vendredi 5 septembre 2014

Un boulet à la cheville ou des ailes dans le dos


Psaumes 55/6 à 8: "  Je me disais: Ah! Si je pouvais avoir des ailes comme la colombe! Je pourrais m’envoler et me poser ailleurs. Je m’enfuirais bien loin, et j’irais séjourner au désert. Pause. Je me dépêcherais de trouver un abri contre le vent qui souffle en tempête."
 
Introduction
Combien d'entre nous ont rêvé d'avoir des ailes et de pouvoir s'envoler loin des problèmes, des soucis et des circonstances pénibles qui les entouraient de toutes parts?
 
Grâce à Christ qui a tout accompli sur la croix, grâce à son sang versé pour nos péchés et nos iniquités, nous pourrions être affranchis et nous sentir libres au point que des ailes nous poussent dans le dos et nous emmènent par la foi au dessus de ce monde et de ses difficultés.
Etre en Christ devrait nous remplir d'enthousiasme, nous élever, nous libérer et nous alléger au point d'être comme la colombe ou comme l'aigle qui s'élèvent vers les cieux.
 
Esaïe 40/31: "Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles…"
 
Dieu nous a donné des ailes, mais combien l'ont réalisé?
Combien ont appris à se servir de leurs ailes et à s'envoler vers les hauteurs, loin des préoccupations de ce monde en perdition?
Pourquoi restons-nous trop souvent terre à terre, accablés par nos soucis, nos douleurs ou nos culpabilités?
 
Le problème réside dans le fait que même si Dieu nous a donné des ailes, nous ne pouvons pas nous envoler à cause d'un boulet fixé à notre cheville.
Nous avançons sur le chemin tracé par Christ avec peine et nous nous traînons fatigués par le poids de cette boule de plomb accrochée à notre jambe.
 
La chaîne qui nous lie à ce poids mort a déjà été brisée par Christ à la croix, mais notre part reste à faire.
Tout ce que nous avons à accomplir, c'est d'abord réaliser que la chaîne est brisée et ensuite il nous faut secouer notre pied pour faire rouler le boulet loin de nous.
 
Pendant toute notre marche loin du Christ, sur le chemin de la perdition, nous traînions ce boulet, marque de notre appartenance au prince de ce monde déchu.
Nous avions tellement pris l'habitude de le traîner derrière nous que nous n'y faisions plus cas.
Ce boulet était un prolongement de nous-mêmes, le poids de notre honte et de notre désobéissance qui nous écrasait contre terre et nous opprimait.
Nous y étions habitués, nous vivions jour après jour avec, et même si nous étions insatisfaits et frustrés nous ne nous imaginions jamais pouvoir être libres et encore moins prendre notre envol comme l'aigle.
 
 
Cette réflexion me rappelle une petite histoire:
Un jour, un garçon qui s’était aventuré dans une montagne découvrit un nid d’aigle contenant un œuf.
Il le ramena chez lui et le plaça sous une poule qui couvait, au milieu des autres œufs.
Quand l’aiglon sortit de l’œuf, il se prit pour un poussin.
Peu à peu il apprit à se comporter comme un poulet, grattant la poussière de la cour en compagnie de “ses frères”.
Il ne pouvait s’imaginer différent.
Parfois un étrange sentiment le traversait, mais il ne savait pas comment l’interpréter, aussi s’empressait-il de l’oublier.
Puisqu’il était né poulet, il devait se comporter comme tous les autres poulets !
Mais un jour un aigle survola la cour de la ferme.
L’aiglon ne put s’empêcher de lever les yeux pour l’observer.
En un instant il se rendit compte qu’il voulait vivre comme l’aigle, qu’il désirait s’envoler  très haut dans l’azur et rejoindre les sommets des montagnes qu’il devinait à l’horizon.
Il étendit ses ailes et comprit qu’il ressemblait à cet aigle qui planait au dessus de lui.
Bien que n’ayant jamais volé avant, il possédait l’instinct et le talent nécessaires pour imiter l’aigle, aussi s’élança-t-il vers le ciel.
Ses premiers mouvements semblaient gauches et mal coordonnés, mais il eut vite fait de les contrôler et de s’élever dans les airs.
A cet instant il se rendit compte qu’il venait de découvrir qui il était vraiment, la créature spéciale que Dieu avait créée.
 
Tout comme cet aiglon grattant la poussière de la basse-cour devait réaliser qu'il n'était pas un poulet mais un aigle destiné à voler, nous devons réaliser que nous ne sommes pas des créatures qui doivent rester terre à terre, traînant un boulet à notre cheville, mais des enfants du Dieu vivant capables de prendre leur envol.
Je prie pour que ceux qui l'ont déjà compris donnent aux autres le désir de s'élancer vers les cieux.
 
1. Quel est le boulet qui vous empêche de vous élever?
 
Cette boule de plomb attachée à notre cheville et qui nous blesse est composé de:
- Vos déceptions
- Vos frustrations
- Vos souffrances
- Vos incompréhensions face aux épreuves de la vie
- Vos échecs…
Bref, tous vos rêves brisés, non digérés, restés en travers de votre gorge malgré le temps passé…
 
Connaissez-vous le poids de toutes ces choses accumulées au fil de votre vie?
Combien il est lourd, douloureux et accablant!
 
Si vous aviez regardé vos souffrances comme des moyens utilisés par Dieu pour vous rapprocher de lui et être purifiés, vous n'auriez pas ce boulet à traîner, mais des ailes pour planer.
Malheureusement, au lieu de réagir spirituellement et de vous réfugier sous les ailes de votre père céleste, il vous est arrivé de protester, de poser des questions à Dieu et de vous mettre en colère contre lui.
"Toi qui est tout puissant pourquoi as-tu permis que j'ai cet accident?"
"Toi qui est rempli d'amour pourquoi as-tu laissé ma femme me quitter?"
"Toi qui entends les prières de tes enfants pourquoi ne réponds tu pas aux miennes?"
 
Dieu aurait pu intervenir, mais il ne l'a pas fait, alors votre vie de prière en a été affectée.
"A quoi bon prier, de toute façon cela ne change rien."
 
Vous êtes devenu fatalistes et résignés, attendant que Dieu daigne un jour vous exaucer.
Les circonstances n'ont pas changé, vous êtes toujours malade, vos enfants vivent dans le péché, vous avez des problèmes matériels et financiers…
Vous vous sentez misérables, terrifiés par l'avenir, en colère contre vos circonstances ou même contre Dieu, remplis de doutes et ébranlés.
 
Vous cessez alors de vous attendre à Dieu.
Vous croyez en lui et espérez en votre salut mais vous ne croyez plus en son action envers vous, en sa toute puissance et en sa bonté.
 
La bible devient une lettre morte, une théorie vide de sens, alors vous décidez de prendre les choses en mains et vous redoublez d'efforts charnels, décidés à vous battre et à remporter vous-mêmes le combat.
 
Votre misère ne vous pousse plus à chercher Dieu, mais à éliminer votre malaise intérieur.
Vous ne cherchez plus à plaire à Dieu mais à le manipuler à votre profit, allant jusqu'à spiritualiser vos actions charnelles et à les attribuer à Dieu pour sauver la face!
 
Certains sombrent au point de jouer un double jeu: faire semblant que tout va bien devant les autres et dans l'intimité engourdir la douleur intérieure en passant des heures devant la TV, des DVD, des jeux, et parfois même en sombrant dans le péché…
 
Quel boulet pèse à votre cheville!!!
Les porteurs de boulets perçoivent leur malheur comme la pire des injustices et se perçoivent comme les victimes d'un monde cruel, d'un Dieu indifférent et de gens insensibles.
Leur objectif suprême est de se sentir mieux et de réaliser leurs rêves personnels.
Ils veulent connaître un soulagement durable à leur douleur et sont prêts à tout pour cela.
Ils s'engagent tête la première dans des projets, se noient sous une quantité de bonnes actions mais toutes ces choses sont charnelles, désapprouvées de Dieu, et juste bonnes à calmer leurs angoisses pour un temps. Ce sont des "cataplasmes sur des jambes de bois", des remèdes inefficaces qui leur font perdre du temps et de l'énergie au lieu de chercher la vraie solution.
 
Avez-vous porté ce genre de boulet?
Le traînez-vous encore à votre cheville? 
 
 
2. Comment être libéré et remplacer ce boulet par des ailes?
 
Quelle est la solution?
 
La libération et la transformation ont lieu en quatre étapes:
 
Premièrement, vous devez réaliser que la bonne nouvelle de l'évangile n'est pas que Dieu nous offre le moyen de rendre notre vie plus facile. La bonne nouvelle de l'évangile est qu'il va transformer notre vie pour nous rendre meilleurs.
 
Vous comprenez la différence?
Dieu va nous rendre capables de nous approcher toujours plus de lui et d'aimer les autres, dans un seul but: Afin que nous reflétions sa gloire et la révélions à ceux qui nous regardent vivre.
Voilà la vraie promesse que Dieu nous a faite!
 
Esaïe 55/7 à 9: "Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Eternel. Autant les cieux sont élevés au–dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au–dessus de vos voies, et mes pensées au–dessus de vos pensées."
 
Nous avons du mal à comprendre la volonté de Dieu et le but de notre vie ici-bas.
Nous nous accrochons à la croyance que si nous sommes chrétiens tout doit aller à merveille pour nous et que nous devons baigner dans le bonheur jour après jour.
Le problème c'est que nous n'avons pas la même notion du bonheur que Dieu et que nous comprenons de travers le verset de Romains 8/28: "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein."
 
Le bien dont parle l'apôtre Paul et le bonheur dont parle Jésus ne sont pas liés à la satisfaction de notre égo et de notre chair, mais à notre vie spirituelle!
 
Notre bien et notre bonheur ne doivent pas être liés à notre confort matériel ou financier, à notre bonne santé ou aux facilités rencontrées quand nous estimons que tout "roule"!
Notre bien et notre bonheur doivent être liés à notre intimité avec Dieu, à notre obéissance à sa volonté et à la transformation de tout notre être à son image!
 
Avez-vous ces conceptions?
Si vous ne les avez pas vos incompréhensions, vos frustrations et vos déceptions ont dû vous attacher un boulet à la cheville!
Si vous avez les mêmes conceptions que Dieu au sujet de votre bien et de votre bonheur, alors vous savez ce que signifie avoir des ailes.
 
Une fois pour toutes, concevez que votre nature égocentrique nuit à votre vie de prière, gâche votre adoration et rend tout effort de guérison impossible.
Vous êtes capables de concevoir que des chrétiens dans le monde sont persécutés ou que certains meurent de faim, mais vous vous attendez à ce que tout marche bien pour vous!
Vous croyez que Dieu est tout puissant et qu'il vous aime, alors vous ne comprenez pas qu'il vous fasse passer par l'épreuve ou qu'il n'exauce pas rapidement vos prières.
 
Seulement sans épreuves et sans rêves brisés, nous serions tous des enfants gâtés, arrogants et égoïstes, indignes d'entrer dans le ciel.
Sans difficultés, nous ne rechercherions jamais Dieu  pour qui il est et ce qu'il tient en réserve pour nous dans l'avenir.
Nous nous contenterions de prier pour satisfaire notre chair et notre présent.
 
Deuxièmement, vous devez apprendre que c'est lorsque Dieu semble le plus absent de votre vie, qu'il opère en vous son œuvre la plus profonde.
Lorsque Dieu a dit "Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point." Il n'a pas promis que nous allions toujours  ressentir sa présence.
 
Connaître le désarroi, la confusion pendant les heures sombres de la vie est une expérience normale qui doit amener tout chrétien à la maturité et à une plus grande proximité avec Dieu.
Lorsque la nuit se fait de plus en plus sombre, vous ne devez pas anesthésier votre douleur, vous mettre en pilotage automatique ou compenser en nourrissant votre chair.
Vous ne devez pas vous mettre en colère contre Dieu, ni avoir peur de ses plans pour votre vie, mais vous devez comprendre que Dieu est en train d'opérer une œuvre profonde et essentielle pour vous.
Dans le silence de la nuit, Dieu accomplit des merveilles encore plus grandes qu'en plein jour.
Difficile à comprendre?
 
Laissez-moi prendre un exemple flagrant: Pensez aux heures de ténèbres que Jésus vécut sur la croix.
Lorsqu'il était à l'agonie, Jésus a dit dans Matthieu 27/46: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as–tu abandonné ?"
Dieu n'a rien répondu.
Pourtant c'est pendant ces heures les plus sombres que Dieu réconciliait le monde avec lui-même, par son fils!
 
Comprenez que c'est durant vos heures les plus sombres où Jésus semble loin, que Dieu est en train de vous libérer de la chaîne qui enserre votre cheville et qu'il vous débarrasse du boulet qui vous empêche de prendre votre envol.
 
La troisième étape consiste à comprendre que comme vous devez profiter des bénédictions que Dieu vous donne, vous devez aussi profiter des épreuves parce qu'elles vous offrent l'opportunité de mieux connaitre Dieu par expérience.
 
Etre libre de toute chaine, c'est savoir dire comme l'apôtre Paul aux Philippiens 4/12: "Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette."
   
C'est ressentir de la joie dans l'abondance  et ne pas maugréer dans la disette.
C'est concevoir que la disette est là pour vous rapprocher de Dieu et faire des expériences de foi et d'amour avec lui.
Votre désir pour Dieu doit être bien plus grand que votre désir d'abondance.
Votre amour pour Dieu doit vous permettre de rejeter les attraits du monde, les suggétions du diable et les raisonnements tordus de votre chair.
Les épreuves doivent briser votre arrogance à croire que le bonheur terrestre vous est dû.
 
Quatrièmement, la foi et l'amour que vous portez à Dieu doivent vous donner des ailes!
Ils ne doivent pas vous conduire à espérer de meilleures circonstances mais à regarder au-delà des circonstances.
L'amour et la foi sont deux ailes qui doivent vous rapprocher de Dieu et faire de lui le centre de votre vie.
Lorsque Dieu aura la première place dans votre cœur et votre vie, alors votre amour passionné à son égard vous donnera des ailes qui vous élèveront au-delà de vos besoins et de vos désirs, au-delà des circonstances passées ou présentes, et au-delà de vos rêves brisés.
Elles vous porteront dans la présence même de Dieu où rien n'a plus d'importance.
 
Conclusion
Si vous désirez un jour vous envoler jusque dans la citée céleste, là où il n'y a plus de souffrances, comprenez dès maintenant que vous devez briser la chaîne qui vous empêche de vous élever vers Dieu.
N'attendez pas le jour de votre mort, ou celui de l'enlèvement de l'Eglise pour profiter de vos ailes et vous rapprocher de Dieu.
Goûtez à sa présence, demeurez dans son intimité, recherchez sa face jour après jour et vous aurez tout ce que votre cœur désire.
 
Si ce message vous concerne et que vous désirez aller plus loin dans cette méditation, lisez le livre de Larry Crabb: "Quand vos rêves volent en éclats".
 
Message du pasteur Xavier Lavie

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