L'église de Laodicée:
Apocalypse 3/14 à 23: "Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit
l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses–tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens–toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!"
Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses–tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens–toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises!"
Laodicée
est un mot composé de deux mots grecs "laos" qui signifie "peuple" et
"diké" qui signifie à la fois le
droit, la justice ou la vengeance. Le mot Laodicée peut donc revêtir
plusieurs sens définissant: le droit du peuple, la domination du peuple
ou la vengeance du peuple.
Le rapport entre le nom de Laodicée et le message adressé à l'église de cette ville est évident:
cette
église préfigure la chrétienté apostate des derniers temps qui est
prête à satisfaire les droits de l'homme
plutôt que ceux de Christ, à démocratiser l'église à l'excès, à
justifier les aspirations du peuple, et à exercer elle-même la justice
ou la vengeance à la place de Dieu.
Le contenu de cette lettre à l'église de Laodicée ne peut pas s’appliquer mieux qu’à l’église du 21ème
siècle.
Si à certaines périodes, le monde a été marqué par l’église, on peut dire qu’aujourd’hui l’église est très largement
marquée par le monde!
Ce n’est plus l'Eglise qui donne au monde l’exemple de l’ordre et de la morale, mais bien au contraire le monde qui
lui impose ses pensées et sa philosophie.
Au point même que dans les églises supposées vivantes, et où la Parole est encore annoncée, beaucoup de membres sont
davantage guidés par les principes du monde que par la Parole de Dieu.
La ville de Laodicée était considérable par sa population ainsi que par son commerce.
Le caractère de cette cité s’était révélé notamment lors d’un terrible tremblement de terre en l’an 60 après
J.C.
Cette cité fut reconstruite par les seules ressources de ses habitants qui avaient refusé l'aide du gouvernement
romain pour la reconstruire.
Elle était une ville extraordinairement riche et célèbre pour ses opérations bancaires qui faisaient que ses coffres
possédaient les disponibilités nécessaires pour reconstruire la ville sans dépendre de personne.
Cette ville riche et opulente pouvait se féliciter non seulement de sa réussite, mais aussi de ses capacités, quant
à surmonter les plus grands désastres.
Sa prospérité était liée au développement de son industrie textile, ses tapis et ses vêtements confectionnés en
Laine de Phrygie.
De
plus, cette ville jouissait d’une grande renommée en raison d’un centre
de médecine spécialisé dans
l'ophtalmologique qui attirait de très nombreux malades, non
seulement de l’Asie Mineure, mais aussi de pays étrangers pour
bénéficier d’un traitement pour les yeux. A Laodicée les oculistes
appliquaient un collyre fameux que l'on fabriquait à l'aide d'une
poudre nommée "baume de Phrygie".
Elle possédait aussi des eaux thermales provenant de plusieurs sources d'eau chaude qui coulent encore aujourd'hui
dans la contrée de Hiérapolis à environ 15 km des ruines de Laodicée.
Des foules de malades arrivaient à Laodicée pour chercher un soulagement par les eaux thermales de la
cité.
Cependant, malgré ses fabuleuses qualités, cette ville souffrait d’un inconvénient lié à son système
d’approvisionnement d’eau fraîche.
L’eau provenant des montagnes arrivait dans la cité bien souvent tiède et imbuvable…
Dans le mot « bouillant » du grec "Zestos", il y a la pensée de « zèle et de ferveur».
Cette église avait sans doute connu des débuts glorieux semblables à ceux des communautés d'Ephèse et de
Colosses, mais au temps de l'Apôtre Jean la situation s'était fortement refroidie!
La ferveur des chrétiens de Laodicée s’était refroidie.
Cette église s’était refroidie, elle avait perdu cette ferveur spirituelle, au point qu’elle s’étiolait dans la
tiédeur des formes humaines et dans l’orgueil de la propre justice.
Par
ailleurs les chrétiens subissaient sans s'en rendre compte les effets
de la situation économique et sociale de
leur ville: Laodicée, cité de banquiers, était matériellement riche;
l'Eglise se croyait moralement riche, mais elle ignorait ses véritables
besoins.
Elle était spirituellement pauvre tout en se réclamant de ses richesses.
Une des principales causes de la tiédeur, c’est l’orgueil qui conduit le croyant à se croire riche.
Elle
se vantait de s’être enrichie, de n’avoir besoin de rien alors qu'en
fait, elle ne savait pas combien elle
était malheureuse, misérable, pauvre, aveugle et privée de la
lumière céleste qui pouvait l'éclairer sur les conditions de son
salut.
Elle était nue, dépourvue de la justice dont le Christ revêt ses rachetés et qui est la seule valable aux yeux de
Dieu.
Quel contraste avec la ville dont le commerce principal était celui du textile et la fabrication de vêtements de
valeur…
Jésus est comme à la porte de cette église bien qu’elle soit sienne.
Par cette touchante image, le Seigneur veut réveiller la conscience de ces chrétiens.
Il se tient donc à la porte du cœur, ce qui signifie qu’il n’y est plus réellement présent.
Il s’y arrête et interpelle par les actions de son Esprit.
Sa voix se fait entendre au moyen de sa parole.
Le Seigneur insiste pour que le chrétien se décide à lui ouvrir la porte.
Et s'il le fait alors une garantie lui est donnée "J’entrerai chez lui": Ceci nous parle
de la communion que Christ aimerait avoir avec l’Eglise.
Alors que la masse professante est rejetée par le Seigneur et se prépare à devenir la grande Babylone, cette
monstruosité spirituelle issue de la religion des propres justes christianisés, l'individu est invité à se repentir.
Alors que les Eglises multitudes tournent le dos à leur Seigneur, l'Eglise militante de Jésus-Christ est appelée à
goûter tout à nouveau à la présence sanctifiante de son Seigneur.
Alors que le monde et même le monde religieux fait la sourde oreille aux appels du Saint-Esprit, nous pouvons encore
répondre à l'amour de Dieu, qui veut oindre nos yeux spirituels et ouvrir nos oreilles!
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