vendredi 5 septembre 2014

Les naufragés de la foi


1 Timothée 1/19 (PVV): "Maintiens fermement ta foi et garde ta conscience intacte. Certains, hélas, se sont affranchis d’elle, n’ayant pas voulu écouter ses avertissements, et leur foi a fait naufrage."
Jacques 1/6 (PVV): "…Celui qui hésite ressemble aux vagues de la mer agitées et ballottées par le vent."
 
Le peuple de Dieu est davantage un peuple du désert et de la terre (Israël) qu'un peuple de la mer.  
Dans le Nouveau Testament, on voit bien que la pêche était une activité importante, toutefois, les hébreux n’ont jamais développé le commerce maritime ou une flotte de guerre contrairement aux peuples qui l’entouraient.
Une preuve de ce contact limité avec l'eau est que le mot hébreu « yam » décrit à la fois la mer, un lac ou un fleuve.
 
Pourtant, la Bible évoque la mer à plusieurs reprises et développe toute une symbolique pour en parler.
Même si, comme toute la création, la mer est une bonne chose aux yeux de Dieu (Genèse 1/20-21), assez rapidement, elle est décrite comme quelque chose de terrifiant, ayant des aspects négatifs et funèbres.  
 
Souvenez-vous du récit du déluge.
On a l'habitude de raconter cette histoire comme on lirait un conte pour enfants, mais si on se replace dans le véritable contexte, ce récit relate le fait le plus catastrophique et le plus macabre de toute l'histoire de l'humanité.
En avons-nous bien conscience?
 
Genèse 7/17 à 23 :"Quand le niveau de l’eau monta, l’arche fut soulevée au-dessus du sol et se mit à flotter. Puis le niveau monta de plus en plus et l’arche partit à la dérive sur l’eau.   Le niveau monta toujours plus, jusqu’à ce que les plus hautes montagnes qui existent soient entièrement recouvertes.  L’eau monta finalement jusqu’à plus de sept mètres au-dessus des sommets. Tout ce qui vivait et se mouvait sur la terre expira: les oiseaux, le bétail, les animaux sauvages, les bestioles qui grouillent sur la terre, et aussi les humains.                              Sur l’ensemble de la terre ferme, tout ce qui possédait un souffle de vie mourut. Le Seigneur balaya ainsi de la terre tout ce qui vivait, depuis les êtres humains jusqu’aux grands animaux, aux petites bêtes et aux oiseaux. Ils furent éliminés de la terre. Seul Noé survécut et, avec lui, ceux qui étaient dans l’arche."
 
Plus loin dans les Psaumes, le roi David compare sa détresse intérieure à une noyade dans les eaux profondes qui peut nous rappeler la détresse d'un certain Jonas jeté par-dessus bord par des marins superstitieux et affolés par la tempête.
Psaumes 69/3-4: "J’enfonce tout au fond de la mer, sans trouver un sol ferme sous les pieds. Me voilà dans l’eau profonde, emporté par le courant. Je n’en peux plus d’appeler au secours, j’en ai la gorge brûlante. Mon regard se fatigue à t’attendre, mon Dieu."
 
Même dans le nouveau testament, la mer est encore associée au mal et aux créatures maléfiques.
D’abord, dans un récit raconté du démoniaque de Gadara (Marc 5/1 à 20) où Jésus envoie des esprits impurs dans un troupeau de pourceaux qui se jette dans la mer et meurt noyé.
 
Puis dans l'épisode de la tempête où les disciples crurent faire naufrage.
Marc 4/37: "Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t’inquiètes tu pas de ce que nous périssons ?"
 
Et même si c'est Dieu qui créa la mer et que Jésus maîtrisait les eaux, les hommes de la bible n'ont jamais été à l'aise avec cet élément.
Nous le voyons encore dans Matthieu 14/26: "Quand les disciples virent Jésus marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris."
 
La mer ne symbolise-t-elle pas la mort dans l'image du baptême?
N'est-ce pas aussi de la mer que surgira le bête décrite dans le livre de l'apocalypse ch13?
 
Décidément la mer n'a pas une bonne image dans la bible, ni dans l'inconscient collectif.
Comme les lacs, elle fut pour les hommes un grand sujet d'anxiété, de crainte et de fantasmes macabres.
Pensez aux histoires de monstres marins (Loch Ness), de sirènes enchanteresses, de pirates ou aux  divinités tel Poséidon toujours en colère… Plus proche de nous, il y a encore de sordides histoires de triangle des Bermudes ou de requins mangeurs d'hommes…
 
Face à cette réputation macabre qu'a la mer, nous comprenons mieux les mises en garde de Jacques et Timothée.
Maintiens fermement ta foi et garde ta conscience intacte pour ne pas faire naufrage et  te retrouver balloté par les vagues et le vent…
 
Dans l'inconscient collectif de l'époque biblique, le naufrage n'était pas synonyme de plages de sable blanc et de cocotiers mais bel et bien de catastrophe mortelle!!!
 
En utilisant l'image de la mer et des navires, nous pouvons considérer qu'en tant que chrétiens, nous avons tous un jour ou l'autre été des naufragés sauvés par grâce et embarqués dans le navire du salut, dont le capitaine est Jésus.
 
Comme Noé, à son époque, nous naviguons sur les eaux tumultueuses d'un monde en perdition.
Notre navire n'a qu'un gouvernail: Jésus à qui nous devons faire confiance.
Nous n'avons pas de moteur, mais des voiles dans lesquelles souffle le vent de l'Esprit.
Si nous nous laissons portés et guidés par Jésus et le Saint Esprit, nous savons que nous arriverons sans dommage à bon port. (Le ciel)
Malgré les vents contraires, les déferlantes et les récifs, malgré le froid ou les tempêtes, nous ne ferons pas naufrage quand à notre foi.
Pourtant Timothée parle de croyants comme Hyménée et Alexandre qui ont fait naufrage quand à la foi.
C'est donc possible de faire naufrage, même si on a été une première fois sauvé de la noyade et que l'on a trouvé refuge dans le bateau de sauvetage du Seigneur.
 
Si la bible nous met en garde, prenons le temps de vérifier si nous sommes en bonne position ou si nous sommes sur le point de sombrer dans les eaux profondes et mortelles de ce monde.
Que celui qui est sur le pont du navire prenne garde de ne pas passer par-dessus bord!
 
Voyons donc les différentes causes qui peuvent entraîner le naufrage d'un navire.
 
1. Erreur de navigation.
La première erreur consiste à reprendre le gouvernail des mains du Seigneur et de vouloir conduire soi-même le navire.
Jésus ou le saint Esprit ne font jamais d'erreur de direction, mais nous, nous pouvons facilement nous égarer.
La manie de toujours prendre notre destinée en mains n'est peut être pas sortie de nos habitudes.
Nous ne savons pas lâcher prise et faire confiance à Dieu pour conduire notre bateau et préférons agir plutôt que de le laisser nous guider.
Quelle grave erreur!!!
Si nous voulons briser la coque de notre embarcation sur le premier récif venu ou entrer en collision avec un autre navire en perdition, nous ne pourrons faire mieux!
Quelle arrogance de croire que nous pouvons conduire notre vie nous-mêmes!
Autrefois, Satan était le capitaine de notre navire et nous n'en étions pas conscients, il nous faisait croire que nous avions le gouvernail entre nos mains, mais ce n'était qu'un leurre.
Alors certains se croient des experts en navigation et foncent tout droit dans les écueils…
 
L'humilité et la confiance en Dieu doivent être vos garde-fous.
Laissez Dieu vous diriger, laissez-le éviter les obstacles et vous conduire au bon port.
Cela vous évitera de vous perdre en pleine mer et de faire naufrage.
 
2. Voie d'eau.
La seconde erreur consiste à ouvrir une voie d'eau dans la coque de votre navire.
Si votre navire prend l'eau, vous finirez par sombrer.
Les voies d'eau sont les fissures crées par tous les compromis que vous avez fait avec le monde pécheur.
Même si au départ cela vous a paru anodin, l'eau s'est engouffrée sans que vous puissiez la retenir.
Au début, vous avez essayé d'écoper avec plus ou moins de succès mais si vous n'avez pas réparé, la brèche s'est peu à peu écartée sous la poussée des eaux et vous avez été envahi!
 
Ne pas résister à la tentation, faire des compromis avec la vérité, négliger son salut sont des moyens de prendre l'eau et de sombrer peu à peu.
L'eau du monde doit toujours rester à l'extérieur de votre embarcation, jamais à l'intérieur.
Votre navire doit être étanche, et votre étanchéité va se faire grâce à votre intégrité.
Même si peu d'eau ne vous fait pas peur, dites-vous que bientôt votre navire sera envahi et va s'enfoncer dans les abysses.
Ne regardez pas seulement l'instant présent mais prenez garde à votre sort final, et vous acquerrez de la sagesse.
Si à l'instant où je vous parle, vous prenez conscience d'une voie d'eau dans votre vie, repentez-vous sans tarder.
C'est le seul moyen de réparer la brèche qui pourrait causer votre naufrage.
 
3. Faiblesse dans les voiles ou la mâture.
Le navire conduit par le Seigneur a des voiles et un mât puissant pour affronter tous les temps. La mâture est solide et ne se brisera pas dans les tempêtes.
Les voiles ne se déchireront pas mais résisteront à tous les vents.
Mais si par un coup de folie et un esprit d'indépendance, il vous arrivait de naviguer aux côtés du Seigneur dans une petite embarcation (style canot de sauvetage), vous seriez en danger.
De plus en plus de chrétiens s'offrent le droit de sortir du navire et de faire leur expérience dans leur propre bateau.
Ils se donnent bonne conscience en se disant qu'ils ne sont pas loin du navire divin, qu'ils restent dans son sillage, qu'ils ne le perdent pas de vue…
Mais ils ne réfléchissent pas aux conséquences de leur choix.
Ils n'envisagent pas que si le vent se lève, que les déferlantes s'abattent sur eux, que la glace les recouvre ou que le brouillard les enveloppe, ils n'auront pas la force de les vaincre seuls.
 
Leur frêle embarcation n'a rien à voir avec la solidité divine.
Leur autonomie les prive de la protection et de la puissance de Dieu.
Elle les prive de sa sagesse, de sa maturité, de son acuité et de sa chaleur.
 
Un esprit indépendant qui veut s'affranchir de l'autorité divine et s'éloigner du navire de Dieu se met en grave danger.
Il est comme l'insensé qui construit sa maison sur le sable, quand le soleil brille et que le vent est clément, il se croit maître de son destin, mais lorsque la tempête surgit, c'est la catastrophe qui le guète.
Les vents vont déchirer ses voiles et le couper de toutes actions du Saint Esprit.
Le gel ou la tempête va briser son mât et le priver de tout espoir.
Les déferlantes vont remplir sa coque et le faire couler, le brouillard va l'isoler et le perdre au sein des tourments le conduisant vers les fonds abyssaux!
Triste perspective!
 
Ne vaut-il pas mieux rester tranquille sous l'autorité et la protection de Dieu plutôt que de donner libre cours à notre esprit rebelle et parfois aventurier?
 
Si vous vous êtes éloigné de lui, repentez-vous et criez à lui; il ne vous rejettera pas mais vous ramènera sous sa protection.
Faites-le avant qu'il ne soit trop tard et que vous ayez fait naufrage!
 
  Message du pasteur Xavier Lavie

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