguer avec leur créateur. Dieu ne se priva pas de cet avantage, et entra en communication avec ses créatures.
Sa première intervention consista à leur donner les consignes de ce qu’elles devaient et pouvaient faire dans leur environnement.
Ces cinq consignes encore inscrites dans l’inconscient de chaque être humain sont ce que l’on appelle aujourd’hui les instincts.

Genèse 1/28 à 30: "Dieu les bénit en disant: Soyez féconds, multipliez vous, remplissez la terre, rendez–vous en maîtres, et dominez les poissons des mers, les oiseaux du ciel et tous les reptiles et les insectes. Et Dieu dit: Voici, je vous donne, pour vous en nourrir, toute plante portant sa semence partout sur la terre, et tous les arbres fruitiers portant leur semence. Je donne aussi à tout animal vivant sur la terre, aux oiseaux du ciel, à tout animal qui se meut à ras de terre, et à tout être vivant, toute plante verte pour qu’ils s’en nourrissent. Et ce fut ainsi."

-         Instinct de reproduction pour conserver et pérenniser l’espèce humaine.
-         Instinct d’investigation pour maîtriser le milieu et les moyens de vie.
-         Instinct de domination pour assurer la souveraineté de l’espèce dans sa zone d’influence.
-         Instinct d’acquisition pour posséder et accroître le patrimoine ou le territoire d’influence en vue du bien être vital.
-         Instinct de nutrition pour assurer la conservation de l’être physique.

  Ces cinq consignes furent bien comprises et inscrites dans le cœur du premier couple.
L’homme et la femme vivaient en parfaite harmonie et en soumission complète à la volonté de Dieu.  Bien qu’ils aient étés créés libres de leurs actes et de leurs pensées, ils évoluaient dans une parfaite innocence et pureté de cœur. L’arbre de la connaissance du bien et du mal fut placé en Eden en même temps que tous les autres arbres, il était là pour témoigner de cette liberté propre à l’être humain. L’homme et la femme connaissaient cet arbre redoutable et savaient ce que Dieu avait dit à son sujet.
 
  Mais Satan, appelé le diable  ou le serpent ancien dans Apocalypse 12/9,  s'étant servi du serpent "nachash": l'animal le plus malin du jardin, a soigneusement déployé son plan trompeur  en employant ces paroles : "Dieu a-t-il réellement dit?"
Ces paroles ont obscurci la mémoire de la femme. Quand Dieu avait parlé, la femme avait crû ce qu’elle avait entendu et n’avait aucune raison d’en douter. Dieu ne ment pas, il dit ce qu’il pense et il pense ce qu’il dit, une fois qu'il a parlé, il n’y a plus de place pour la discussion, la négociation ou les privilèges particuliers. Dieu est souverain et il sait, en qualité d’Etre Suprême et de créateur ce qu’il y a de meilleur pour sa créature. Avec la question de Satan, ce qui autrefois était une discussion close devint soudain ouverte à l’interprétation. Satan agit toujours ainsi : le doute est toujours le prélude à la dénégation ou au reniement. Après qu’il ait semé le doute dans le cœur de la femme, le serpent ancien contredit ouvertement les paroles de Dieu.

  Alors vint la tromperie. La tromperie est le processus par lequel on rejette la vérité en faveur d’un mensonge. Le mensonge suprême de Satan est de dire que les instructions de Dieu sont différentes de ce qu’il sait et de ce que Dieu dit qu’elles sont. Satan s’empressa donc de parler à la place de Dieu. Il convainquit la femme que ce qui était défendu était quelque chose auquel elle avait droit. Le plan de Satan a marché : au bout de quelques paroles, elle se mit à regarder l’arbre de la connaissance du bien et du mal sous un autre angle.

  Alors vint la désobéissance. La femme a résolument choisi de désobéir à Dieu et elle a ajouté le geste à ses pensées. La conséquence de son geste fut qu’elle entra en rébellion ouverte contre  Dieu. L’homme, c’est évident n’a pas été séduit par Satan. Son entendement était net et il savait que le fruit que lui tendait sa compagne venait de l’arbre interdit.
 
  Pourtant, rien ne l’a arrêté et en toute connaissance de cause, lui aussi a pêché.  En fait, l’homme fut séduit par la femme qu’il aimait tant, et son amour pour elle l’a conduit à désobéir au commandement de Dieu. Satan, le plus malin de tous les animaux des champs, savait qu’il serait plus facile de tromper la femme et que par sa chute celle-ci entraînerait l’homme. Les hommes et les femmes ont des points forts et des faiblesses qui leur sont propres. Satan connaissait ces caractéristiques psychologiques masculines et féminines. Il savait que la femme est plus aisément séduite dans son intelligence et que l’homme est plus facilement séduit par ses sentiments. La femme est curieuse dans sa nature et cherche souvent à se faire sa propre idée des choses alors que l’homme est moins enclin à changer l’ordre établi. Si nous voulons pénétrer jusqu’au cœur du problème et comprendre où les choses ont commencé à déraper, il faut remonter à l’intention de Dieu lorsqu’il créa l’homme et la femme. N’oublions pas que la femme fut créée après l’homme, à partir de l’homme et pour l’homme. De par ces faits, la soumission fut implantée dans l’âme de la femme dès sa création. La première erreur de la femme fut d’ignorer la position que Dieu lui avait donnée. Au lieu de suivre l’homme et d’obéir à Dieu, elle a choisi de prendre des initiatives, seule et d’obéir au serpent.

  En analysant cet épisode tragique de la Genèse, on peut constater que la femme a pris la direction des évènements et que l’homme, pleinement conscient de ce fait, s’est soumis à elle et a mangé du fruit défendu. La femme a choisi l’indépendance au lieu de s’en référer à l’homme. Elle s’est arrogé une autorité qui ne lui avait pas été donnée. Le renversement des rôles est le facteur déterminant de la chute. Le renversement de l’ordre hiérarchique a commencé par l’écoute du serpent qui faisait partie des bêtes sur lesquelles l’homme et la femme devaient dominer. Ensuite, elle aurait pu renvoyer le serpent à son compagnon qui était habilité à répondre en tant que chef de famille. Cependant, la faute était autant du côté de l’homme qui abdiqua de son rôle de responsable. Lui aussi transgressa l’ordre de Dieu.
Le cœur de la chute est surtout et avant tout l’expression d’un renversement de la structure d’autorité établie par Dieu. 

  Les conséquences du péché sur ce premier couple
La première réaction de l’être humain après la chute fut liée à la perte de son innocence. Parce qu’il conçut le péché, il connut la honte et la culpabilité. Il se couvrit le corps de feuilles de figuiers et se cacha au milieu des arbres du jardin. (Genèse 3/7 et 8)
Sa relation avec Dieu perdit instantanément de sa qualité première, elle n’était plus pure, sincère et facile. Dieu n’avait pas changé car il n’y a en lui aucune ombre de variation, mais le cœur de ses créatures était souillé, confus et meurtri par le remord. Dieu ne se détourna pas définitivement de ses créatures et il ne choisit pas de les exterminer de la terre mais avec beaucoup d’amour, il choisit de rétablir le contact en les cherchant et en les appelant. Puis, dans toute sa justice, il décida de leur faire subir les conséquences de leur acte.
Parce que l’homme fut créé le premier, c’est à lui que Dieu s’adressa d’abord après la chute. Dieu rendit l’homme responsable de ce qui s’était passé et il lui reprocha d’avoir obéi à la parole de la femme. (Genèse 3/9)

  A cet instant, on découvre que le couple humain a perdu de son harmonie originelle. Le péché ne les a pas rapprochés dans une connivence malfaisante, au contraire  il les a tournés l’un contre l’autre. La première division au sein d’un couple apparut ici. Sans Dieu au centre de leur couple, l’homme et la femme ne peuvent vivre en parfaite harmonie. (Genèse 3/12) La sentence qui frappa la femme changea une simple dépendance liée à la priorité créationnelle en une domination amenant des souffrances.
Cette sentence changea aussi le déroulement de l’enfantement, originellement prévu, en un moment de souffrances. (Genèse 3/16)
La bénédiction liée à l’instinct de reproduction se changea en condamnation à la douleur. La sentence qui frappa l’homme changea  sa condition confortable dans le jardin des délices en une situation de labeur difficile.
La bénédiction liée aux instincts d’investigation, de domination, d’acquisition et de nutrition furent désormais liés à la souffrance dans une nature hostile, loin du jardin des délices. L’homme et la femme perdirent là un immense trésor. Leur corps fut condamné à la souffrance, soumis à la maladie et à la vieillesse, destiné à la mort. Leur âme perdit sa pureté pour se remplir de crainte, de honte, de haine et de toutes sortes d’impuretés.  Leur esprit  perdit la communion intime avec Dieu, cette communion précieuse, transparente et fusionnelle était coupée et leur conscience entachée.
Sur tous les plans personnels (corps, âme, esprit), sur tous les plans instinctifs, sur tous les plans relationnels, partout et en tout, la désobéissance avait créé un chaos indescriptible qui allait se répandre sur la terre à travers toute la race humaine.

  A travers l’histoire d’Adam et Eve, nous pouvons comprendre la différence entre ce que Dieu avait primitivement créé et voulu pour le couple humain et ce que le péché a engendré dans ce même couple. Le péché entraîna une altération des hiérarchies et des harmonies originelles. Les conséquences du péché se sont appliquées non seulement à Adam et Eve mais aussi à tout homme et à toute femme depuis lors, car la désobéissance délibérée n’affecte pas seulement la personne qui pèche mais aussi tout son entourage. La désobéissance d’un seul couple a propagé le péché à travers les siècles et le monde.
Romains 5/19: "La désobéissance d’un seul, Adam, a rendu fautive la multitude, ainsi l’obéissance d’un seul (Jésus Christ) justifie la multitude."

  Aujourd'hui, les êtres humains, qui ne se sont pas réconciliés avec Dieu, sont toujours dans le même état qu'Adam et Eve après leur désobéissance en Eden: leur corps est condamné à la souffrance, soumis à la maladie et destiné à la mort éternelle (séparation éternelle d'avec Dieu).
Leur âme est polluée par toutes espèces d'injustices et de péchés.
Leur esprit est très loin de Dieu et considéré comme mort (car la mort est la dissociation d'avec la source de vie qu'est Dieu).
Leur conscience est flétrie, c'est pourquoi ils appellent le mal bien et le bien mal.
La liaison céleste étant coupée, l'être humain est dirigé par son âme corrompue et dysfonctionnelle et par les besoins et les convoitises de son corps mortel. 
Sa vie n'est que l'ombre de ce qu'elle devait être et son issue est la mort éternelle, c'est-à-dire l'enfer perpétuel, loin de Dieu et de ses bienfaits.
Romains 8/6: "Suivre la pente de l’homme livré à lui-même, se laisser mener par ses instincts, c’est aller à la mort; mais rechercher la pensée de l’Esprit, obéir à ses directives, voilà ce qui nous conduit à la vie et à la paix."
 Romains 6/23: "Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus–Christ notre Seigneur."

La bible donne la solution à cette situation dramatique, l'antidote à la condamnation et à la malédiction: Jésus Christ.
Jean 3/16 à 18: " Dieu a tant aimé les hommes qu’elle a donné son Fils, son unique, pour qu’aucun de ceux qui se confient en lui ne soit perdu, mais que chacun accède à la vie éternelle. En effet, Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner les hommes, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui place sa confiance en lui n’aura pas à subir de condamnation, mais celui qui lui refuse sa confiance est déjà condamné, car elle n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu."

Jésus a prescrit le remède à l'humanité déchue et moribonde, lorsqu'il a dit à Nicodème: " En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (…) si un homme ne naît d’eau (baptême) et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." (Jean 3/3 et 5)           
Cela signifie qu'aucune religion ne peut sauver un homme du péché et de la perdition éternelle; seule la nouvelle naissance peut rétablir un lien réel et perpétuel avec Dieu.

Alors, comment peut-on naître de nouveau ou naitre d'en haut?
De quelle naissance Jésus est-il en train de parler?

Jésus parle de la renaissance d'un esprit autrefois coupé de la présence de Dieu, d'une connexion qui doit être renouée entre le créateur et sa créature.
La naissance naturelle ne transmet que la vie humaine naturelle, mais la naissance spirituelle transmet la vie de l’Esprit. Le contact rétabli permet que l'Esprit de Dieu fasse sa demeure dans l'homme et le restaure.
1 Corinthiens 6/19: "Ne savez vous pas que votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ?"

Sa conscience est alors purifiée et peut désormais fonctionner avec justesse.
La communion est rétablie pour permettre des échanges d'amour entre Dieu et son enfant.
L'âme est lavée de ses souillures et peut croître dans la plénitude de la grâce, entraînant aussi le corps à faire le bien, et non le mal au gré de ses convoitises.
Celui qui croit à la mort substitutive de Jésus Christ occupe, par ce fait même, la position de ressuscité avec Christ.

Romains 6/3-4: "Auriez-vous oublié que tous les baptisés ont fait acte de mort au péché? Ou bien ne savez-vous pas que nous tous qui avons été immergés en Jésus-Christ, nous avons été plongés en sa mort? Par le baptême, nous avons donc été ensevelis avec lui afin de partager sa mort. Tout ce que nous étions autrefois est à présent mort et enterré. Et pourquoi cela? Vous savez que le Christ a été ressuscité d’entre les morts par la puissance glorieuse du Père: nous aussi, nous avons reçu une nouvelle vie et nous sommes appelés à mener notre existence sur un plan nouveau."

  Par cette régénération, l'être humain reçoit la même vie qu'Adam et Eve auraient pu avoir s'ils n'avaient pas pêché. Recevoir cette vie divine est le point de départ d'une existence nouvelle qui doit se poursuivre dans une croissance spirituelle pleine de promesses et de possibilités.
Romains 12/2: " Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité."
Ephésiens 4/22 à 24: " Si donc vous avez reçu le véritable enseignement chrétien, vous avez appris qu’en communion avec lui vous avez à quitter les vieilles hardes de votre ancienne manière de vivre, à vous dépouiller de votre vieux Moi d’avant votre conversion. C’était là votre vieille nature qui allait à sa ruine, se corrompant sous la poussée des désirs séducteurs en suivant les illusions décevantes qu’engendraient les passions. Il faut que l’inspiration de vos pensées soit renouvelée, que votre cœur soit transformé et toute votre attitude mentale et spirituelle changée. Habillez-vous de neuf: mettez les vêtements propres de la vie nouvelle dont Dieu a créé le modèle à son image. Cette vie se manifestera par la vie juste et sainte que produit la vérité."

  La vie de l'Esprit augmente considérablement notre capacité à aimer, pas de façon sentimentale et émotive mais de façon divine, car Dieu est amour: 1 Jean 4/8: "Qui n’aime pas, n’a rien compris de Dieu, car Dieu est amour." + 1 Corinthiens 13/4 à 7
                                                                                                                                      
  La vie de l'Esprit nous fait porter du fruit: Galates 5/22-23: " Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, le bon caractère, l’amabilité, la serviabilité, la bonté, la générosité, la fidélité, la confiance dans les autres, la douceur, la modestie, l’humilité, l’aptitude à céder et à s’adapter, la tempérance, la chasteté, la maîtrise de soi."

  La vie de l'Esprit nous transforme de gloire en gloire à l'image parfaite de Jésus Christ.
2 Corinthiens 3/18: " Nous contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur. Ainsi nous sommes constamment transformés d’après son modèle, pour lui ressembler davantage de jour en jour et en refléter une image toujours plus fidèle. Sa gloire devient progressivement nôtre. Elle ne saurait en être autrement, car celui qui agit en nous, c’est le Seigneur lui- même par son Esprit."

La vie de l'Esprit travaille jours après jours notre vie jusqu'au jour où nous rejoindrons le Christ dans sa gloire.




















2ème partie: Les 16 filles du roi.

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