jeudi 11 septembre 2014

Tirer partie de nos différences



Après plusieurs années de vie commune, il arrive parfois un moment où nos différences commencent à nous paraître plus importantes qu’auparavant. 
Quelques exemples souvent flagrants qui peuvent nous irriter au cours du temps : la façon dont notre conjoint s’y prend pour remplir le lave-vaisselle, l’allure et sa démarche au cours d’une promenade, les arguments avancés lors d’une conversation ou tout simplement certaines tâches comme  tondre la pelouse ou changer la couche d’un bébé ; chacun a une approche tout à fait personnelle de ces actions.
Même nos personnalités sont différentes : optimiste ou pessimiste, esprit logique et méthodique pour l’un tandis que l’autre se fie à son intuition, l’un aime l’ordre et l’autre passe la moitié du temps à essayer de mettre la main sur leurs clefs.
Après des années de disputes au sujet de nos différences et avoir tenté de convaincre l’autre que sa façon d’être est la meilleure, nous finissons souvent par conclure que nous sommes incompatibles.
D’ailleurs, l’incompatibilité, c’est-à-dire, des « différences incompatibles » – sert fréquemment de motif de divorce.
Or, selon Gary Chapman et son expérience de 30 ans au service des couples, il n’existe pas de différences inconciliables, il n’a y que des gens qui refusent de se réconcilier.
 
Déterminer nos différences
Le processus commence par l’identification de nos différences. La tâche n’est pas compliquée, elle demande seulement du temps et de la réflexion.
Les différences les plus évidentes sont celles qui nous irritent le plus.
C’est pourquoi l’un des moyens de déterminer ce qui nous différencie consiste à dresser la liste des choses qui nous agacent chez notre conjoint.
Après avoir établi cette liste, posez-vous deux questions :
-          Pourquoi ces caractéristiques m’irritent-elles ?
-          Quelles différences cette irritation révèle-t-elle ?
 
Recherchez les avantages de nos différences
Toute différence possède un aspect positif.
Exemple : une personne pantouflarde est en couple avec un papillon qui vole sans cesse d’une activité à une autre et qui s’assoie rarement.
Autrefois, cette différence provoquait des conflits mais la plupart du temps, ils vivaient en se contentant d’éprouver l’un pour l’autre un vague ressentiment.
Au fil du temps, ce sentiment prend de plus en plus de place.
Le conjoint se demande comment sa femme ne peut pas se détendre et s’amuser, la vie étant si courte qu’il faut en profiter.
La femme, elle, pense qu’il y a tant à faire qu’elle ne comprend pas comment son conjoint peut rester assis à regarder la télévision, lui laissant tout le travail sur les bras.
Quelle différence cet agacement réciproque révèle-t-il ? Il semble que le mari ait tendance à considérer la vie de manière plus détendue, plus décontractée tandis que la femme est consciencieuse et aime s’activer.
La ligne de conduite du mari serait « pourquoi travailler quand on peut se reposer ? » et la femme « Pourquoi rester tranquillement assis quand on peut faire quelque chose d’utile ? ».
La différence étant identifiée, quel en est l’avantage ?
Le mari aborde la vie de façon positive en mettant en avant le fait qu’il faut profiter de la vie et qu’il existe un équilibre à trouver entre le travail et la détente.
Parallèlement, la conjointe nous rappelle que nous avons tous le devoir de travailler car « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » mais qu’elle exige de nous discipline et organisation.
 
Tirons des leçons de vos différences
Pour reprendre l’exemple précédent, la femme doit apprendre que la vie ne se limite pas au travail.
Pour le bien de sa santé mentale et celle de son mariage, elle doit prendre le temps de s’asseoir avec son conjoint. Quant à lui, en tant que mari soucieux du bien-être de son épouse, il doit prendre l’initiative de l’aider dans les tâches domestiques.
« En quoi puis-je t’aider ce soir ? » S’il accomplissait certains travaux avant de se détendre, sa femme trouverait sans doute plus facile de s’asseoir avec lui.
 
Remplaçons la critique par l’acceptation
Une fois que nous avons compris que nos différences sont positives et non négatives, nous pouvons remplacer la critique : « Pourquoi faut-il toujours que tu sois en train de t’agiter ? » par « J’aimerais que tu le saches : j’apprécie que tu travailles aussi dur pour que tout tourne rond à la maison, merci, je vais en faire plus à partir de maintenant !
Dans un couple, les deux partenaires ont besoin de se sentir appréciés plutôt que condamnés.
 
Adoptons un plan pour tirer parti de vos différences
Maintenant que nous avons décidé de valoriser notre conjoint dans ses manières d’être, nous pouvons commencer à élaborer un plan destiné à tirer le maximum de nos différences.
Exemple d’un début de plan d’action : une demi-heure chaque jour dans le canapé en compagnie de notre conjoint en cherchant tout simplement à se relaxer, afin d’oublier les soucis de la journée contre la prise en charge de certaines tâches à accomplir par son conjoint au quotidien !
 
Extrait de  « les saisons du mariage » de Gary Chapman.

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