jeudi 11 septembre 2014

Et Eve chuta

 
 
Le jardin des délices était un verger d’une beauté, 
d’une fraîcheur et d’une richesse inégalée.
Il était planté d’arbres aux fruits succulents.
Il y poussait des plantes aux odeurs délicieuses tels le henné et le nard,
le safran, le laurier et la cannelle, tous les arbres à encens,
la myrrhe et l’aloès avec les parfums les plus délicats.
L’homme et la femme n’avaient qu’à tendre la main
pour se nourrir des plantes et des fruits les plus savoureux.
Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin,
l’homme et la femme pouvaient en boire l’eau pure et cristalline.
L’homme et la femme possédaient le jardin et y régnaient.
Ils y étaient en paix, car tout n’était que calme et sérénité.
Ils dominaient sur les animaux et ils jouissaient d’un amour parfait 
entre eux et avec Dieu.
Tout ce que Dieu avait fixé dans leur nature profonde :
leurs possibilités et leurs limites, tout fonctionnait parfaitement 
dans le meilleur des mondes.
Pourtant, l’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme:
« Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;
mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal,
car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

2. Le procédé satanique qui conduit à la chute
Genèse 3 /1 à 6 : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »


Etant formés à l’image spirituelle et morale de Dieu, l’homme et la femme eurent le pouvoir de dialoguer avec leur créateur.
Dieu ne se priva pas de cet avantage, et entra en communication avec ses créatures.
Sa première intervention consista à leur donner les consignes de ce qu’ils devaient et pouvaient faire dans leur environnement.

Ces cinq consignes encore inscrites dans l’inconscient de chaque être humain sont ce que l’on appelle aujourd’hui les instincts. (Genèse 1/28 à 30)


  •   Instinct de reproduction pour conserver et pérenniser l’espèce humaine.
  •   Instinct d’investigation pour maîtriser le milieu et les moyens de vie.
  •   Instinct de domination pour assurer la souveraineté de l’espèce dans sa zone d’influence.
  •   Instinct d’acquisition pour posséder et accroître le patrimoine ou le territoire d’influence en vue du bien être vital.
  •   Instinct de nutrition pour assurer la conservation de l’être physique.

Ces cinq consignes furent bien comprises et inscrites dans le cœur du premier couple.

L’homme et la femme vivaient en parfaite harmonie, en obéissance à la volonté de Dieu. Bien qu’ils aient étés créés libres de leurs actes et de leurs pensées, ils évoluaient dans une parfaite innocence et pureté de cœur.
L’arbre de la connaissance du bien et du mal fut placé en Eden en même temps que tous les autres arbres, il était là pour témoigner de cette liberté propre à l’être humain.
L’homme et la femme connaissaient cet arbre redoutable et savaient ce que Dieu avait dit à son sujet.

Satan a soigneusement déployé son plan trompeur en employant ces paroles :
« Dieu a-t-il réellement dit ? »
Ces paroles ont obscurci la mémoire de la femme.

Quand Dieu avait parlé, la femme avait crû ce qu’elle avait entendu et n’avait aucune raison d’en douter. Dieu ne ment pas, Il dit ce qu’Il pense et Il pense ce qu’Il dit, une fois qu’Il a parlé, il n’y a plus de place pour la discussion, la négociation ou les privilèges particuliers. Dieu est souverain et Il sait, en qualité d’Etre Suprême et créateur ce qu’il y a de meilleur pour sa créature.

Avec la question de Satan, ce qui autrefois était une discussion close devint soudain ouverte à l’interprétation.
Satan agit toujours ainsi : le doute est toujours le prélude à la dénégation.
Après qu’il ait semé le doute dans le cœur de la femme, le serpent ancien contredit ouvertement les paroles de Dieu.
Alors vint la tromperie. La tromperie est le processus par lequel on rejette la vérité en faveur d’un mensonge.
Le mensonge suprême de Satan est de dire que les instructions de Dieu sont différentes de ce qu’il sait et de ce que Dieu dit qu’elles sont.
Satan s’empressa donc de parler à la place de Dieu.
Il convainquit la femme que ce qui était défendu était quelque chose auquel elle avait droit.
Le plan de Satan a marché : au bout de quelques paroles, elle se mit à regarder l’arbre de la connaissance du bien et du mal sous un autre angle.

Alors vint la désobéissance. La femme a résolument choisi de désobéir à Dieu et elle a ajouté le geste à ses pensées.
La conséquence de son geste fut qu’elle entra en rébellion ouverte contre Dieu.
L’homme, c’est évident n’a pas été séduit par Satan. Son entendement était net et il savait que le fruit que lui tendait sa compagne venait de l’arbre interdit.
Pourtant, rien ne l’a arrêté et en toute connaissance de cause, lui aussi a pêché. En fait, l’homme fut séduit par la femme qu’il aimait tant, et son amour pour elle l’a conduit à désobéir au commandement de Dieu.
Satan, le plus malin de tous les animaux des champs, savait qu’il serait plus facile de tromper la femme et que par sa chute celle-ci entraînerait l’homme.
Les hommes et les femmes ont des points forts et des faiblesses qui leur sont propres.
Satan connaissait ces caractéristiques psychologiques masculines et féminines.
Il savait que la femme est plus aisément séduite dans son intelligence et que l’homme est plus facilement séduit par ses sentiments.
La femme est curieuse dans sa nature et cherche souvent à se faire sa propre idée des choses alors que l’homme est moins enclin à changer l’ordre établi.

Si nous voulons pénétrer jusqu’au cœur du problème et comprendre où les choses ont commencé à déraper, il faut remonter à l’intention de Dieu lorsqu’il créa l’homme et la femme. N’oublions pas que la femme fut créée après l’homme, à partir de l’homme et pour l’homme. De par ces faits, la soumission fut implantée dans l’âme de la femme dès sa création.

La première erreur de la femme fut d’ignorer la position que Dieu lui avait donnée.
Au lieu de suivre l’homme et d’obéir à Dieu, elle a choisi de prendre des initiatives, seule et d’obéir à Satan.
En analysant cet épisode tragique de la Genèse, on peut constater que la femme a pris la direction des évènements et que l’homme, pleinement conscient de ce fait, s’est soumis à elle et a mangé du fruit défendu.

La femme a choisi l’indépendance au lieu de s’en référer à l’homme.
Elle s’est arrogée une autorité qui ne lui avait pas été donnée.
Le renversement des rôles est le facteur déterminant de la chute.
Le renversement de l’ordre hiérarchique a commencé par l’écoute du serpent qui faisait partie des bêtes sur lesquelles l’homme et la femme devaient dominer.
Ensuite, elle aurait pu renvoyer le serpent à son compagnon qui était habilité à répondre en tant que chef de famille.
Cependant, la faute était autant du côté de l’homme qui abdiqua de son rôle de responsable. Lui aussi transgressa l’ordre de Dieu.

Le cœur de la chute est surtout et avant tout l’expression d’un renversement de la structure d’autorité établie par Dieu. 

3. Les conséquences du péché sur ce premier couple
La première réaction de l’être humain après la chute fut liée à la perte de son innocence.
Parce qu’il conçut le péché, il connut la honte et la culpabilité. Il se couvrit le corps de feuilles de figuiers et se cacha au milieu des arbres du jardin. (Genèse 3/7 et 8)
Sa relation avec Dieu perdit instantanément de sa qualité première, elle n’était plus pure, sincère et facile. Dieu n’avait pas changé car il n’y a en lui aucune ombre de variation, mais le cœur de ses créatures était souillé, confus et meurtri par le remord.
Dieu ne se détourna pas définitivement de ses créatures et Il ne choisit pas de les exterminer de la terre mais avec beaucoup d’amour, Il choisit de rétablir le contact en les cherchant et en les appelant. Puis, dans toute sa justice, il décida de leur faire subir les conséquences de leur acte.

Parce que l’homme fut créé le premier, c’est à lui que Dieu s’adressa d’abord après la chute. Dieu rendit l’homme responsable de ce qui s’était passé et Il lui reprocha d’avoir obéi à la parole de la femme. (Genèse 3/9)
A cet instant, on découvre que le couple humain a perdu de son harmonie originelle.
Le péché ne les a pas rapproché dans une connivence malfaitrice, au contraire il les a tournés l’un contre l’autre. La première division au sein d’un couple apparut ici.
Sans Dieu au centre de leur couple, l’homme et la femme ne peuvent vivre en parfaite harmonie. (Genèse 3/12)
La sentence qui frappa la femme changea une simple dépendance liée à la priorité créationnelle en une domination amenant des souffrances.
Cette sentence changea aussi le déroulement de l’enfantement originellement prévu, en un moment de souffrances. (Genèse 3/16)
La bénédiction liée à l’instinct de reproduction se changea en condamnation à la douleur.
La sentence qui frappa l’homme changea sa condition confortable dans le jardin des délices en une situation de labeur difficile.
La bénédiction liée aux instincts d’investigation, de domination, d’acquisition et de nutrition furent désormais liés à la souffrance dans une nature hostile, loin du « cocon » en Eden.

L’homme et la femme perdirent là un immense trésor.
Leur corps fut condamné à la souffrance, soumis à la maladie et à la vieillesse, destiné à la mort. Leur âme perdit sa pureté pour se remplir de crainte, de honte, de haine et de toutes sortes d’impuretés. Leur esprit perdit la communion intime avec Dieu, cette communion précieuse, transparente et fusionnelle était entachée et coupée.
Sur tous les plans personnels (corps, âme, esprit), sur tous les plans instinctifs, sur tous les plans relationnels, partout et en tout la désobéissance avait créé un chaos indescriptible qui allait se répandre sur la terre à travers toute la race humaine.

4. Les conséquences du péché dans le couple
A travers l’histoire d’Adam et Eve, nous pouvons comprendre la différence entre ce que Dieu avait primitivement créé et voulu pour le couple humain et ce que le péché a engendré dans ce même couple.
Le péché entraîna une altération des hiérarchies et des harmonies originelles.
Les conséquences du péché se sont appliquées non seulement à Adam et Eve mais aussi à tout homme et à toute femme depuis lors. La désobéissance délibérée n’affecte pas seulement la personne qui pèche mais aussi tout son entourage. La désobéissance d’un seul couple a propagé le péché à travers les siècles et le monde.

Un bref rappel historique donne un aperçu de ce que les femmes ont souffert depuis la chute en Eden et de ce que la disharmonie du couple a produit dans les différentes structures familiales du monde.
Dans l’antiquité, la femme était pratiquement vendue comme une esclave à son mari.
Elle n’avait généralement aucune éducation, sauf pour les tâches ménagères, et elles n’avaient aucune part à la vie sociale et politique.
Dans la chrétienté moyenâgeuse, la femme était davantage valorisée. A cette époque, des reines ont régné, des abbesses ont tenu des couvents, les femmes pouvaient être commerçantes, médecins, apothicaires, perceptrices ou maîtresses d’école. Elles avaient aussi le droit de vote.
C’est la renaissance qui a réintroduit la suprématie des valeurs masculines et le mépris des valeurs féminines dans les pays occidentaux.

En Israël, la femme juive du premier siècle ne participait pas à la vie publique. Dans les villes, elle ne pouvait sortir de chez elle que le visage couvert de deux voiles, sinon son mari avait le devoir de la répudier. Dans la rue, on ne la saluait pas, on ne lui parlait pas.
Les jeunes filles correctes ne dépassaient jamais le seuil de la maison parentale et les femmes mariées n’avaient guère plus de liberté. Une femme honnête n’allait jamais au marché car elle aurait risqué d’y rencontrer des hommes.

Le comportement de Jésus Christ vis-à-vis des femmes trancha nettement avec les attitudes et les conceptions de ses contemporains. Jésus a revalorisé la femme pour la remettre à la place prévue par Dieu.
Le changement de la condition féminine n’est donc pas une conquête du XXe siècle.
Les femmes des pays islamistes ou bouddhistes sont encore maintenues dans un état d’esclavage et d’humiliation que ne connaissent pas les femmes des pays christianisés.
Hélas, en réaction à des siècles d’oppression et de tyrannie masculines, certaines femmes se sont rebellées à l’excès et sont allées jusqu’à renverser les lois naturelles créées par Dieu.

Le féminisme est né en France avec la révolution de 1789.
A l’époque la voix d’Olympe de Gouge*, femme de lettres française qui s’est illustrée durant la Révolution, n’a pas été écoutée.
Il fallut attendre les écrits de Simone de Beauvoir* en 1949 pour voir réapparaître le féminisme, de façon bien plus virulente.
Cette écrivain a en effet écrit le livre fondateur du féminisme contemporain : « le deuxième sexe ».
Le prétendu destin féminin y est examiné sous l’angle de la biologie, de la psychanalyse et du marxisme.
Simone de Beauvoir déclara : « La libération de la femme passera par son autonomie culturelle, financière et sexuelle. »
En jetant sur le papier ses premières réflexions sur la condition féminine, Simone de Beauvoir ne se doutait pas de la bombe qu’elle allait faire éclater dans la France de l’après-guerre, puis sur toute la planète.
Mal reçu à sa publication tant à droite qu’à l’extrême gauche, mais lu par des milliers de lectrices qui trouvent dans ces analyses les perspectives d’une vie nouvelle, « le Deuxième Sexe » servit de référence aux mouvements féministes des années soixante-dix, en Europe et aux États-Unis.

*Originaire de Montauban, Marie Gouge épouse Louis Aubry en 1765 ; après la mort de celui-ci, elle prend le nom d’Olympe de Gouges (1748-1793). À Paris, elle se consacre à l’écriture de romans et de pièces de théâtre. Ses œuvres, tournées vers l’actualité, réclament une politique sociale et l’émancipation des femmes. En septembre 1791, elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, dans laquelle elle affirme l’égalité en droit des deux sexes et demande qu’on rende à la femme ses droits naturels.

*Simone de Beauvoir (1908-1986), femme de lettres et intellectuelle française, qui, par sa vie comme par ses œuvres, a joué un rôle important dans le mouvement féministe.
Née à Paris dans un milieu bourgeois traditionnel et catholique, Simone de Beauvoir est d’abord une « jeune fille rangée », comme elle se décrit elle-même dans ses Mémoires, mais affirme assez rapidement son anticonformisme : après des études classiques qui la mènent en 1929 à l’agrégation de philosophie — où elle est reçue première —, elle refuse de se conformer à son destin tout tracé de mère et d’épouse.
Avec son compagnon Jean-Paul Sartre, elle a mis en pratique un certain nombre des principes qui fondent sa conception de la femme et du couple, puisqu’ils ne se sont jamais mariés, n’ont pas vécu ensemble et se sont autorisé des liaisons hors de leur couple, établissant parfois des relations triangulaires avec une tierce personne. Ce mode de vie très libre n’est pas dissocié, pour Simone de Beauvoir, de la réflexion qu’elle a menée, sa vie durant, sur la condition féminine, l’engagement et le rapport à l’autre.
En deux tomes et plus de mille pages

Suite aux réflexions et écrits féministes, un grand nombre de femmes décide de suivre ce mouvement de pensée. Elles décident de privilégier leur carrière professionnelle et leur liberté financière plutôt que l’équilibre de leur famille. Elles n’hésitent pas non plus à divorcer quand leur couple ne les satisfait plus.
Un changement radical s’ensuit donc dans notre société moderne au cours des cinquante dernières années et les répercutions se font ressentir dans tous les milieux.
La famille est atteinte dans ses fondements avec un pourcentage de 40 à 50% de divorces en France en 1998, soit 3 fois plus qu’en 1960.
La France compte actuellement 1.600000 familles monoparentales soit plus de 2 fois plus qu’en 1960. Cela représente 2 millions d’enfants élevés par un seul parent.
Quant aux naissances hors mariage, elles constituent 37,6% des naissances, soit plus de 6 fois plus qu’en 1960.
Dans notre pays, 230.000 I.V.G sont pratiqués chaque année, dont 6000 de mineurs.
Cela représente ¼ des femmes enceintes qui avortent.
Les conséquences sont dramatiques en ce qui concerne les enfants, en effet :
L’observatoire régional de la santé relève actuellement une très grande augmentation des suicides chez les 13-16 ans.
En 1999, l’organisme de la protection de l’enfance maltraitée a signalé que 250.000 enfants étaient sous protection institutionnelle et que chaque année on recensait 20.000 enfants mal traités de plus, en moyenne.
En 9 ans, la délinquance des mineurs a augmenté de 79%.
Il y a actuellement en France 15% de jeunes qui consomment des drogues.

Hors chiffres, on peut constater que la libération des mœurs augmente d’années en années entraînant une normalisation et une acceptation du péché sous toutes ses formes.
Les jeunes ont des pratiques sexuelles avant le mariage de plus en plus jeunes, l’adultère est banalisé et l’homosexualité est reconnue et de plus en plus affichée… Les couples se déchirent et les enfants meurtris n’ont plus de repères moraux ni affectifs.
 
Est-il possible d’éviter de telles souffrances ?
Peut-on passer au travers du chaos et connaître la satisfaction au sein d’un couple, d’une famille ?

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