L'église de Philadelphie:
Apocalypse 3/7 à 13: "Ecris
à l’ange de l’Eglise de Philadelphie : Voici ce que dit le
Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre,
et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira: Je
connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance,
et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai
mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. Voici,
je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se
disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent ; voici, je les
ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t’ai aimé.
Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en
moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur
le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens
bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne
ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le
temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom
de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de
la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et
mon nom nouveau. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux
Eglises!"
Après
le tumulte des guerres et des rivalités politiques, un accord intervint
entre deux frères, respectivement roi
de Pergame et roi de Lydie. C'est sur cette réconciliation que
Philadelphie fut fondée en 189 avant Jésus-Christ par le roi Eumène II
de Pergame (197-160 av. J.-C.), qui la nomma par affection
pour son frère (et successeur) Attale II (159-138 avant J.-C.), à
qui la loyauté avait valu le surnom de Philadelphos (Philadephe), c’est-à-dire celui qui
aime son frère.
Dès sa naissance cette ville subit fortement l'influence grecque.
Elle prospéra pendant environ deux siècles.
En l'an 17 de l'ère chrétienne, un tremblement de terre la détruisit entièrement.
Mais l'empereur Tibère ordonna sa reconstruction et la baptisa Nouvelle Césarée.
Comme elle se trouvait dans un district viticole, ses habitants invoquèrent dès lors sur eux la protection de
Dionysos ou Bacchus pour les romains, le dieu du vin.
Ce dieu était aussi le père de la comédie et de la tragédie (du grec trágos qui veut dire aussi
« bouc »).
Ce bouc était un symbole de fécondité, lunaire et nocturne.
Il fut selon la mythologie immolé par le dieu Bacchus dans la Grèce antique.
Il y a là encore enchevêtrement mythologique puisque le bouc immolé par Bacchus n'est autre que le bouc de Mendes en
Egypte plus connu sous le nom de "Baphomet" ou "Banebdjedet" que nous retrouvons dans la mythologie égyptienne comme dieu de la fécondité et de la génération.
"Baphomet" est aussi la représentation de Satan dans les cultes sataniques dont on dit que les templiers rendaient
un culte "démoniaque".
De toute évidence le culte de Dionysos ou Bacchus à Philadelphie instaurait la présence d'une synagogue de
Satan.
Dionysos, dieu de l'ivresse et de l'extase était celui qui permettait à ses fidèles de dépasser la mort. Le
vin était censé aider à conquérir l'immortalité.
Les satyres, associés aux ménades, formaient le «cortège dionysiaque», qui accompagne le dieu Dionysos.
On ne sait rien des débuts de l'église chrétienne de Philadelphie; mais la profonde influence chrétienne qui
caractérisait cette ville s'est fait sentir pendant très longtemps.
On en retrouve des traces jusqu'au 14ème siècle, époque où Philadelphie fut conquise par les
Turcs.
Ce que l'on sait c'est que dès son origine, l'église de Philadelphie rencontra une forte opposition de la part des
Israélites établis dans cette région de l'Asie Mineure.
Mais cette opposition pour ne pas dire adversité conduisit l'église à se refugier en Christ.
L'ennemi lui dressait des embûches, mais la pression de l'opposition devint pour elle le secret de la
puissance.
Les croyants comprirent que le Seigneur permettait ces épreuves pour les envoyer vers les païens.
Dès lors un zèle missionnaire s'empara d'eux, et ils sortirent de leur ville pour évangéliser, profitant sans doute
de leur position géostratégique pour porter au loin le message du salut.
L'église de Philadelphie est l'église en temps de réveil.
L’église de Philadelphie représente prophétiquement celle qui a marqué le 19ème et le
20ème siècle, celui des grands réveils évangéliques,
celui où des villes entières ont vu leur mode de vie changer
radicalement par la seule puissance de l’évangile.
Repoussant
l'humanisme et les rejetons qui sortent de son tronc, les chrétiens
annoncèrent le message authentique de
la foi avec un zèle ardent. Ils partirent au loin franchissant les
frontières des nations pour répandre la semence de vie dans les cœurs.
Ils furent conscients que rien ne pouvait changer le
monde à l'exception d'une action de l'Esprit de Dieu dans la vie des
personnes qui acceptent le Christ au travers de l'évangile annoncé!
Remettre le message de l'évangile en avant devenait leur
priorité!
La porte ouverte décrite dans cette lettre est sans nul doute à comprendre dans un sens
"missionnaire".
Cette église qui se trouvait dans une cité située à 45 kilomètres au Sud de Sardes, dans l’ancien royaume de la
Lydie ne jouissait pas des mêmes prérogatives que celle de Sardes.
Elle était pauvre et n’avait aucune prestance humaine.
Cependant, elle avait su conserver la parole du Seigneur.
L'Eglise de Philadelphie n'a qu'une "petite" puissance que l'on traduit littéralement de
"Michros" qui signifie: microscopique, mais la "grande" puissance de Dieu agissait en elle.
Ce qui pourrait être pris pour un handicap, mais qui, aux yeux du Seigneur, n’en est pas un, est l’état de faiblesse
apparente dans lequel se trouve l’Eglise de Philadelphie.
Si
le Seigneur parle de faiblesse à propos de Philadelphie, c’est plutôt
au regard des puissances du monde qu’il le
fait. Ce que le Seigneur dit ici est qu’il connaît la situation de
minorité dans laquelle se trouvent les chrétiens de Philadelphie. Il
sait à quel point, à cause peut-être de leur petit nombre
ou de l’absence de personnes d’influence en elle, l’Eglise paraît
comme un groupuscule insignifiant aux yeux du monde.
La porte ouverte devant l'église de Philadelphie prophétise l'immense effort d'évangélisation en direction du monde
entier. Le 19ème et 20ème siècles ont connu de beaux réveils spirituels.
Cette pensée que tous les peuples entendent la prédication de l'Evangile, avant que le Seigneur ne revienne, doit
être au centre de l'église fidèle car cette mission n'est pas encore achevée.
Si maintenant, elles sont en train de se fermer, ne serait-ce pas l'indication que le temps de la grâce
va prendre fin; et que les jugements sont proches?
C'est encore une fois une invitation à veiller et à prier, afin que ce jour ne nous surprenne pas.
La merveilleuse promesse faite à Philadelphie parce qu’elle garde la Parole, c’est que Christ la gardera aussi de
l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre.
Malheureusement, la version Louis Segond traduit par "à l’heure de la tentation," ce qui donne un sens différent à
la phrase. Mais le texte original dit: "de l’heure".
Pour mieux illustrer la différence, prenons le cas de deux hommes de l’Ancien Testament, et leur position par
rapport au déluge, ENOCH et NOE.
Énoch a été enlevé au ciel; il a donc été gardé de l’heure du Jugement qui s’est abattu sur le monde.
Noé lui, a survécu au déluge; il a été gardé à l’heure du Jugement.
Ces deux hommes préfigurent à mon sens les choses qui doivent arriver.
ENOCH préfigure l’église (Corps de Christ) et Noé préfigure le peuple d’Israël.
Notez l'expression: "Je viens bientôt" est comme une annonce prophétique pour l'église de Philadelphie de cette fin
des temps afin qu'elle prenne courage et ne se relâche pas comme les autres!
Cela est une réelle allusion au second avènement.
Comme
avec l’église de Thyatire, le Seigneur n’impose rien, sinon de tenir
ferme ce qu’ils ont. Le mot couronne,
signifie la couronne du vainqueur "stephanos" plutôt que la couronne
royale "diadema", donc il leur dit de tenir la couronne pour que nul ne
prenne leur victoire.
Cela signifie sans doute que les fidèles de l'Eglise de Philadelphie devaient retenir ce qu'ils avaient à savoir la
consécration fidèle, afin que leur récompense (non pas leur salut) ne soit pas perdue.
Les
habitants de Philadelphie pouvaient comprendre l'allusion que le
Seigneur faisait puisqu'en l'an 17 après
Jésus-Christ un tremblement de terre détruisit la ville, les
habitants eurent tellement peur, qu'ils restèrent 3 ans autour de la
ville en ruine à habiter sous des tentes de peur qu'une nouvelle
catastrophe ne se produise.
Mais nous, nous recevons un " royaume inébranlable" comme le dit l'apôtre à l'Epître aux hébreux chapitre 12 et
verset 28.
" J'écris sur lui le nom de mon Dieu" est une allusion à un autre fait
historique.
En 20, Tibère (Romain) envoya les moyens de reconstruire la ville de Philadelphie.
En reconnaissance, elle prit le nom de Néokasareia: nouvelle Césarée en rapport à César qui avait été bon pour cette
ville.
Parmi
les figures de l’Eglise de Philadelphie, on pourrait citer de grands
noms aujourd’hui respectés, mais qui, en
leur temps, furent méconnus: Hudson Taylor, le conte de Zinzendorf,
l’écossais Robert Haldane, Félix Neff: l’apôtre des Hautes-Alpes,
William Booth fondateur de l'Armée du salut, Charles et John
Wesley, Georges Müller le père des orphelins, Jacob Spener (les
piétistes), Charles Spurgeon…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.