jeudi 11 septembre 2014

La survie du mariage


 
Dans la vie d’aujourd’hui, il n’est pas facile pour les couples de survivre et de maintenir un mariage harmonieux.
Bombardé de toutes parts et remis en question dans ses fondements, le mariage contemporain doit tenir le cap malgré les courants contraires et les vents défavorables. La question se pose : est-il possible dans ces temps turbulents de s’épanouir dans la vie à deux ?
Est-il réaliste de croire qu’un mariage peut durer une vie entière dans un monde où tout est éphémère ?
Le mariage même serait-il une institution archaïque et dépassée ?
Toutes ces questions assaillent bien souvent les couples.
Les gens se fréquentent, aspirent à être ensemble et à bâtir un bonheur durable pour la vie, puis se marient et se trouvent confrontés à des défis qu’ils n’avaient pas imaginés. Que se passe-t-il au juste ?
Le beau rêve serait-il en train de s’estomper pour être changé en cauchemar ?
Bien sûr que non ! Ils font face à une réalité qu’ils n’avaient pas soupçonnée.


Les trois grandes phases du mariage:
Les relations entre hommes et femmes, tout comme les mariages, connaissent trois grandes phases qui varient en intensité, dépendamment des conditions particulières de chacun.
 
1. La phase d’exaltation
Bien souvent, elle débute avant le mariage et se poursuit après.
Bien qu’il soit impossible de prévoir à quel moment elle s’estompera, nous savons fort bien qu’elle finira par perdre de son lustre.
Cette première phase est caractérisée par le ravissement, l’enchantement, l’engouement. Elle n’est pas réaliste, puisque chacun des conjoints ne voit que ce qui est visible et apparent, à savoir le beau côté de l’autre.
Voici le genre d’expressions qui est utilisé et qui caractérise cette phase :
- « C’est l’homme que je cherchais ! »
- « C’est la femme de mes rêves ! »
- « Il est parfait ! »
- « J’ai beau chercher ses défauts, elle n’en a pas ! »
Toutes les personnes qui sont mariées depuis longtemps sourient en entendant ces formules.
Elles y ont elles-mêmes cru.
Cette phase révèle notre côté passablement égocentrique puisqu’en fait, nous voyons tout ce que la personne constitue pour nous, tout ce qu’elle nous apporte : « Voici un bon parti pour moi ! »


2. La phase de déception
Tout comme la phase d’exaltation, cette deuxième phase peut survenir avant le mariage, lors des fréquentations.
Dans ces cas, il arrive que le mariage n’ait finalement pas lieu et que les fréquentations se terminent tout simplement.
On ne peut prévoir quand elle se produira.
Bien souvent, elle a lieu dès les premiers jours ou les premières semaines de la vie à deux.
Parfois elle ne se manifeste qu’après plusieurs années, avec l’accumulation de déboires et de difficultés.
C’est lors de cette phase que la plupart des mariages s’effondrent.
Les époux manquent de persévérance et démissionnent.
Même si cette phase est l’inverse de la première, elle est tout aussi irréaliste.
On ne voit maintenant que le mauvais côté et les défauts de l’autre.
Frustration, agressivité, colère, douleur, souffrance, désillusion, sentiment de trahison sont des caractéristiques de cette phase :
- « Je n’aurais jamais pensé qu’il était si… ! »
- « Comment ai-je fait pour ne pas voir tous ses défauts ? »
- « Quelle grave erreur ai-je faite en l’épousant ? »
- « Pourquoi Dieu ne m’a-t-il pas montré cela avant ? »
Dans ces moments, il faut pouvoir travailler à baisser nos attentes et à revenir à une perception plus réaliste et plus raisonnable de la vie et du mariage.
Cette phase demeure tout aussi égocentrique, puisque nous ne voyons que ce que l’autre n’est plus pour nous, comme si, littéralement, nous perdions au change.


3. Phase de maturation
La phase de maturation est beaucoup plus équilibrée et assurément moins fantaisiste que les deux premières.
Chacun des conjoints réalise maintenant que l’un et l’autre ont des défauts et des qualités.
C’est la maturité douloureusement acquise qui leur fait voir la réalité avec plus d’acuité. Fini les scénarios imaginaires et hollywoodiens.
Le mari et son épouse réalisent que l’établissement d’une relation heureuse et épanouie requiert de l’énergie, de la bonne volonté, une bonne dose d’abnégation et un engagement de tous les instants.
Dans cette troisième phase, les époux se rendent compte que :
- « Elle a ses défauts, mais j’ai aussi les miens ! »
- « Il a aussi des qualités, tout comme moi ! »
- « Elle n’est pas parfaite et je ne suis pas parfait ! »
Contrairement à ce que nous pouvons croire, cette dernière phase n’en est pas une de résignation et de contentement où nous enterrons nos rêves et nos aspirations.
C’est une phase où chacun des conjoints est conscient, comme je l’ai mentionné, de ses forces, de ses limites, de ses qualités comme de ses défauts.
C’est une phase où chacun travaille à se changer soi-même au lieu de s’acharner à vouloir changer l’autre.
C’est une phase de croissance et surtout de prise se conscience où chacun s’aperçoit que le bon déroulement et l’issue finale de l’union relève de leur responsabilité commune.


Des caractéristiques importantes:
Elles sont intéressantes à comprendre.
Mais comment savoir quoi faire ou comment être tout au long de cette vie à deux ?
Il y a bien sûr des forces et des attributs qui caractérisent les couples dont le mariage s’épanouit et dure à long terme.
En voici quelques-unes :


1. L’adaptabilité / la flexibilité
Pour bien réussir dans toutes relations, il faut un minimum de rigidité et un maximum de flexibilité. Un mariage rigide est plus proche d’une rupture qu’un mariage flexible. Le roseau plie tandis que le chêne se déracine. Celui qui est flexible sera capable de s’adapter à toutes les situations. Plus les conjoints sont flexibles, plus ils pourront s’adapter l’un à l’autre.


 
2. La compassion
La compassion est l’équivalent chrétien de l’empathie.
La compassion consiste en la capacité de comprendre ce que l’autre vit et en l’habileté à ressentir ce que l’autre éprouve.
Dans le cadre du mariage, la compassion est la disposition à être sensible aux besoins, aux sentiments et aux désirs de l’autre.
Dans ce sens, la compassion devient une manifestation très concrète de l’affection. L’exhortation à porter les fardeaux les uns les autres constitue un puissant apport à la qualité des relations matrimoniales.


3. L’habilité à gérer les inévitables problèmes et les différends
Les problèmes, conflits et démêlés font inévitablement partie du tableau matrimonial. Certains les fuient ou les ignorent.
D’autres les amplifient ou les nourrissent.
Une personne qui développe très tôt ses habiletés à résoudre les problèmes et à faire face aux mésententes a davantage de chances de réussir son mariage.
Le ressentiment et l’amertume résultants des conflits non résolus infectent le mariage. L’auteur de l’épître aux Hébreux mettait en garde les croyants et les exhortaient à veillez… à ce qu’aucune racine d’amertume poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés… (Hébreux 12.15)


4. L’habilité à donner / recevoir
L’apôtre Paul, en citant le Seigneur, a dit : ll y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (Actes 20.35).
Certains sont incapables de donner et d’autres ne savent pas recevoir.
Ceci étant, l’un et l’autre créent des relations qui sont difficiles à vivre.
Certains ne savent exprimer leur amour de façon tangible.
D’autres sont constamment insatisfaits face à l’amour qui leur est manifesté.
Enfin, de nos jours, beaucoup veulent recevoir, mais ont de la difficulté à donner.
Ils s’attendent à obtenir l’amour, l’affection et l’attention.
Ils ne se préoccupent que de leurs propres besoins.


5. La stabilité / la santé émotionnelle
La capacité d’assumer ses émotions et d’accepter celles de l’autre tend à stabiliser les relations.
L’accumulation d’émotions sombres affecte et détruit les relations.
Beaucoup d’hommes sont aussi sensibles que les femmes, mais n’expriment que très peu leurs émotions (à l’exception de la colère).
Par leur silence, ils peuvent déstabiliser leur épouse qui ne sait pas alors ce qui se trame.
Les réactions hyper-émotives ainsi que les décisions impulsives peuvent tout autant déséquilibrer les relations.


6. La capacité de communiquer
La communication doit être bonne avant le mariage.
Deux personnes qui ne se parlent pas avant le mariage communiqueront encore moins après.
Il est donc fondamental d’apprendre à bien communiquer et de mettre les efforts nécessaires pour communiquer régulièrement et assidûment.
Les études révèlent que les couples heureux diffèrent des couples malheureux dans ces éléments particuliers :
- Ils se parlent plus ;
- Ils font savoir qu’ils comprennent ce que l’autre leur exprime ;
- Ils ont un vaste répertoire de sujets de discussion. Ils ne parlent pas que de la pluie et du beau temps ou de sport ;
- Ils sont capables de préserver et de garder constamment ouverts leurs canaux de communication ;
- Ils sont sensibles aux sentiments de l’autre. Ils ne se blessent pas l’un et l’autre ;
- Ils utilisent plus de techniques de communication non verbales.


7. Une vie spirituelle active
Le dernier aspect et non le moindre, consiste à avoir une foi fervente et active.
Plus les gens s’approcheront de Dieu pour le connaître, plus ils apprendront d’eux-mêmes et plus ils se rapprocheront les uns des autres.
Le commandement: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée et ton prochain comme toi-même (Luc 10.27) met en évidence trois éléments :
- Notre relation avec Dieu
- Notre relation avec nous-mêmes
- Notre relation avec les autres


Dans la pensée évangélique, il est inconcevable d’être en relation avec Dieu et d’être en conflit avec soi-même et avec les autres.
Dans le même ordre d’idées, il est tout à fait normal, spirituellement, d’être en relation avec Dieu et d’en bénéficier soi-même ainsi que d’en faire bénéficier les autres.
Les disputes incessantes et la critique constante démontrent, au-delà des difficultés personnelles, une immaturité spirituelle certaine.
Par contre, les couples qui ont développé une relation intime et personnelle avec Jésus et qui s’assurent de la cultiver soigneusement vont expérimenter les bienfaits des fruits uniques qui se refléteront dans leur relation conjugale, autant que dans leurs relations en général.
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu (Matthieu 5.9).

 Denis Morissette – expert Cmavie.tv

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