Et Adam connut Eve

1. Chant d’amour …

Mon bien-aimé est blanc et vermeil;
Il se distingue entre dix mille.
Sa tête est de l’or pur;
Ses boucles sont flottantes, Noires comme le corbeau.
Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux,
Se baignant dans le lait, Reposant au sein de l’abondance.
Ses joues sont comme un parterre d’aromates,
Une couche de plantes odorantes;
Ses lèvres sont des lis, D’où découle la myrrhe.
Ses mains sont des anneaux d’or, Garnis de chrysolithes;
Son corps est de l’ivoire poli, Couvert de saphirs
Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc,
Posées sur des bases d’or pur
Son aspect est comme le Liban,
Distingué comme les cèdres.
Son palais n’est que douceur,
Et toute sa personne est pleine de charme.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami! Cantique des cantiques 5/10 à 16

 


2. La sexualité voulue par Dieu :
Genèse 1/8 : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre… »

Genèse 2 /24 : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair ».

Dans son plan de création, Dieu a créé l’être humain mâle et femelle de façon à ce qu’il se multiplie et ne fasse qu’une seule chair. En Eden, Dieu a pourvu aux besoins de l’homme en lui donnant une femme. L’homme et la femme ont été créés complémentaires afin que l’union de leur corps leur apporte à la fois de la joie et un moyen de perpétuer la race humaine.

Avant que le péché ne soit pratiqué en Eden, Dieu bénit ses créatures et leur commanda d’être féconds et de se multiplier. (Genèse 1/28) au verset 31, Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici tout était très bon. Dieu fut pleinement satisfait de sa création humaine.
L’amour et la procréation furent donc institués par Dieu dès le commencement et l’on peut considérer que l’homme en a joui alors qu’il était encore dans son premier état d’innocence.

Dieu conduisit lui-même la femme vers son compagnon pour lui présenter, les bénir et leur ordonner d’être féconds et de se multiplier. A ce moment-là, l’homme et la femme étaient nus et n’en avaient pas honte car ils étaient présentés l’un à l’autre par Dieu saint et juste, car ils étaient innocents, et enfin parce qu’aucun interdit concernait la nudité ou l’acte sexuel.
L’idée que l’acte sexuel est sale ou mauvais ne vient pas de l’ancien ni du nouveau testament, ni de l’enseignement de l’Eglise primitive.
Elle a surgi au Moyen Age, lorsque l’église catholique romaine essaya de mêler la pensée chrétienne à la philosophie de l’ascèse.
Cette philosophie païenne annonçait que tout ce qui était agréable, était mauvais et elle surpassa la doctrine biblique concernant les relations au sein du mariage.
A cette époque, l’Eglise régissait tous les domaines de la vie et interdisait aux couples mariés de décider du domaine le plus intime de leur vie conjugale. (Par exemple, Il était alors instamment recommandé de faire abstinence tous les jours sauf le mardi et le mercredi)
Certaines communautés envoyaient chez les futures mariées de vieilles femmes qui les informaient que « le devoir conjugal était la chose la plus répugnante et déplaisante au monde ».
Cette conception moyenâgeuse voyagea au-delà des siècles au sein de l’église catholique et aujourd’hui encore certaines personnes pensent que l’acte sexuel est une perversion réprimée par Dieu.

Pourtant la bible parle franchement de sexualité dans le livre du cantique des cantiques, dans les proverbes, la genèse, le deutéronome et les épîtres de Paul.

3. Adam connut Eve…
Ephésiens 5:31 « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s‘attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. »

Le mot grec utilisé pour s’attacher est « proskollao » qui signifie littéralement : se joindre étroitement, adhérer à, se coller avec, s’unir (sexuellement).
Dieu a créé l’homme et la femme pour que leur corps, leur âme et leur esprit fusionnent dans une intimité totale.
C’est la différence avec les animaux qui s’unissent seulement dans la chair lors de l’accouplement. Le terme s’attacher pour les animaux est « kallao ».
L’être humain est conçu pour ressentir un profond sentiment d’apaisement, de rassasiement, de satisfaction, de plaisir et de rafraîchissement dans l’union sexuelle.
L’acte sexuel est un échange absolu entre les deux partenaires qui se donnent et reçoivent l’un de l’autre.
Si deux personnes ont ensemble des rapports extraconjugaux ou si elles partagent ensemble seulement sur le plan physique pour satisfaire leur corps sans qu’il n’y ait d’amour profond et de complicité, elles ne connaîtront pas la plénitude totale et essentielle au bien être de deux époux vivant en harmonie physique, mentale et spirituelle.
Ce qu’elles ressentiront alors sera entaché par un sentiment plus ou moins fort de culpabilité, de solitude, de frustration et d’insécurité.
Une personne qui a pris l’habitude d’avoir ce genre de relations finit par tuer sa conscience et elle se scelle dans l’immoralité. Son âme blasée, insatisfaite cherche des compensations dans d’autres plaisirs malsains tels que l’alcool, la cigarette, la drogue ou la perversité …

Le livre des proverbes illustre de façon imagée ce que doit être une véritable union intime entre un homme et une femme.

Proverbes 5/15 à 18: « Bois les eaux de ta citerne, Les eaux qui sortent de ton puits.
Tes sources doivent-elles se répandre au dehors?
Tes ruisseaux doivent ils couler sur les places publiques?
Qu’ils soient pour toi seul, Et non pour des étrangers avec toi.
Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse… »
La jeune femme est représentée par une citerne jusqu’au jour de son mariage.
Ses eaux pures y sont scellées, c’est la preuve de sa virginité.
La femme mariée est représentée par un puits profond et continuellement rempli d’eau.
L’homme marié est comparé à une source.
Ses pulsions sont fortes comme un flot d’eau poussé par une force extérieure.


4. Ce que la bible condamne…
1 Corinthiens 7/ 2 à 5 : « Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. »

Si pour une raison ou pour une autre, les époux délaissent l’intimité conjugale, ils courent l’un et l’autre le risque d’être attirés ailleurs par la convoitise. Surtout les hommes qui ont des pulsions sexuelles plus fortes et constantes que les femmes.
Une femme court davantage de risques si son mari se désintéresse d’elle sur un plan plus sentimental, en ne communiquant plus avec elle et en ne lui faisant plus preuve de tendresse.

En fait personne n’a autorité sur son propre corps au sein du mariage car chacun est propriétaire du corps de l’autre.
Cela ne doit en aucun cas devenir un motif de violences sexuelles et de dictature conjugale mais les époux doivent mutuellement savoir obtenir ce qu’ils cherchent chez l’autre avec beaucoup de compréhension réciproque.

Une femme doit savoir que son mari désirera volontiers lui donner son amour si elle est physiquement désirable parce que l’homme est facilement attiré par ce qu’il voit.
Ce n’est pas en vain que le verset suivant est destiné aux hommes.

Matthieu 5/8 : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. »
D’autre part, un homme doit savoir qu’il éveillera le désir en sa compagne en lui témoignant de la tendresse, de l’affection, de l’attention, en lui parlant avec gentillesse et douceur.
Du fait que pour éviter l’impudicité, l’apôtre Paul recommande que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari, par extension cela signifie aussi que la polygamie comme l’auto-érotisme et la masturbation sont condamnés.

Le désir souverain de Dieu est exprimé par la création : Il a créé un homme et une femme afin qu’ils fassent une seule chair.
Il n’a pas voulu que l’homme se contente de lui-même.
Il n’a pas donné à l’homme un autre homme mais Il lui a donné une femme.
Il n’a pas non plus donné à l’homme plusieurs femmes et vice versa.

L’homosexualité est condamnée :
Romains 1/26-27 : « Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. » 

1 Corinthiens 6/9 : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes… »
D’après les termes grecs employés :

« Impudiques » signifie : hommes qui prostituent leur corps et le louent à la convoitise d’un autre ou hommes qui se complaisent dans des relations sexuelles illicites.

« Efféminés » signifie : garçons ayant des relations homosexuelles avec un homme ou hommes qui soumettent leur corps à de l’impudicité hors nature ou prostitués mâles.

« Infâmes » signifie : ceux qui se lient à un homme comme ils l’auraient fait avec une femme, ceux qui sodomisent, homosexuels ou pédérastes.

D’autre part, l’apôtre Paul insiste sur le fait suivant :
Hébreux 13/4 : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. »
Littéralement, le mariage doit être estimé à un grand prix, il doit être tenu en honneur, et considéré comme particulièrement cher et précieux aux yeux de tous.
Le terme « lit conjugal » vient du grec « koite » qui exprime l’idée de relations sexuelles au sein du mariage. Le fait qu’il soit sans souillure indique qu’il ne doit pas y avoir de relations avant le mariage, ni d’adultère, ni de prostitution. Le terme grec employé pour « impudique » est « pornos ».