jeudi 4 septembre 2014

Dispensatrices de la grâce




1. Dispensatrices à l'ombre de ses ailes: il y a une hiérarchie à respecter

Dès la création, Dieu a établi la femme auprès de l'homme afin qu'elle soit pour lui une aide qui lui convienne parfaitement, pourquoi en serait-il autrement au sein de l'église?

Dans Genèse 2/18: "L’Eternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui."

La femme a donc bien son rôle au sein de l'Eglise en tant qu'actrice et dispensatrice des dons et des talents que Dieu lui a confiés.

Dans Galates 3/28: "Il n’y a plus ni Juif ni Grec; il n’y a plus ni esclave ni libre; il n’y a plus ni homme ni femme; car vous êtes tous un en Jésus–Christ."

Il ne faut pas faire dire à ce verset ce qu'il ne veut pas dire; Il n'y a, en effet, aucune distinction en ce qui concerne le salut et les grâces de Dieu, envers chacun. Mais Dieu fait des distinctions entre tous, il ne renie pas les différences et s'exprime à chacun selon ses besoins.

L'implication de la femme dans le service pour Dieu doit donc correspondre aux conceptions bibliques et à la volonté profonde de Dieu pour elle.

Dieu  a créé l'homme et la femme différents et complémentaires dans leur nature profonde, c'est pourquoi dans leurs rôles et leurs fonctions au service de Dieu, cette norme doit aussi être respectée.
La femme, de par sa nature profonde, cherche l’appui de l’homme, elle a besoin de se sentir protégée et aimée. Elle s’épanouit lorsque sa sensibilité, son intuition, sa tendresse sont respectées. Sa fragilité émotionnelle, sa sensibilité intellectuelle, sa  douce affection ont besoin de s’affirmer et de se développer dans un contexte d'amour et de sécurité.

L’homme, de part sa nature profonde, est plus dominateur, virile, fort et conquérant.
Son dynamisme s’épanouit dans son rôle décisionnaire de leader, son courage s’affirme dans sa fonction de protecteur et  son esprit de vainqueur prend toute sa place en tant que chef.

Dieu réserve donc, à chacun la place qui correspond à sa vraie nature, telle qu’elle fut créée, dans le couple, comme dans l'Eglise.
L’homme a un rôle, la femme en a un autre ; les deux sont égaux en importance mais nécessitent des attitudes et des responsabilités différentes. Chaque rôle ne peut être efficace sans l’autre car les deux sont complémentaires.
L'Eglise est au maximum de son efficacité et de son épanouissement quand chacun s’engage totalement dans le rôle que Dieu a prévu pour lui.

Dans ce cadre établi par Dieu, il est plus facile de comprendre pourquoi Dieu demande aux femmes d’être soumises à leur mari, aux chrétiens d'être soumis à leur pasteur, à tous d'être soumis à Dieu!
Eclairés par la parole de Dieu, chacun conçoit aisément que la soumission n’implique pas une perte de personnalité, de capacités ou de talents au sein d’une dictature écrasante. Mais au contraire, cette soumission aboutit à un maximum d’efficacité et d’épanouissement, à une libération de talents, d'amour et de grâce sous la protection de Dieu, du pasteur, voir des époux.
Les rôles de chacun ne doivent pas être pris à la légère, la réussite de l'œuvre de Dieu en dépend.

Lisons ensemble:
1 Timothée 2/12 à 14: "Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite; et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression."

C'est dans ce contexte hiérarchique vu précédemment, que l'apôtre Paul ne permet pas aux femmes de prendre autorité sur les hommes au sein de l'Eglise pour les enseigner.

Cette restriction peut paraître désavantager la liberté d'expression des femmes, pourtant les évangiles comme les différentes épîtres prouvent que les chrétiennes ont eu un grand rôle dans l'histoire de l'Eglise et un grand choix de services pour Christ.

La bible donne de nombreuses indications pour guider avec sagesse, les femmes dans le choix de leurs activités spirituelles.
Elle définit aussi des rôles différents selon le statut de chacune.

2. Dispensatrices au temps de Dieu: il y a un temps pour tout…

Par exemple, l y a une différence entre une femme mariée et une célibataire:
1 Corinthiens 7/34: " Il y a cette différence entre la femme mariée et la vierge, que celle qui n’est pas mariée, s’occupe des choses du Seigneur, pour être sainte de corps et d’esprit; mais celle qui est mariée, s’occupe des choses du monde, pour plaire à son mari."

La priorité de la femme mariée est de s'occuper avec soin de son foyer et de son mari.
Si elle a des enfants, elle doit aussi les élever, les éduquer… Si elle fait tout cela avec application et qu'elle y met tout son cœur, elle sera un sujet de bénédiction pour toute sa famille et un bon témoignage pour les autres qui la voient vivre. La mère de famille fidèle dans toutes ses tâches doit considérer son travail comme un service pour Dieu.

Tite 2/5: "Les jeunes femmes doivent apprendre à aimer leur mari et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée."

Une femme qui a un mari inconverti doit davantage faire preuve de sagesse et de modération dans ses œuvres afin de gagner son mari. Certains maris non croyants ne peuvent comprendre l'engagement de leur épouse pour l'Eglise et ils ressentent souvent de la jalousie envers ce qui prend le temps et l'attention de leur épouse.

1 Pierre 3/1-2: " Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée."

Une femme qui a un époux engagé dans le service pour Dieu, doit s'engager à ses côtés pour rester cette aide semblable à lui. (Exemple de Priscille) Un homme qui se sent compris, épaulé et dont l'épouse s'intéresse activement à ce qu'il fait, éprouve de la satisfaction, de la sérénité et de l'encouragement pour continuer sa tâche. Il peut ainsi s'épanouir, et devenir l'homme que Dieu veut qu'il soit, accomplissant l'œuvre de Dieu sans entrave familiale, mais au contraire avec l'aide que Dieu lui a donné.

Actes 18/26: " Aquilas et Priscille l’ayant entendu le prirent avec eux, et l’instruisirent plus exactement de la voie de Dieu."
Romains 16/3: "Saluez Priscille et Aquilas, mes compagnons d’oeuvre en Jésus–Christ."

De même, une chrétienne plus âgée doit être un modèle pour les plus jeunes, selon qu'il est écrit: " Que les femmes âgées doivent aussi avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes, ni adonnées au vin; qu’elles doivent donner de bonnes instructions, dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée." Timothée 2/3 à 5


Selon qu'elle est célibataire, mariée, mère, veuve, mariée à un non croyant, à un croyant, à un serviteur de Dieu, à un pasteur, un évangéliste ou à un missionnaire, vous comprenez bien que la femme aura une vie différente, avec des priorités différentes et un engagement différent dans le service de Dieu.

La femme doit connaître ses priorités et elle ne peut consacrer le même temps à Dieu selon son statut.
Une mère de famille pourra davantage se consacrer si elle a de grands enfants plutôt que des petits. Mais elle ne doit pas non plus agir comme si elle n'avait aucun enfant à charge. Donc tout dépend, de l'âge de vos enfants, du nombre d'enfants que vous avez, et aussi de la position de votre mari quand à la foi.

Il faut faire preuve de sagesse, car la parole de Dieu dit clairement que la priorité pour les femmes, c'est de s'occuper de leur famille.
Ensuite, lorsqu'elles sont dégagées de leurs obligations domestiques, éducatives et maritales,  elles peuvent et doivent consacrer du temps pour l'œuvre de Dieu.

3. Dispensatrices de dons et de talents.

Tout enfant de Dieu, homme ou femme reçoit au cours de sa vie divers dons et talents.
Les talents sont des dispositions, des aptitudes naturelles ou acquises au cours de notre vie, ils doivent être remis entre les mains de Dieu qui va les sanctifier (les mettre à part pour lui et les purifier) et les faire fructifier.
Parabole des talents: Matthieu 25
Talents artistiques pour décorer et aménager l'Eglise, pour des spectacles, pour les programmes d'enfants, pour confectionner de l'artisanat vendu au profit de l'Eglise…
Talents musicaux ou vocaux…
Talents culinaires pour les agapes ou pour aider des personnes en difficultés (veuves, pauvres…)
Talents d'organisation, de secrétariat, de comptabilité pour aider les associations cultuelles ou culturelles.
Talents pédagogiques ou d'animations pour les enfants, les ados, des spectacles…
Talents d'écriture pour créer des contes, des romans, des études, des poèmes spirituels…

Les dons sont des cadeaux distribués par le Saint Esprit et par la grâce imméritée de Dieu, ils sont reçus lorsque nous sommes remplis du Saint Esprit et disposés à les manifester par la foi. Les dons comme les talents doivent être manifestés dans l'Eglise pour l'édification de tous et dans l'amour, sinon c'est inutile et même dangereux!

1 Corinthiens 12/7 à 10: "A chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues."
Les dons consistent aussi à la libéralité, à l'hospitalité, au don de soi pour soigner et aider les personnes en difficultés. (Personnes âgées, malades…)

Les femmes ont les mêmes opportunités que les hommes pour recevoir ces dons et ces talents.
Comme les hommes, elles doivent être humbles face à ces aptitudes, sachant qu'elles ne sont que des instruments entre les mains de Dieu.
Elles doivent réaliser que tout vient de Dieu qui donne par amour à ses enfants pour l'édification commune de son Eglise.
La femme qui a un cœur bien disposé pour servir Dieu selon Ecclésiaste 9/10: " Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le." Se verra confier des œuvres plus importantes car il aussi écrit: "Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes." Luc 16/10. Cf.: Parabole des talents.

Ainsi une femme qui a été fidèle dans les soins qu'elle a donnés à sa maison, peut ensuite recevoir la responsabilité de servir dans l'Eglise.
Une femme qui a été fidèle dans un service caché peut se retrouver ensuite propulsée dans une œuvre plus en vue.
Si elle est fidèle dans de petites responsabilités, il lui en sera confié de plus grandes…

A travers sa relation avec Dieu, une femme peut recevoir un appel de Dieu à œuvrer dans tel ou tel domaine.
Sa réaction devra être la foi, l'obéissance, l'adaptation et peut être même la formation pour rentrer dans ce service, mais en aucun cas elle ne devra faire abstraction de l'autorité de son mari et de son pasteur durant son service.

Romains 13/1: "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu."

Chaque femme est différente et a reçu des talents et des dispositions différentes.
Personne ne doit jalouser quelqu'un d'autre ou convoiter un don qui ne lui appartient pas, car l'Eglise doit fonctionner comme un corps dont tous les membres sont utiles et attachés ensemble, obéissant à la tête.

Romains 12/4-5: "Comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas une même fonction; Ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres…"

Les femmes abordent leur service d'une façon différente des hommes, ce qui permet de les complémenter. (Sensibilité, intuition, douceur, prévenance, compassion…)
Elles sont plus sensibles au soin des personnes âgées, des malades ou des enfants.
Ce sont elles qui peuvent amener de la convivialité, de l'hospitalité, une ambiance agréable au sein de l'église, par leur accueil, leurs soins (ménage, décoration…).


4. Quelques dispensatrices des temps apostoliques.

On ne trouve pas parmi elles de pasteurs ou d'apôtres, ni d'enseignantes mais des femmes qui furent fidèles par leurs prières, leur témoignage, leurs exhortations, leurs dons spirituels et leurs œuvres d'amour, jusqu'à partager la persécution, la captivité, et la mort pour Christ.

  • Anne, une veuve vouée à la prière:
Luc 2/36: "Il y avait aussi Anne la prophétesse; elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu avec son mari, sept ans, depuis sa virginité. Elle était veuve, âgée d’environ quatre–vingt–quatre ans, et elle ne sortait point du temple, servant Dieu nuit et jour en jeûnes et en prières."
1 Timothée 5/5: "Celle qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans l’isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières."

  • Priscille, une épouse associée à son mari serviteur de Dieu:
Actes 18/26: " Aquilas et Priscille l’ayant entendu le prirent avec eux, et l’instruisirent plus exactement de la voie de Dieu."
Romains 16/3:   "Saluez Priscille et Aquilas, mes compagnons d’oeuvre en Jésus–Christ."
1 Corinthiens 16/19:   " Aquilas et Priscille, avec l’Église qui est dans leur maison, vous saluent bien en notre Seigneur."
Priscille servait Dieu avec son mari Aquilas et avec Paul, elle instruisait les croyants et avait ouvert sa maison pour en faire une église.


  • Quatre jeunes filles qui prophétisaient:
Actes 21/9: "Philippe l'évangéliste avait quatre filles vierges, qui prophétisaient."


  • Phoebé, une diaconesse, porteuse des épîtres de Paul:
Romains 16/1: "Je vous recommande Phoebé, notre soeur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrée."
Phoebé était diaconesse c'est-à-dire servante de Dieu, au même titre que les diacres Étienne, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas.

Pour avoir une responsabilité en tant que diaconesse les femmes devaient répondre à certains critères: "Qu’une veuve, pour être inscrite sur le rôle, n’ait pas moins de soixante ans, qu’elle ait été femme d’un seul mari, qu’elle soit recommandable par de bonnes oeuvres, ayant élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux, pratiqué toute espèce de bonne oeuvre." 1 Timothée 5/9



  • Jeanne et Suzanne, des femmes servant par leurs biens:
Luc 8/3: "Jeanne, femme de Chuza, intendant d’Hérode, Susanne, et beaucoup d’autres utilisaient leurs biens pour les servir."


  • Lydie ou Marthe, servant par leur hospitalité:
Luc 10/38 et 40: "  Pendant qu’ils étaient en route, il entra dans un village, et une femme nommée Marthe le reçut.(…)  Marthe s’affairait à beaucoup de tâches…"

Actes 16/15: " Après avoir reçu le baptême, avec toute sa maison, Lydie  nous a invités en disant : Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, venez chez moi et demeurez–y. Et elle nous en a pressés instamment."

·                    Dorcas, servant les veuves de l'Eglise par sa compassion et sa couture:
Actes 9/36 et 39: "Il y avait à Joppé une femme, disciple, nommée Tabitha  ou, selon la traduction, Dorcas. Elle faisait beaucoup d’œuvres bonnes et d’actes de compassion.
(…) elles lui montraient les tuniques et les vêtements que Dorcas avait faits lorsqu’elle était avec elles."

·                    Junias, emprisonnée avec Paul à cause de sa foi:
Romains 16/7: "Saluez Andronicos et Junias, qui sont de ma parenté et qui sont aussi mes compagnons de captivité ; ils sont très estimés parmi les apôtres, ils étaient même dans le Christ avant moi."

·                    Loïs et Eunice, des mères qui ont élevé leurs enfants dans la foi:
2 Timothée 1/5: "Je garde le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi."

Ces femmes ont tenu leur rôle d'épouse, de mère et de disciple, elles doivent nous servir de modèle.
N'oublions pas que nous sommes l'ouvrage de Dieu, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions et que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les oeuvres?

Dieu connaît nos œuvres et nous récompensera ou pas selon notre obéissance et notre fidélité à le servir durant toute notre vie.

Soyons donc attentives à ce que Dieu veut accomplir à travers chacune d'entre nous.

Répondons à son appel, et demeurons fidèles à tout ce qu'il nous demandera de faire.

A lui soit toute la gloire.

Sophie Lavie

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